mardi 30 janvier 2018

LES FORD RELAXÉS !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 29 JANVIER 2018


Le 17 janvier dernier, Philippe Poutou, Vincent et Laurent, militants syndicalistes à Ford Blanquefort, étaient jugés devant la cour d’appel de Paris suite à leur condamnation à des peines d’amendes à l’issue de la procédure d’ordonnance pénale de juillet 2016.

Cette procédure résultait de la plainte déposée par Ford pour dégradations de véhicules lors du Mondial de l’automobile de 2012.

Comme l’a finalement déclaré le président du tribunal, nos trois camarades sont « relaxés du délit de dégradation » car il n’y a « pas suffisamment d'éléments pour retenir la culpabilité des prévenus », Le tribunal a requalifié les faits en « dégradations contraventionnelles » et considéré que « la prescription est acquise »pour d' « éventuelles contraventions ».

Face à l’acharnement conjugué de la direction de Ford et du Parquet, cette relaxe est un succès, certes justifié par le vide du dossier, mais aussi obtenu grâce au soutien large qui s’est manifesté autour de nos camarades.

Un encouragement dans la lutte contre toutes les attaques engagées contre les militant-e-s, contre toutes celles et ceux qui résistent aux reculs sociaux. Un encouragement pour les salarié-e-s de Ford pour lesquels la bataille pour le maintien du site, pour le maintien de l’emploi sont plus que jamais à l’ordre du jour.

lundi 29 janvier 2018

MOBILISATION DU PREMIER FÉVRIER POUR DIRE STOP À LA SÉLECTION POUR ACCÉDER À L’UNIVERSITÉ

Lycéen-n-e-s, étudiant-e-s, professeurs, parents d’élève , tous dans la rue le premier février pour dire NON à la réforme des universités.

Sur Clermont-Ferrand , une manifestation est organisé à l’appel de plusieurs organisations





MANIFESTATION
JEUDI 1er FÉVRIER
10 H00 Place Delille

suivi d’un ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
à 11H45 Amphi 3 fac de lettre à Gergovia


à lire le communiqué commun ci-dessous

Mardi 23 janvier à 13H30, nous nous sommes rassemblé·e·s devant la faculté de droit dans laquelle se déroulait la Commission de la Formation et de la Vie Universitaire (CFVU). La voix étudiante opposée à l'instauration d'une sélection sociale à l'entrée de l'université n'a pu être portée que par une seule élue UNEF.

Des capacités d'accueil et attendus locaux ont donc été adoptés par la majorité des élu·e·s de la commission ce mardi tandis que ces votes avaient été empêché le mardi 9 par un envahissement de la commission.

Alors que le texte de loi “Orientation et réussite des étudiants” n’est pas ratifié car encore en débat au Sénat, les universités et l'UCA, mettent déjà en place les modalités de la réforme puisque la CFVU a rendu un avis positif pour les capacités d'accueil et les attendus locaux.

Pour rappel, le “Plan Étudiants” met fin au principe du bac comme premier grade universitaire permettant l’accès à l’Université sans autres conditions. C’est donc un choix politique fait par le gouvernement entraînant un changement radical de l’accès à l’Enseignement Supérieur et la Recherche.

Cette réforme, sous couvert «d'accompagnement personnalisé», entérine l'individualisation des parcours de formation et va mettre à la fois les étudiant·e·s et les universités en concurrence. Processus long pour la mise en place duquel les récents gouvernements se sont donnés du mal.

À Clermont-Ferrand, le 1er février doit être un tournant dans la mobilisation grâce à la mise en dynamique de l’ensemble des défenseur·euses du service public de l’ESR.

JEUDI 1er FÉVRIER
MANIFESTATION 10H (départ de Delille)
AG À LA FAC DES LETTRES à11H30 en Amphi 3

Nous- revendiquons donc :
- le vote de capacités d'accueil à hauteur de 1,5 millions, soit le nombre de bachelier.ière.s de l'année scolaire 2017/2018, dans toutes les filières ;
- le refus de la mise en place d'attendus locaux ;
- un réinvestissement massif de l’État dans l’Enseignement supérieur et la Recherche, à hauteur des besoins ;
- la fin de toute tentative de mise en concurrence que ce soit entre - lycéen.ne.s, étudiant.e.s ou Universités.

