Communiqué
NPA du 17 janvier 2018
50
ans de lutte. 10 ans d'occupation.
Des
manifestions mémorables. Des dizaines de milliers de personnes –
paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et
moins jeunes, mobilisés à tant de reprises sur le site et ailleurs.
Des
rencontres, des jours et des nuits de fête. Des cultures diverses
qui nourrissent les luttes. Des dizaines de comités locaux. Des
menaces, des soutiens...
Et
finalement : la victoire !
Le
gouvernement abandonne
officiellement
le projet d'aéroport.
Pour
la première fois depuis longtemps, trop longtemps, une mobilisation
a mis en échec le gouvernement, Vinci et les lobbys, en particulier
du BTP.
Ce
n'est pas simplement le succès de Notre-Dame-des-Landes. C'est un
signal pour celles et ceux qui luttent, ici comme ailleurs, et en
particulier contre tous les projets destructeurs : il est
possible de gagner !
Ce
ne sont pas toujours les multinationales et leurs flics qui
l'emportent à la fin. Et rien que pour ça,
l'abandon est une victoire historique contre l'aéroport et son
monde, un encouragement pour toutes celles et ceux qui veulent que
nos vies, la biodiversité, la terre, l’eau… passent avant les
profits.
Le
NPA
soutient « les
bases communes pour l’avenir de la ZAD établies par l’ensemble
des usager.e.s actuel.le.s de ce territoire »,
pour que celles et ceux qui sont visés par une procédure
d’expulsion ou d’expropriation puissent rester sur la zone et
retrouver leurs droits, pour que celles et ceux qui sont venus
habiter dans le bocage pour le défendre puissent continuer de
cultiver librement les terres, d'expérimenter des formes différentes
de travail, d’habitat, de vie et de lutte.
C'est
le mouvement anti-aéroport qui doit déterminer
l’usage
des terres pour de nouvelles installations, agricoles ou non,
officielles ou non, pour « un
avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion ».
La
menace d'une expulsion partielle plane toujours sur la ZAD et on a
assisté ces dernières heures à une incroyable surenchère
policière. La lutte continue pour que ce territoire reste un espace
d’expérimentation sociale,
environnementale et agricole.
Le
NPA appelle à répondre massivement à l'appel à converger le
10 février dans le bocage pour fêter l’abandon
de l’aéroport et pour poursuivre la construction de
l’avenir de la ZAD.
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