COMMUNIQUÉ
DU NPA DU 10 JANVIER 2017
Le
8 janvier 2018, les juges d’instruction de Toulouse ont rendu une
ordonnance de non-lieu concernant le gendarme responsable de la mort
de Rémi Fraisse, le 26 octobre 2014, en marge d’une manifestation
contre le barrage de Sivens.
Rémi
Fraisse faisait partie des opposant-e-s à ce grand projet inutile,
nuisible et imposé, contre lequel la mobilisation était alors en
expansion. Loin d’être accidentelle, la mort du jeune homme a été
la conséquence d’une stratégie de tension et de violence mise en
place par l’État, alors déterminé à briser par la force la
mobilisation.
Ce non-lieu est doublement scandaleux. D’une part, il reprend à son compte la théorie du « responsable, mais pas coupable », considérant que l’auteur du tir de grenade n’a rien à se reprocher et qu’il a agi, comme ses collègues, de manière « proportionnée ».
Ce non-lieu est doublement scandaleux. D’une part, il reprend à son compte la théorie du « responsable, mais pas coupable », considérant que l’auteur du tir de grenade n’a rien à se reprocher et qu’il a agi, comme ses collègues, de manière « proportionnée ».
On
n’ose imaginer ce qu’aurait été une intervention
« disproportionnée ». D’autre part, ce jugement
exonère de fait les pouvoirs publics, notamment le ministère de
l’Intérieur, de toute responsabilité, alors que c’est bien en
raison de décisions prises au sommet de l’État qu’un jeune de
21 ans est mort ce jour-là.
Alors que Collomb menace d’évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes « par la force », une telle décision, véritable blanc-seing accordé aux forces de répression, est particulièrement préoccupante.
Alors que Collomb menace d’évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes « par la force », une telle décision, véritable blanc-seing accordé aux forces de répression, est particulièrement préoccupante.
Elle
démontre, une fois de plus, que lorsqu’il s’agit de garantir
l’impunité des crimes commis par des policiers et des gendarmes,
la justice répond toujours présent, elle qui est si pointilleuse
pour punir les pauvres, les jeunes des quartiers, les militant-e-s.
Le
NPA condamne cette décision, et assure la famille et les proches
de Rémi Fraisse de tout son soutien.
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