Nous ne voulons pas de la loi Vidal : l’Université se doit d’être émancipatrice et de rester ouverte à tou.te.s !


tract commun ci-dessous





NOS MAMIES ET NOS PAPYS VALENT MIEUX QUE LEURS PROFITS

Communiqué du NPA du 29 janvier 2018



Le 30 janvier, les personnels des Établissements d'Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD) public et privés seront en grève à l'appel de tous leurs syndicats avec le soutien des retraités et des comités d’usagers. Le NPA, ses militant-e-s, seront à leurs côtés.


Ces professionnels refusent la maltraitance imposée par leurs institutions : maltraitance sur les personnels qui devient une maltraitance sur les personnes dont ils ont la charge.

Comment, faute de personnel, donner à chaque résident l'attention et les soins dont il/elle a besoin ? Comment, faute de personnel, consacrer plus de temps pour faire une toilette ou aider au repas ou encore pour organiser des activités ou tout simplement prendre le temps de parler?

En France on ne compte, en moyenne, que 55 professionnels pour 100 résidents. Alors que ce taux est de plus 100% en Allemagne, en Suisse et en Europe du Nord.

Mais pour Macron et son gouvernement : la priorité c'est la baisse des dépenses publiques, des budgets de l'Assurance Maladie et des Conseils Départementaux qui contribuent au financement des EHPAD.

Dans les EHPAD, comme ailleurs, Macron est le président des riches et des actionnaires du secteur privé commercial qui accumulent les profits. Il met en application une réforme qui favorise les maisons de retraites privées, alors que celles ci accumulent les profits sur le dos de leurs personnels et de leurs résidents, au détriment du service public.

Les trusts de "l'or gris" (ORPEA, KORIAN...) se portent bien, tandis que leurs résidents ou leur famille doivent payer en moyenne 2500€ par mois. C'est plus du double de la pension moyenne qui est en France de 1200€ net et le triple de la pension moyenne des retraitées- à peine au dessus de 800€

Ce n'est pas le misérable pourboire de 50 Millions d'€ annoncé en catastrophe par la ministre de la santé, qui va changer la situation : cette aumône permettrait de financer en moyenne 2 mois et demi du salaire d'une aide soignante par établissement!

C'est bien d'un choix de société qu'il est question : Une société solidaire doit prendre en charge collectivement ses membres les plus fragiles, en leur assurant une vie digne et les soins dont ils/elles ont besoin. Toute personne en perte d'autonomie doit avoir les moyens de vivre décemment à son domicile ou en institution,

C'est pourquoi le NPA défend :

-Un financement unique, à 100% de la "dépendance" par la Sécurité sociale, ce qui implique, l'augmentation des cotisations sociales patronales ainsi qu'un tout autre partage des richesses.
-Un service public de la perte d'autonomie.
-Un choix aux antipodes de la société faite par les plus riches, pour les plus riches.


dimanche 28 janvier 2018

CONTRE LA SÉLECTION À LA FAC , TOUS EN GRÈVE LE PREMIER FÉVRIER



APB sera remplacé par Parcoursup, les lycéens devront inscrire leurs voeux à partir du 22 janvier dans cette nouvelle plate-forme.


Jusqu’à présent, tout lycéen qui obtenait le bac avait le droit de s’inscrire à l’université dans la fac et la filière de son choix, quelles que soient ses notes et sa filière.
Même si ce droit était déjà attaqué, le cafouillage total d’APB cet été permet au gouvernement, avec la Loi Vidal, de remettre en cause le droit à faire les études de son choix en instaurant la sélection à la fac!


Voici les principales mesures de cette loi :
  • Les facs pourront refuser un étudiant s’il n’a pas les pré-requis ou les attendus demandés (notes, options choisies au lycée, etc).
  • Les conseils de classe donneront leur avis sur chaque demande et chaque voeu du lycéen. C’est cet avis qui sera utilisé par les universités pour sélectionner leurs futurs étudiants sur la nouvelle plate-forme.
  • Des attendus seront exigé pour pouvoir intégrer les filières. En 1ère année de droit, par exemple, on pourra demander au lycéen d’avoir « un niveau suffisant de compétences dans au moins une langue vivante étrangère ». Chaque fac pourra « décliner » ce qu’elle entend par « niveau suffisant », certaines vont exiger un 12, d’autres un 16 de moyenne...
  • Sur cette nouvelle plate-forme on ne pourra inscrire que 10 vœux possibles à la place de 24 et il n’y aura plus de classement des vœux. Ainsi, il faudra faire dix vœux sans possibilité de les classer dans l’ordre de nos priorités. Tous les voeux seront mis sur un même pied d’égalité, alors qu’il y a certains voeux qui nous intéressent plus que d’autres !
    Il faudra faire des dossiers avec lettre de motivation pour chacun de ces voeux ce qui est une perte de temps important, surtout l’année du bac.
L’avenir des lycéens est remis en cause par ces réformes !


