samedi 31 mars 2018

APRÈS LE 22 MARS, CONSTRUIRE L’OPPOSITION À MACRON



La manifestation du 22 mars a été un succès, avec plusieurs centaines de milliers de manifestant-e-s. C’est n’est pas encore le million qui avait manifesté contre Juppé et contre le CPE de Chirac, mais cela représente un sérieux coup de semonce contre ce gouvernement pour la défense des services publics et des revendications du monde du travail.

Mobilisé-e-s pour les services publics

Cette mobilisation unitaire de la fonction publique revendiquait l’arrêt des suppressions de postes, le refus des privatisations, la défense du statut de fonctionnaire et des augmentations de salaires.

La politique de Macron vise en effet à dégrader drastiquement la qualité des services publics et à remettre en cause les acquis sociaux des salarié-e-s des fonctions publiques, comme il l’a fait dans le secteur privé avec la loi travail.

Les cheminot-e-s étaient très mobilisé-e-s, permettant l’annulation d’un TER sur deux et de trois TGV sur cinq, ce qui montre que ces travailleur/ses ont toujours la capacité de bloquer l’économie et de construire un rapport de forces.

La mobilisation était également forte dans l’éducation, la Poste, les administrations, etc.

Un face à face entre ceux d’en haut et ceux d’en bas
La popularité de Macron est en berne, avec 40% d’opinions favorables, en chute de 12 points par rapport à décembre. C’est le signe que, dans les classes populaires, on en a assez de ce président des riches, qui casse les droits sociaux, qui veut attaquer l’assurance chômage et les retraites… tout en garantissant les profits des grandes entreprises du CAC 40.

Dans le privé, des mobilisations existent également, pour des augmentations de salaires ou contre les suppressions de postes, comme à l’usine Ford où travaille notre camarade Philippe Poutou.

Les forces réactionnaires se mobilisent également : à l’université de Montpellier, des professeurs de droit, d’extrême droite, on violemment attaqué les étudiant-e-s, la police est intervenue à Bordeaux, Dijon et Caen. Heureusement, les étudiantEs et le mouvement syndical ont réagi avec bien plus de monde dans les assemblées générales contre la sélection à l’université ces derniers jours.

Pour que le printemps
soit vraiment chaud,
mobilisons-nous tout-e-s !

Le 3 avril, la grève des cheminot-e-s va commencer. Ils ont besoin de soutien financier, de solidarité car ils se battent pour l’intérêt général.

Mais au-delà de la solidarité,
il s’agit d’un combat commun.

C’est ainsi que des grèves auront lieu également dans les hôpitaux et à Air France le 3 avril et une nouvelle journée interprofessionnelle le 19 avril.

C’est donc un combat qui s’engage, entre le monde du travail, les classes populaires et le gouvernement Macron.

Plus nous serons nombreux/ses à participer à ce combat, à un mouvement massif, avec des grèves et des manifestations, plus nous aurons la possibilité de mettre un coup d’arrêt à la politique de ce gouvernement.

C’est pour cette raison que le NPA s’est adressé à toutes les organisations de gauche pour participer à la mobilisation, au soutien et à la participation au mouvement.

Car, 50 ans après Mai 68, il y a encore plus de raisons de se révolter contre une société injuste où nous devons subir toujours plus.
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Non au licenciement de Gaël Quirante

Muriel Penicaud, la ministre du travail multimillionnaire (7,5 millions d’euros de patrimoine), qui a dirigé Business France, l’entreprise aux 671 infractions au Code du travail, a autorisé le licenciement de La Poste de notre camarade Gaël Quirante, militant à Sud PTT.

La Poste veut le licencier parce qu’il défend ses collègues et participe à la lutte contre les réorganisations du travail dans son entreprise.

Il est soutenu par de nombreuses organisations et personnalités qui refusent son licenciement.

Signer la pétition sur https://lc.cx/PW9i

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SOLIDARITÉ AVEC LES PALESTINIEN-N-E-S FACE AUX CRIMES DE L’ÉTAT D’ISRAËL !


