Avec
le Comité d’action publique 2022 (CAP22), le gouvernement affirme
vouloir mener une attaque en règle contre les services publics. Il
veut s’en prendre au statut des fonctionnaires, supprimer
120 000 postes et multiplier les privatisations.
La
prochaine victime, la SNCF
Le
rapport Spinetta propose différentes mesures de casse de
l’entreprise. Il y a d’abord la privatisation des deux grands
morceaux, SNCF Mobilités et SNCF Réseaux. La privatisation de SNCF
Mobilités entraînera une augmentation des prix, dégradera la
qualité du service.
La
privatisation de SNCF Réseaux provoquera des accidents, comme dans
tous les pays qui l’ont fait. En Grande Bretagne, le gouvernement a
dû renationaliser une partie des rails en raison des scandales
provoqués par des accidents trop nombreux.
Ces
privatisations provoqueront également la disparition des lignes
jugées non rentables, en particulier les petites lignes.
Le
statut des cheminots est remis en cause, alors qu’il compense la
pénibilité du travail, limite la fatigue et donc les risques pour
les usagers. Cette remise en cause concerne tout-e-s les
salarié-e-s : quand on attaque les conditions de travail d’une
si grande entreprise, cela tire tout le monde vers le bas.
La
fonction publique,
une
protection pour tout-e-s les salarié-e-s
L’attaque
contre la fonction publique provoque des réactions. Les fédérations
syndicales de fonctionnaires appellent à faire grève et manifester
le 22 mars. Cette journée sera également une journée de
mobilisation importante à la SNCF.
Dans
l’éducation, les jeunes et les enseignant-e-s se saisiront de
cette journée pour lutter contre la mise en place de la sélection à
l’entrée des universités et contre la casse du bac.
Mais,
en réalité, tout-e-s les salarié-e-s ont intérêt à la réussite
de cette mobilisation. En effet, ce sont nos services publics qui
sont en danger, avec ce qu’ils procurent comme aide pour les
classes populaires.
Mais
ce sont aussi les règles générales d’organisation du travail
dans le pays qui sont attaquées, comme elles l’ont été avec les
deux « lois travail ».
En
finir avec Macron et sa politique
Le
22 février, les salarié-e-s d’Air France ont été en grève, le
15 mars ce sont les EHPAD. Autant de points d’appui pour discuter
d’en finir avec un gouvernement qui mène une politique
antisociale, qui a pour objectif de casser nos droits collectifs.
Pour
y parvenir, nous avons besoin de grandes journées de mobilisations,
comme le 22 mars, appelées par tous les syndicats.
Mais
cela n’est pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est d’un plan de
bataille, le plus unitaire possible, pour un mouvement d’ensemble,
un affrontement généralisé avec le gouvernement et le patronat.
C’est
la condition pour en finir avec la politique de Macron mais également
pour imposer un programme de rupture anticapitaliste dont les
principales mesures pourraient être :
*Réduction
du temps de travail hebdomadaire à 28h pour en finir avec le chômage
et la précarité. 1 million d’embauches dans les services
publics !
*Augmentation
générale des salaires, pas un salaire en dessous de 2000 euros
nets. Indexation des salaires sur les prix
*Socialisation
du secteur bancaire pour contrôler l’investissement et le crédit
afin de satisfaire les besoins sociaux et écologiques et non pas les
intérêts privés.
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