Il faut investir des milliards d’euros dans les facs et lycées pour permettre aux lycéens de réussir dans les études de leurs choix
Or, depuis des années, le gouvernement fait le contraire : il diminue les moyens alloués aux universités. Cette mesure ne va pas aider les lycéens dans leur orientation.


Au contraire, la sélection touchera principalement les lycéens de milieu populaire, ceux qui étudient dans de moins bonnes conditions, en les empêchant ainsi de faire les études de leur choix.
A chaque fois qu’un gouvernement a tenté de mettre en place la sélection, il a dû reculer face aux énormes manifestations de jeunes.


Le 1er février, les syndicats d’enseignants du supérieur appellent à se mobiliser, certains par la grève contre cette réforme.


Ce jour là, il faut que nous aussi lycéen-n-es et étudiant-e-s soyons en grève, qu’on loupe des cours pour être le plus nombreux possible dans la rue.
Sur Clermont-Ferrand,
le NPA appelle à participer
à la manifestation unitaire
JEUDI 1er FÉVRIER à 10H00 Place Delille
C’est principalement par un vaste mouvement des jeunes, appuyés et soutenus par les enseignant-e-s des lycées et facultés qu’on pourra faire retirer ce projet de loi.
Le NPA exige :
- Le retrait de la loi Vidal
- Le droit à s’inscrire à la fac et à la filière de son choix pour tout titulaire du bac
- Un investissement massif de l’État pour garantir une place et la réussite pour tous







jeudi 25 janvier 2018

30 JANVIER : GRÈVE NATIONALE DANS LES MAISONS DE RETRAITES MÉDICALISÉES

NOS MAMIES ET NOS PAPYS
VALENT MIEUX QUE LEURS PROFITS



Cela ne s’était jamais produit. Le 30 janvier, dans toute la France, les personnels travaillant dans les EHPAD (maison de retraites médicalisées accueillant des personnes âgées dépendantes) vont faire grève et manifester.

À Clermont-Ferrand,
le rassemblement
est à 10H00 place de JAUDE

La situation dans ces établissements est aujourd’hui critique, pour celles et ceux qui y travaillent, comme pour les résidents.

Les professionnels des EHPAD refusent la maltraitance imposée par leurs institution . Elle touche à la fois les personnels (précaires, mal payés, manquant souvent de formation, subissant des conditions de travail et un «management» insupportables) et les personnes dont ils ont la charge.

En France on ne compte, en EHPAD, 55 professionnels pour 100 résidents. Alors que ce taux est de 100% en Allemagne en Suisse et en Europe du Nord.

L’enquête parlementaire sur les EHPAD souligne :
des conditions de travail « particulièrement préoccupantes tant d’un point de vue physique que psychologique ».
«un taux d’absentéisme moyen de 10 % et un taux d’accident du travail de deux fois supérieur à la moyenne nationale, plus important que dans le secteur du BTP».
Une grande majorité des EHPAD n’ont pas d’infirmier de nuit.

Mais pour Macron et le gouvernement : la priorité c’est la baisse des dépenses publiques, des budgets de l’Assurance Maladie et des Conseil Départementaux qui contribuent au financement des EHPAD.
Ils appliquent la réforme précédent gouvernement qui favorise le secteur privé commercial (ORPEA, KORIAN etc) au détriment du public (200 Millions d’€ en moins).
Ils suppriment les «contrats aidés», mais bien sûr sans les remplacer par de vrais emplois.

Au cours des derniers mois, malgré la répression, les luttes se sont multipliées dans les EHPAD publics et privés. Elles ont eu souvent le soutien des résidents et des familles qui doivent payer des sommes considérables pour des soins souvent peu satisfaisants, dans un contexte ou les retraites sont en berne et où Macron s’apprête encore à les baisser avec ses nouvelles réformes.

Le 30 janvier soutenons les personnels des EHPAD qui exigent :
La présence effective d’un agent ou un salarié par résident.
l’Abrogation de la réforme de la tarification des EHPAD
L’Arrêt des baisses de dotations et le maintien de tous les effectifs des EHPAD y compris les contrats aidés, qui doivent être intégrés et sécurisés.