Communiqué du NPA DU 30 MARS 2018





Ce vendredi, des dizaines de milliers de Palestinien-n-e-s ont manifesté lors de la marche du Retour, à l’occasion de la journée de la Terre, célébrée chaque année le 30 mars.

Dans l’ensemble des territoires palestiniens, et en premier lieu dans la bande de Gaza, les manifestant-e-s ont été pris pour cible par l’armée israélienne : on dénombre, selon le ministère de la Santé, pas moins de 14 morts et 1200 blessé-e-s. 

Ces crimes confirment que l’État d’Israël ne tolère aucune remise en question de sa politique coloniale et que les Palestinien-e-s qui osent lutter pour leurs droits peuvent à tout moment être tués de sang froid par une armée coutumière des crimes de guerre. 

Les Palestinien-n-es ont des droits, et ont toute légitimité à se mobiliser pour les défendre : le NPA rappelle son soutien inconditionnel aux droits nationaux et démocratiques des Palestinien-n-e-s, à leur droit à l’autodétermination et au droit au retour pour les réfugié-e-s.

Le NPA s’indigne de ce nouvel épisode de répression sanglante et des crimes commis à Gaza, ainsi que du silence complice du gouvernement Macron-Philippe.
Et nous n’oublions pas qu’alors que les Palestinien-n-es subissent chaque jour les exactions de l’État d’Israël, Netanyahou a été reçu à deux reprises par Macron en moins d’un an.

Blocus de Gaza, colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem, discriminations contre les Palestinien-n-es d’Israël, détentions arbitraires, assassinats : l’impunité doit cesser !

Le NPA rappelle son attachement à la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) et continuera de s’y investir : tant que l’État d’Israël ne respectera pas le droit international, il doit être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. 





jeudi 29 mars 2018

LES AGRESSIONS DE L’EXTRÊME DROITE SE MULTIPLIENT : RIPOSTE ANTIFASCISTE !


Communiqué du NPA du 29 mars 2018







Ces derniers jours, les provocations et agressions de groupes d’extrême droite contre des étudiantEs et lycéenEs mobilisés contre la sélection à l’université se sont multipliées : à Montpellier (22 mars), Lille (26 mars), Strasbourg (28 mars)…

Des attaques qui font suite à la violente intrusion du GUD au lycée autogéré de Paris (LAP) le 16 mars. À l’université de Tolbiac, dans la nuit du 27 au 28 mars, le local de l’UEJF a été vandalisé et des inscriptions antisémites (dénonçant par exemple le « racisme anti-goy ») ont été retrouvées, signature de l’extrême droite. 


Ces provocations et agressions s’inscrivent dans un contexte de résurgence des groupuscules néofascistes, autour notamment du « Bastion social », qui tente de s’implanter dans diverses villes en ouvrant notamment des locaux et des bars : Lyon, Strasbourg, Chambéry, Marseille…


Il ne s’agit pas d’incidents isolés, mais d’un phénomène d’ensemble, très préoccupant.

Raciste, antisémite, islamophobe,
sexiste, homophobe :
l’extrême droite est une menace mortelle.

En s’attaquant au mouvement étudiant, elle démontre en outre une fois de plus qu’elle est un ennemi du mouvement social, contrairement aux prétentions de certains de ses dirigeants.

Pas un pouce de terrain ne doit être laissé aux fascistes ! Une réaction unitaire et coordonnée est nécessaire, localement et nationalement, de la part de l’ensemble de la gauche sociale et politique, telle qu’elle s’organise déjà dans plusieurs villes.

