En
2009, au lendemain de la crise des subprimes, Sarkozy martelait sur
tous les tons que « les
paradis fiscaux, le secret bancaire, c’est terminé ».
Puis
le candidat Hollande avait promis que, lui président, la lutte
contre la fraude et l’évasion fiscale seraient une priorité.
Résultat ? Les paradis fiscaux se portent toujours à
merveille.
Un
consortium international de journalistes et de médias a révélé
les secrets des circuits de « l’optimisation fiscale »
des multinationales et des grandes fortunes. Ce sont ainsi près de
350 milliards qui seraient soustraits chaque année à la fiscalité
des États.
En
France, cela prive le budget d’au moins 20 milliards : quatre
fois le « déficit » de la Sécurité sociale ou encore
l’équivalent de 100 000 emplois payés au SMIC. Une insulte aux
personnes en emplois aidés dont le poste a été supprimé. Et
autant d’argent qui manque à l’éducation, à la santé, à la
culture…
UNE
GUERRE SOCIALE
CONTRE
LES JEUNES ET LES CLASSES POPULAIRES
Trois
milliards d’impôts en moins pour les riches. Mais pour les jeunes,
les salariés et les retraités, la situation va se dégrader avec
l’augmentation de la CSG, la baisse des APL qui pourrait passer à
50 euros en 2018, le report du « tiers payant » pour les
consultations médicales et la hausse du forfait hospitalier.
Les
patrons vont pouvoir licencier plus facilement. La précarité sera
aggravée et les personnes au chômage bientôt obligées d’accepter
des boulots précaires et mal payés, sous peine d’être privées
d’indemnités. Sans oublier la nouvelle attaque contre les
retraites qui est en préparation.
Dans
ce cadre, quel avenir
pour
les jeunes des milieux populaires ?
Entre
incitation forte à l’apprentissage et le retour de la sélection à
l’entrée à l’université, c’est directement leur droit aux
études qui est menacé.
Quant
aux migrants qui fuient les dictatures, la misère ou les guerres,
ils continuent d’être traités de manière plus qu’indigne.
CONTRE
MACRON ET LA BARBARIE QU’IL INCARNE !
Macron
et son gouvernement ont décidé de mener, au pas de charge, une
guerre sociale impitoyable à la jeunesse et aux classes populaires.
Qu’on le veuille ou non, il est clair qu’on ne peut plus se
contenter de lutter secteur par secteur, réforme par réforme.
Pour
gagner, il est temps de faire une force de toutes nos colères
rassemblées.
Une force avec un vrai plan de bataille pour faire reculer le
patronat et le gouvernement à son service, et au delà, s’attaquer
à la racine du mal : un monde capitaliste dont la seule
boussole est le profit maximum.
C’est
dans cet esprit que nous construisons les grèves comme celle du 16
novembre appelées par la CGT, Solidaires, FO, la FSU et des
organisations de jeunesse, et que nous appelons à participer à la
marche du Front social le 18 novembre.
A
quelques jours de la « ratification » par le Parlement
des ordonnances qui s’attaquent gravement aux protections
apportées par le Code du travail, il est important de montrer notre
détermination à faire échec à cette régression sociale sans
précédent. Mais tout le monde sait que cette journée ne suffira
pas.
Pour
gagner face à Macron et aux patrons, il faudra une grève prolongée
qui bloque l’activité du pays, en occupant les lieux de travail.
Pour
cela, il est temps que toutes les organisations, partis, syndicats et
collectifs se mettent d’accord sur un plan d’action.
Il
faut enfin que se construise une opposition militante, dans les
entreprises, dans la rue, pour mettre un coup d’arrêt à la
politique de ce gouvernement qui, si nous ne l’arrêtons pas, a
pour projet de casser tous nos droits et de donner le pouvoir total
au grand patronat.
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