DES TARIFS PROHIBITIFS…
1740€ c’est la moyenne du coût moyen mensuel d’un hébergement en EHPAD, pour le résident et sa famille 2620€ c’est le coût moyen de l’hébergement dans les EHPAD privés (Korian, Orpea, DomusVi..) ces tarifs peuvent s’élever 5 000 voire 8 000€.

DES PENSIONS EN BERNE

1376 € c’est le montant moyen des pensions de retraites.
993€ c’est le montant moyen des retraites des femmes qui sont la grande majorité des résidents en EHPAD 803€ c’est le montant du minimum vieillesse

«L’OR GRIS», ÇA RAPPORTE !

Les grands groupes qui ont investi dans «l’or gris», c’est à dire l’industrie de la dépendance se portent bien. Les deux groupes qui dominent le secteur en France, Korian et Orpea prévoient une forte hausse de leur chiffre d’affaire et de leurs bénéfices.

Korian prévoit pour 2017 un marge brute d’exploitation (bénéfices avant impôts et versement des intérêts) de +13,5%

Pour le premier semestre 2017 Korian a dégagé 38 Millions d’€ de bénéfices net contre 32 un an plus tôt.

ORPEA a dégagé un excédent brut de 17,4% au premier semestre , soir 258,8M d’€. Un renforcement de son patrimoine immobilier de 545 Millions d€ , pour atteindre 4,6 Mrd.

Il confirmait en fin d’année 2017 son objectif d’un chiffre d’affaires de 3,125Milliards d’€ (+10%) et une progression de sa rentabilité.

Des profits qui sont le résultat de l’exploitation des salariés des EHPAD , et des tarifs prohibitif ponctionnant les revenus des résidents et de leur famille.

POUR UN SERVICE PUBLIC
DE LA PERTE D’AUTONOMIE FINANCÉ
À 100% PAR LA SÉCURITÉ SOCIALE

Devenir dépendant, en raison du handicap ou se son âge, ce n’est pas un choix . Une société solidaire doit prendre en charge collectivement ses membres les plus fragiles, en leur assurant une vie digne et les soins dont ils/elles ont besoin.

Qu’elle soit handicapée ou «personne âgée dépendante» toute personne doit disposer des moyens et des soins pour vivre à son domicile ou en institution,

UN FINANCEMENT UNIQUE
PAR LA SÉCURITÉ SOCIALE.

La Sécurité sociale doit assurer à 100% le financement de la perte d’autonomie, qui ne doit être ni à la charge des personnes «dépendantes» ni de leur famille.

Le financement intégral de ce nouveau «risque» par la Sécurité sociale suppose donc l’augmentation des cotisations sociales versées par les employeurs.

UN SERVICE PUBLIC DE LA PERTE D’AUTONOMIE.

Création d’un service public de la perte d’autonomie qui prendra en charge l’ensemble des personnes ayant perdu leur autonomie.

Ce service public assurera la double mission du maintien à domicile, quand elle est possible et souhaitée et de l’hébergement en institution quand il devient indispensable.
Elle intégrera au service public, les «services à la personne» .

Leur agents recevront la formation nécessaire, deviendront du personnel statutaire de la fonction publique.
L’ensemble des EHPAD deviendront des établissements publics
Leur budget sera accordé en fonction des besoins réels des usagers définis avec les personnels, les résidents et leur famille.
Le taux d’encadrement des résidents en institution sera au minimum de 1 pour 1 résident.
Les grands groupes privés qui assurent la rémunération de leurs actionnaires sur le dos des personnels et des résidents seront expropriés.
Tout les personnels des EHPAD deviendront du personnel statutaire de la fonction publique hospitalière.

jeudi 18 janvier 2018

NOTRE-DAME-DES-LANDES : UNE VICTOIRE QUI EN APPELLE D’AUTRES

Communiqué NPA du 17 janvier 2018




50 ans de lutte. 10 ans d'occupation.

Des manifestions mémorables. Des dizaines de milliers de personnes – paysanEs, urbainEs, occupantEs, jeunes et moins jeunes, mobilisés à tant de reprises sur le site et ailleurs.

Des rencontres, des jours et des nuits de fête. Des cultures diverses qui nourrissent les luttes. Des dizaines de comités locaux. Des menaces, des soutiens...

Et finalement : la victoire !
Le gouvernement abandonne
officiellement le projet d'aéroport.

Pour la première fois depuis longtemps, trop longtemps, une mobilisation a mis en échec le gouvernement, Vinci et les lobbys, en particulier du BTP.