Mais combattre l’extrême droite, c’est aussi combattre les politiques antisociales, terreau sur lequel elle prospère, ainsi que les politiques autoritaires, sécuritaires et racistes, qui légitiment chaque jour un peu plus son programme ultra-réactionnaire.





vendredi 23 mars 2018

AGRESSION À LA FAC DE DROIT DE MONTPELLIER : PAS DE FACHOS DANS NOS UNIVERSITÉS


Communiqué du NPA du 23 MARS 2018





Le NPA dénonce l'attaque ignoble et lâche subie par les occupantEs de l’amphithéâtre de la fac de droit de Montpellier, occupation votée en Assemblée générale interprofessionnelle et intersyndicale qui s’est tenue après la mobilisation réussie du 22 mars.

Devant le refus de la Préfecture d'envoyer la police déloger les occupantEs, et alors que l'entrée principale de l'université était tenue par les étudiantEs mobilisés, le doyen de la fac de droit, Philippe Pétel, a fait entrer une quinzaine d'hommes cagoulés et armés par les portes arrière des bâtiments. Ces hommes se sont jetés sur les occupantEs, les frappant à coups de battes et de bâtons, et tazant au moins une étudiante qui, coincée sous une grille, avait déjà le crâne ouvert.

Le doyen s'est par la suite enfermé dans l'université avec ces hommes, fermant les grilles de sécurité pour les protéger et faciliter leur sortie sans heurts. La police, appelée par les étudiantEs, dit n'avoir pas pu entrer dans les lieux ; elle a pourtant éloigné les étudiantEs des bâtiments avant de laisser sortir les agresseurs.

Si cette milice a pu entrer dans l’amphithéâtre par les issues de secours, c'est bien que le doyen, présent sur les lieux a donné l'ordre au personnel de sécurité de les laisser entrer.

Résultat de cette attaque lâche et ultra violente contre les étudiantEs : 3 blesséEs graves nécessitant l’intervention des pompiers et une hospitalisation, et une dizaine de blesséEs légers. Les étudiantEs ayant quitté tant bien que mal l’amphithéâtre n’ont pas eu le temps de récupérer leurs affaires personnelles : sacs, téléphones, clés. À cette heure, la police empêche toujours leur entrée dans les bâtiments.

Le NPA dénonce fermement la collusion entre le doyen Pétel, ces agresseurs fascistes et la police. Il exige la démission immédiate du doyen Pétel.

Pas de fachos dans nos facs !

dimanche 18 mars 2018

EN GRÈVE, LE 22 MARS, POUR LES SERVICES PUBLICS ET POUR FAIRE DÉRAILLER LE GOUVERNEMENT MACRON


Le 22 mars prochain, sept organisations syndicales de la fonction publique appellent à une journée de grève et de manifestations. Elles sont rejointes par les syndicats de cheminot-e-s contre la réforme ferroviaire par ordonnance, mais aussi par la fédération des industries chimiques, la fédération mines-énergie de la CGT, par des unions départementales (Seine-Maritime, Bouches-du-Rhône...).

Un gouvernement de combat
contre les salarié-e-s du public comme du privé

Les lois contre le Code du travail en 2016 et 2017 visent à précariser toujours plus les salarié-e-s du privé. Avec les mêmes objectifs, le gouvernement s'attaque maintenant aux services publics, aux fonctionnaires et aux cheminot-e-s.

La dégradation des droits et des conditions de travail d'une partie des salarié.es n'a jamais profité aux autres. Au contraire, elle sert sans cesse de prétexte à de nouvelles attaques.

La sélection dans les universités, la réforme du bac ont un objectif similaire : réduire la qualité des diplômes et rendre plus difficile leur accès afin de précariser la jeunesse.

Sans compter le nouveau projet de réforme en préparation de l’assurance chômage qui ne cherche pas à réduire le chômage mais à radier des chômeurs ou à les obliger à accepter des boulots au rabais.

Dans le même temps, les plans de suppressions de postes sont nombreux dans le privé (Ford, PSA, Pimkie, Carrefour, Air France…) et sont prévus dans les services publics (SNCF, 120 000 postes de fonctionnaires…).

Défendre et étendre les services publics :
un choix de société

C'est la notion de service public que Macron veut liquider avec sa conception de pur capitalisme, de « concurrence libre et non faussée ».

