Quelques
chiffres permettent de mesurer l’ampleur des violences et la
faiblesse des condamnations liées : 84
000 femmes subissent chaque année des
violences sexuelles en France. 90% connaissent l’agresseur et
seulement 10% portent plainte.
Pire, en 2014, seuls 5139 hommes
ont été condamnés.
La
parole des femmes dénonçant les violences subies a enfin brisé le
silence imposé depuis des siècles. L’accumulation des témoignages
dans le sillage de l’affaire Weinstein a débordé les cadres
habituels notamment grâce aux réseaux sociaux.
Dans
la foulée, des rassemblements ont eu lieu dans de nombreuses villes
de France à l’initiative de femmes, souvent jeunes, devançant
l’appel traditionnel au 25 novembre, journée internationale de
lutte contre les violences faites aux femmes. A Paris, la
mobilisation autour de MeToo, se prolonge notamment autour
d’assemblées générales, ce qui est un premier pas pour
construire une mobilisation féministe.
Construire
un mouvement féministe massif
Les
droits obtenus par les femmes ont été le fruit d’une mobilisation
de masse qui a imposé un rapport de force, notamment dans les années
70.
Le
droit à l’IVG est une de ses victoires, bien qu’il ne cesse
d’être remis en cause. En Argentine, puis en Italie, des
mouvements d’ampleurs sont nés ces dernières années contre les
acquittements des violeurs et féminicides et les violences sexistes
en général.
En
France, aussi il est possible de construire un mouvement large contre
les violences et autour de revendications :
-
Refus de la suppression des CHSCT et de la médecine du travail dans les entreprises (ordonnances Macron),
-
Égalité salariale entre femmes et hommes,
C’est
à toutes les femmes de s’emparer de ces revendications, de
s’organiser pour les défendre et agir !
Combattre
la politique de Macron et du patriarcat
Le
gouvernement Macron aggrave la situation des femmes, avec la casse du
droit du travail, avec l’austérité dans les services publics et
dans la santé. La violence que subissent les femmes, c’est aussi
la violence économique.
Nous
refusons l’instrumentalisation de la cause des femmes par Macron et
les gouvernements précédents, qui en ont profité pour défendre
des mesures répressives ou raciste.
On
ne répondra pas au harcèlement de rue par la police, alors que
cette dernière est un des freins pour les femmes qui veulent porter
plaintes. On refuse que les musulman-e-s
soient stigmatisé-e-s,
en particulier les femmes voilées, victime à la fois de
l’oppression des femmes et de l’islamophobie.
Les
violences faites aux femmes sont un élément fondamental du système
de domination, mais celui-ci a de nombreux autres aspects. Les
inégalités salariales sont une illustration claire de la
complémentarité de ces deux systèmes d’oppression et
d’exploitation que sont patriarcat et capitalisme.
Pour
nous le combat féministe va de paire avec le combat contre le
capitalisme.
Dans
le cadre de la journée internationale contre les violence faites aux
femmes,
à
Clermont-Ferrand
à
l’appel du collectif 8 mars toute l’année
MANIFESTATION
SAMEDI 25 NOVEMBRE
14H30
Place de Jaude (vers le pont)
Tract
d’appel ci-dessous
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