Ce n'est pas simplement le succès de Notre-Dame-des-Landes. C'est un signal pour celles et ceux qui luttent, ici comme ailleurs, et en particulier contre tous les projets destructeurs : il est possible de gagner !

Ce ne sont pas toujours les multinationales et leurs flics qui l'emportent à la fin. Et rien que pour ça, l'abandon est une victoire historique contre l'aéroport et son monde, un encouragement pour toutes celles et ceux qui veulent que nos vies, la biodiversité, la terre, l’eau… passent avant les profits.
Le NPA soutient « les bases communes pour l’avenir de la ZAD établies par l’ensemble des usager.e.s actuel.le.s de ce territoire », pour que celles et ceux qui sont visés par une procédure d’expulsion ou d’expropriation puissent rester sur la zone et retrouver leurs droits, pour que celles et ceux qui sont venus habiter dans le bocage pour le défendre puissent continuer de cultiver librement les terres, d'expérimenter des formes différentes de travail, d’habitat, de vie et de lutte.

C'est le mouvement anti-aéroport qui doit déterminer l’usage des terres pour de nouvelles installations, agricoles ou non, officielles ou non, pour « un avenir sans aéroport dans la diversité et la cohésion ».

La menace d'une expulsion partielle plane toujours sur la ZAD et on a assisté ces dernières heures à une incroyable surenchère policière. La lutte continue pour que ce territoire reste un espace d’expérimentation sociale, environnementale et agricole.

Le NPA appelle à répondre massivement à l'appel à converger le 10 février dans le bocage pour fêter l’abandon de l’aéroport et pour poursuivre la construction de l’avenir de la ZAD.


mercredi 10 janvier 2018

RUPTURE CONVENTIONNELLE COLLECTIVE : LE CADEAU DE NOËL DU GOUVERNEMENT AU PATRONAT


L’encre des ordonnances et de leur décrets d’application est à peine sèche que les employeurs se précipitent pour en faire usage contre les salarié-e-s.

La première attaque est la rupture conventionnelle collective (RCC). Cette nouvelle arme va permettre aux patrons de supprimer des milliers d’emplois sans avoir à justifier d’une raison économique, à élaborer un plan social, ni à proposer des reclassements.

Ce dispositif fait suite au « succès » de la rupture conventionnelle individuelle, qui a précipité dans le chômage, depuis sa création en 2008, près de trois millions de salarié-e-s.

Huit fois sur dix, c’est l’employeur qui en est à l’origine alternant arguments financiers et chantages divers.

Le MEDEF en rêvait, le gouvernement Macron l’a fait.

En confiant à l’administration du travail le soin d’homologuer les futures ruptures collectives, celles-ci seront juridiquement sans risque pour les patrons, contrairement aux plans de départs volontaires, et il ne sera en outre plus nécessaire d’attendre un an pour pouvoir réembaucher derrière.

Les plus grosses boîtes en profitent

C’est tout d’abord la chaîne de magasins d’habillement Pimkie qui a annoncé la mise en œuvre d’une procédure de rupture conventionnelle collective.

Pimkie, c’est plus de 700 magasins dans le monde, une centaine France et qui fait partie du groupe Mulliez, une des plus grosses fortunes de France, autour de 40 milliards d’euros.

Dans la foulée, c’est PSA qui annonce son intention de faire de même. PSA qui a réalisé un nouveau record de bénéfice en 2016 de 2,15 milliards d’euros.

Depuis des année les plans de départs « volontaires » ont déjà permis de supprimer en moyenne, 3000 postes par an.

Son objectif est de diminuer au maximum le nombre de travailleurs en CDI et de les remplacer par des intérimaires, qui représentent sur certaines chaînes de production 90 % des effectifs.

Que Pimkie ou PSA ait été parmi les toutes premières entreprises à utiliser le nouveau dispositif en dit long sur le fait que les ordonnances travail ont été vendues par le gouvernement comme devant faciliter la vie des patrons de très petites entreprises, pour leur permettre d’embaucher, de créer des emplois. En fait ce sont d’abord les grandes entreprises du CAC qui vont en faire leurs choux gras.

Reconstruire une mobilisation contre ce gouvernement

Les résistances des salarié-e-s n’ont pas été effacées par l’échec des mobilisations contre la loi travail. Le rouleau compresseur des ordonnances et la passivité des confédérations syndicales n’ont pas eu raison de la colère sociale.