Il veut détruire les services de contrôle de l'application du droit du travail, les moyens de lutte contre la fraude fiscale, et imposer une logique de rentabilité, quand ce n'est pas la privatisation pure et simple dans la santé, l'éducation, aux services sociaux...

Dans les transports, l'eau, l'énergie, il s’agit de livrer au privé ce qui rapporte et de laisser dans le public ce qui coûte cher.

Le service public est déjà sévèrement mis à mal par les politiques d'austérité mises en œuvre depuis des décennies par les gouvernements successifs.

Les contrats précaires se sont multipliés, les méthodes de management du privé, les logiques de rentabilité se sont installées au détriment du service rendu aux usager-e-s.
Il ne suffit donc pas de défendre l'existant. Il est nécessaire de conquérir des services publics étendus, améliorés, sous le contrôle des salarié-e-s et des usager-e-s, pour répondre aux besoins dans tous les domaines, imposer la gratuité des transports collectifs, de l’accès aux soins, la réquisition des entreprises de l’énergie, de la santé, du médicament des transports…

Faisons dérailler ce gouvernement


Les attaques contre le public sont des attaques contre les salarié-e-s, une défaite détériorerait les conditions de travail et de vie de tout-e-s. Mais ce gouvernement ne s’arrêtera pas face à quelques manifestations, nous aurons besoin d’une grève massive, unitaire, qui bénéficie du soutien d’une majorité de la population, pour gagner.

C’est dans cet objectif que le NPA appelle à participer à la grève et aux manifestations du 22 mars, à construire des collectifs de lutte sur les lieux de travail et dans les quartiers pour défaire le gouvernement Macron.

À Clermont-Ferrand,
la manifestation du jeudi 22 mars
partira à 10H00 Place du 1er mai

Le gouvernement a pour projet de société de casser tous nos acquis, nous devons lui répondre par une grande mobilisation comme en Mai 68 pour affirmer un projet de rupture avec le système.

mercredi 14 mars 2018

CONTRE LE RECUL DES DROITS DES ÉTRANGERS, RETRAIT DU PROJET DE LOI « ASILE ET IMMIGRATION », POUR UNE VÉRITABLE POLITIQUE D’ACCUEIL, SOLIDARITÉ AVEC LES DEMANDEURS D’ASILE ET LES SANS-PAPIERS




à partager l’événement facebook : https://www.facebook.com/events/164245064230979/


Tract d’appel de États Généraux des Migrations(EGM)

Le projet de loi « asile immigration » du gouvernement, s’il est adopté par le parlement va dégrader la situation déjà difficile d’un très grand nombre de personnes étrangères désirant vivre en France. Ce projet de loi conduit à l’affaiblissement de garanties et de droits fondamentaux et accentuera la maltraitance institutionnelle.

Il prévoit des mesures renforcées de restrictions, de contrôles et de « tri », à des fins d’empêchement d’entrée ou d’expulsion et de bannissement du territoire.

En cela, il vient amplifier la sévérité actuelle, déjà fortement attentatoire à la dignité et au respect des droits fondamentaux des personnes.

Aucun gouvernement français n’avait envisagé de porter la durée légale d’enfermement en centre de rétention administrative (CRA) à 90 voire 135 jours. Cette mesure ne fait qu’augmenter les souffrances et les traumatismes. Macron et son gouvernement devraient regarder un peu en arrière : en 2011, le passage de 32 à 45 jours de rétention a été manifestement inefficace puisque le nombre d’expulsions a diminué.

En revanche, de nombreuses personnes ont souffert d’une privation de liberté inutile et absurde. Le projet de loi prévoit simplement d’amplifier cette absurdité quand la France a déjà expulsé 37 362 personnes en 2016 (plus de 100 par jour).

Le projet de loi du gouvernement ne prévoit même pas de réduire l’enfermement des enfants. Traitement inhumain et dégradant, l’enfermement des enfants ne cesse de se développer pour la seule facilité logistique des expulsions. (40 en 2013 puis 45 en 2014, puis 105 en 2015 et 182 en 2016 et encore 275 en 2017…)

Il est inconcevable de banaliser la privation de liberté sous prétexte de faux arguments d’efficacité. La France doit cesser d’être le pays champion d’Europe du nombre de personnes enfermées.

Au prétexte de la réduction du délai d’instruction, le projet de loi fragilise la procédure de demande d’asile. En cas de refus de l’asile par l’Office Français de Protection des Réfugiés et des Apatrides (OFPRA) on réduit le délai d’appel à la Cour nationale du droit d’asile (CNDA). On multiplie les procédures accélérées, on supprime le recours suspensif pour un grand nombre de cas de demandes d’asile.

Une telle régression s’accompagne nécessairement d’une justice elle aussi régressive. Le projet de loi vise à entériner la création d’une justice d’exception pour les personnes étrangères, en banalisant l’usage de la visio-conférence dans de multiples procédures au mépris du consentement de la personne concernée.

Le projet de loi, reprenant une circulaire du ministère de l’intérieur de décembre 2017, prévoit qu’un recensement des étrangers se fasse dans les centres d’hébergement d’urgence permettant un premier tri, avant d’expulser tous ceux à qui le droit d’asile aurait été refusé. Cela crée une confusion générale entre surveillance administrative et action sociale et accentue la dégradation des conditions de travail des acteurs sociaux dans l’accompagnement pour l’accès aux droits et remet en cause le droit à l'hébergement inconditionnel.

Toutes ces orientations pourraient conduire les personnes migrantes à fuir les procédures et les dispositifs sociaux, multipliant les situations d’errance et de précarité.

Désormais aussi, les travailleurs sans-papiers qui utilisent « un alias », c’est à dire les papiers d’un autre camarade de galère pour travailler dans la légalité, seront punis pénalement et déclarés irrégularisables.

En refusant d’avancer sur la question de l’accès à un titre de séjour pour les dizaines de milliers de personnes qui vivent déjà sur le sol français, parfois depuis des années, ce projet de loi, loin de s’attaquer réellement à la pauvreté et à la souffrance sociale, renforce la pression sur les plus vulnérables.

Des milliers de sans-papiers n’ont d’autre choix que le travail illégal, sous payé et même parfois pas payé du tout. Il faut les régulariser.
Des milliers d’adolescents venus seuls en France errent dans nos villes, exclus d’une véritable prise en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance.
Des familles qui ont fui la violence et la guerre se voient signifier des Obligations à quitter le territoire français (OQTF) après plusieurs années de vie précaire en France. Ce sont autant d’enfants qui disparaissent de nos écoles.

Partout des demandeurs d’asile sont à la rue, souvent avec leurs enfants, parfois avec de très jeunes enfants et on nous dit que l’hébergement d’urgence est saturé. Nul doute que les cadeaux fiscaux octroyés aux plus riches auraient pu mieux servir.

Dans Clermont-Ferrand et le Puy de Dôme les mobilisations aux côtés des sans-papiers et demandeurs d’asile durent depuis 20 ans sans interruption. Une fois encore il faut se mobiliser pour dire que ce que nous revendiquons n’est pas un luxe mais simplement un droit, que ces étrangers ne sont pas un danger mais sont en danger.

Un toit, une école, des papiers pour toutes et tous !

Qui sommes-nous ?

Les États Généraux des Migrations sont un processus dans lequel sont impliqués des centaines de collectifs et d’associations locales ou nationales présentes sur le terrain aux côtés des personnes étrangères.

Partout en France, ces acteurs se concertent et organisent des événements publics pour dénoncer la politique actuelle et être force de proposition afin d’obtenir un changement radical de la politique migratoire.

Prochaine rencontre locale > Lundi 26 mars à 18h dans les locaux de la ligue des droits de l'Homme au centre Jean Richepin à Clermont-Fd.i sommes-nous ?