Dans de nombreux secteurs, souvent moins organisés que les grands secteurs traditionnels, la combativité des salarié-e-s a permis de faire reculer les employeurs. C’est le cas dans le nettoyage, la restauration, l'hôtellerie, et même dans des activités uberisées comme Deliveroo. C’est aussi le cas dans les hôpitaux comme à Bordeaux, Toulouse ou en région parisienne.

Les attaques engagées ou programmées contre les chômeurs/euses et les migrant-e-s, la baisse du pouvoir d’achat ne doivent pas rester sans riposte.


C’est à nous, salarié-e-s, chômeur-e-s, de construire la résistance, et les organisations syndicales, politiques, associatives doivent se rencontrer pour organiser une mobilisation unitaire. 

MORT DE RÉMI FRAISSE : LA JUSTICE TENTE DE MAQUILLER UN CRIME D’ÉTAT

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 10 JANVIER 2017






Le 8 janvier 2018, les juges d’instruction de Toulouse ont rendu une ordonnance de non-lieu concernant le gendarme responsable de la mort de Rémi Fraisse, le 26 octobre 2014, en marge d’une manifestation contre le barrage de Sivens.

Rémi Fraisse faisait partie des opposant-e-s à ce grand projet inutile, nuisible et imposé, contre lequel la mobilisation était alors en expansion. Loin d’être accidentelle, la mort du jeune homme a été la conséquence d’une stratégie de tension et de violence mise en place par l’État, alors déterminé à briser par la force la mobilisation.

Ce non-lieu est doublement scandaleux. D’une part, il reprend à son compte la théorie du « responsable, mais pas coupable », considérant que l’auteur du tir de grenade n’a rien à se reprocher et qu’il a agi, comme ses collègues, de manière « proportionnée ».

On n’ose imaginer ce qu’aurait été une intervention « disproportionnée ». D’autre part, ce jugement exonère de fait les pouvoirs publics, notamment le ministère de l’Intérieur, de toute responsabilité, alors que c’est bien en raison de décisions prises au sommet de l’État qu’un jeune de 21 ans est mort ce jour-là.

Alors que Collomb menace d’évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes « par la force », une telle décision, véritable blanc-seing accordé aux forces de répression, est particulièrement préoccupante.

Elle démontre, une fois de plus, que lorsqu’il s’agit de garantir l’impunité des crimes commis par des policiers et des gendarmes, la justice répond toujours présent, elle qui est si pointilleuse pour punir les pauvres, les jeunes des quartiers, les militant-e-s.

Le NPA condamne cette décision, et assure la famille et les proches de Rémi Fraisse de tout son soutien.  


jeudi 4 janvier 2018

SOUTIEN À ATTAC CONTRE APPLE ET BNP PARIBAS

Communiqué du NPA du 4 janvier 2017



Après BNP Paribas, qui poursuit en justice Nicole Briend, militante d’Attac, coupable d’avoir participé en mars 2016 à une action de « fauchage de chaises », c’est désormais la multinationale Apple qui assigne Attac en justice.

Le crime de l’association ?
Mener une campagne
pour dénoncer l’évasion fiscale
pratiquée à l’échelle industrielle par Apple,
et exiger de la firme qu’elle paie
ses impôts et l’amende de 13 milliards d’euros
que lui a infligée la Commission européenne.



Apple ne supporte pas qu’Attac informe le public sur ses pratiques frauduleuses, et l’action organisée le 2 décembre dernier par l’association dans plusieurs Apple Store a été la goutte d’eau pour la multinationale, qui accuse Attac de « vandalisme » et d’« atteinte à la sécurité » pour demander une astreinte de 150 000 euros en cas de future action.

Il s’agit bien évidemment, à l’instar du procès intenté par BNP Paribas, de tenter de bâillonner celles et ceux qui dénoncent le vol organisé que constituent l’évasion et la fraude fiscales.

Le NPA condamne ces tentatives d’intimidation et apporte son soutien plein et entier à Attac et à ses militantEs dont l’action, à l’image de celle des « lanceurs d’alerte », joue un rôle de salubrité publique à l’heure où le gouvernement préfère stigmatiser et traquer les chômeur-s-e-s plutôt que de lutter concrètement contre la fraude des multinationales et des banques.

Le NPA répondra présent aux rendez-vous donnés par Attac lors des procès, les 5 et 6 février à Carpentras (BNP Paribas) et le 12 février à Paris (Apple), « pour montrer à Apple, BNP Paribas et aux autres multinationales qu’elles ne peuvent pas nous poursuivre devant les tribunaux sans en subir les conséquences ».