Premiers signataires : RESF 63, Cimade 63, LDH Clermont-Fd, LDH Billom, Ud CGT 63, Solidaires 63, FSU 63, SAF 63, UNEF Auvergne, Solidaires étudiant 63, FCPE 63, AFPS 63, UPC 63, Amnesty International, Les Groupes d'Action de la France Insoumise 63, NPA 63, PCF 63...




dimanche 11 mars 2018

LE RACISME D’ÉTAT TUE ET GANGRÈNE TOUTE LA SOCIÉTÉ


Depuis la marche du 19 mars l’année dernière pour la Justice et la Dignité qui a réuni entre 10 000 et 15 000 personnes dans les rues, les violences policières à l’encontre des jeunes racisés des quartiers populaires se multiplient, de même que la chasse au migrant.e.s et aux sans-papiers se poursuit.

Les conditions de vie des immigré.e.s ne sont pas non plus meilleurs ; ils et elles sont toujours autant humilié.e.s au quotidien par les forces de l’ordre et par les responsables de l’État.

Dans le contexte d’un FN à 11 millions de voix et du projet de loi Asile et Immigration de Macron-Collomb, projet fondamentalement raciste et sécuritaire mais heureusement déjà fortement contesté, la marche des solidarités du 17 mars prochain doit permettre de faire converger toutes les initiatives, toutes les luttes contre cet état de fait.

Non à la loi raciste Macron-Collomb

Le projet de loi anti-migrant.e.s de Macron-Collomb constitue une attaque sans précédent à l’encontre des droits des migrant.e.s. Cette loi vise à renforcer toute une politique migratoire déjà raciste et répressive avec notamment :
- la réduction des délais de recours devant la Commission nationale du droit d’asile (CNDA) qui statue sur les recours formés contre des décisions rendues par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) de 30 à 15 jours,
- l’allongement de la durée maximale d’enfermement dans les centres de rétention de 45 à 135 jours,
- le bannissement des personnes étrangères et la systématisation des interdictions de retour sur le territoire français,
- la pénalisation de l’entrée sur le territoire français en dehors des points de passage autorisés (jusqu’à un an de prison et amendes),
- la remise en cause du droit à l’hébergement d’urgence avec logique de tri,
- la discrimination des personnes non-européennes…
Cette répression des migrant.e.s s’accompagne aussi d’une forte répression des soutiens qui sont de plus en plus nombreux.

Nous sommes touTEs attaquéEs par l’État

A travers la marche du 17 mars, il y a un enjeu qui va au-delà de la solidarité nécessaire avec les premier.e.s concerné.e.s : la politique raciste de l’État porte en elle-même une politique sécuritaire et antisociale pour la société dans son ensemble. Les arguments racistes sont notamment propagés par le pouvoir pour justifier le renforcement de l’État policier (migrant.e.s, musulman.e.s ou supposé.e.s tel.le.s, jeunes des quartiers populaires seraient responsables de l’insécurité). 

De même ceux du type « on ne peut accueillir toute la misère du monde » contribuent à légitimer les mesures antisociales en distillant l’idée que ‘‘nos’’ ressources seraient, somme toute, très limitées.

Mais, en réalité la pauvreté dans les sociétés occidentales n’est pas due à une pénurie de ressources, mais bien à l’exploitation capitaliste.

Dans ce contexte, le 17 mars doit également œuvrer à la jonction avec les luttes antifascistes, comme cela peut se voir dans différents pays d’Europe, notamment en Grèce.

Tout le mouvement social, ses organisations et ses collectifs de lutte, sont donc appelés à s’impliquer dans la manifestation du 17 mars. Contre le racisme d’État, contre l’État policier, il s’agit d’unir toutes les composantes de notre classe, condition indispensable pour s’opposer aux attaques sociales du gouvernement.

L’émergence d’un front antiraciste offensif qui met au premier rang de cette lutte les premier.e.s concerné.e.s doit ainsi permettre de construire un mouvement de fond dans toute la société.

Contre le racisme d’État, les violences policières
et la chasse aux migrant.e.s,
Pour la liberté de circulation et d’installation,
Pour le retrait du projet de loi Asile et Immigration,
Pour la régularisation de tous les sans-papiers,
Pour l’égalité des droits,
Toutes et tous à la marche des solidarités du 17 mars !

À Clermont-Ferrand, une MANIFESTATION se tiendra à l’initiative des États Généraux des Migrations à 16H00 Place de la Victoire




samedi 3 mars 2018

8 MARS 2018 : TOUTES EN GRÈVE ET EN LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES !



Le NPA , membre du collectif 8 mars toute l’année appelle à participer dès 16H00 au stand d’informations place de Jaude,


Ainsi qu’au RASSEMBLEMENT à 18H00 Place de Jaude

le tract d’appel ci-dessous





le communiqué de presse



l’affiche



Sifflé-es, battu-es, violé-e-s : y’en a assez !

La parole des femmes dénonçant les violences commence à être entendue notamment avec le mouvement #metoo. On dévoile enfin l’ampleur des violences commises : 100% des femmes harcelées dans les transports publics, plus de 80 000 femmes violées par an, 1 femme sur 5 victime de harcèlement sexuel au travail, 1 femme qui meurt tous les 2,5 jours sous les coups de son (ex) conjoint en France. Il ne s’agit pas de faits divers isolés, mais d’un système global de domination des femmes maintenu par cette violence physique.

Sous payé-e-s, précarisé-e-s, surexploité-e-s : y’en a assez !


27% de moins sur les salaires, 42% de moins sur les retraites, 80% des temps partiels, 65% des bas salaires : les femmes constituent une part du salariat sous-payée, ce qui tire les conditions de tout-e-s vers le bas. A cela s’ajoutent les tâches ménagères effectuées gratuitement à 80% par les femmes. Capitalisme et patriarcat se combinent pour maintenir un système de domination surexploitant les femmes et permettant la prise en charge à très faible coût de taches sociales indispensables.


Austérité dans les services publics : y’en a assez !

Les restrictions budgétaires dans les services publics ont des conséquences directes sur les femmes, qui en sont les principales usagères et la majorité des employées. Les conditions de travail dans les métiers d’aide à la personne, en particuliers dans les hôpitaux et les EHPAD sont devenues insupportables.
Les places en crèches et la prise en charge de la perte d’autonomie font cruellement défaut et repose donc principalement sur les femmes. Les 120 000 suppressions de postes annoncées vont encore aggraver la situation.

Femmes du monde entier : solidarité !

L’appel à la grève du 8 mars est un appel international. On a vu ces dernières années des attaques frontales contre le droit à l’IVG en Espagne, en Pologne, aux Etats-Unis, même si des mobilisations ont permis de contrer ces reculs.


Aujourd’hui en France, nous sommes aussi mobilisées en solidarité avec les femmes migrantes qui fuient des situations de guerre, de violences, de famines. Nous sommes pour un accueil inconditionnel de tout-e-s les migrant-e-s.

En lutte, en grève : pour que ça change !

Les femmes sont les mieux placées pour dénoncer ce qu’elles subissent et définir leurs priorités de lutte.


Nous devons nous organiser dans des collectifs, des associations, des assemblées comme le mouvement metoo, dans les syndicats, les partis…


L’oppression des femmes ne reculera que si nous la combattons, nos droits ne progresseront que si nous nous battons pour eux ! Nous avons besoin d’un mouvement féministe fort, combatif, inclusif, lié au mouvement social.


Les reculs sociaux majeurs orchestrés par ce gouvernement menacent la grande majorité de la population, pour continuer à enrichir une minorité de privilégiés liés à ceux qui nous gouvernent. Dans le flot de ces reculs, les femmes sont parmi les plus touchées.


C’est pourquoi, dans la suite du 8 mars, nous appelons à participer à la Marche des Solidarités le 17 mars à Paris contre le projet de loi « immigration-asile » et à faire grève et manifester le 22 mars pour défendre la fonction publique.