mercredi 29 novembre 2017

CHO, CHO, CHO, CHÔMAGE, RAS-LE-BOL

Macron a pris moins de risques qu’Hollande, il n’a pas engagé son quinquennat et son éventuelle candidature à un second mandat sur une réduction du nombre de chômeurs/euses. Même les chiffres mensuels ne sont plus commentés…

Un chômage de masse

La réalité reste dramatique : 6 623 100 privéEs d’emploi et travailleurs/euses saisonnierEs. Il faut y ajouter 4 800 000 « invisibles » qui n’entrent pas ou plus dans les statistiques. Avec près de 300 000 radiations (50 % dues aux erreurs, découragements et « punitions »), pour 100 000 sorties correspondant vraiment à des reprises d’emplois. Sur un an, le chômage de très longue durée augmente de 4,1 % et celui des plus de 50 ans de 6 %.

Un-e chômeur/euse inscrit-e à Pôle emploi sur deux ne perçoit aucune indemnité.
Nous sommes à plus de 11 millions de chômeurs/euses et autant de personnes largement sous les seuils de pauvreté. Les femmes ont un taux de chômage légèrement inférieur mais elles sont davantage frappées par la précarité : 10 % de plus que d’hommes touchent le RSA ou l’allocation vieillesse.

Des recettes qui développent la précarité

Les recettes du gouvernement Macron ne sont pas nouvelles : baisser les cotisations des entreprises, distribuer les aides et toutes formes de cadeaux censés améliorer les « performance », la compétitivité.

Le résultat, on le connaît : pas de création d’emplois, des boîtes qui ferment après avoir empoché les aides, le tout facilité par les ordonnances. Celles-ci facilitent les licenciements et réduisent les droits des salarié-e-s et des organisations syndicales.

Gouvernants, patrons et médias répètent à longueur de journée qu’avec ces recettes, d’autres pays ont ainsi réussi à faire baisser le chômage.

En fait, partout, cette baisse s’accompagne d’une montée de la précarité, des contrats à durée déterminée, des petits boulots, des contrats à 1euro/heure en Allemagne ou sans temps de travail minimum en Grande Bretagne.

Pendant que d’autres travaillent toujours plus dur

Pendant ce temps, partout, des chaînes aux bureaux, dans les grandes surfaces ou dans le nettoyage, les salarié-e-s croulent, crèvent sous les charges de travail. Plus d’un-e salarié-e-s sur deux présente des « niveaux élevés d'anxiété » et près d’un tiers sont à « niveaux dépressifs élevés » et 6 % en dépression.

Le gouvernement s’apprête à aggraver la situation des chômeurs/euses : augmentation des contrôles, sanctions en cas de refus de deux offres d’emplois « raisonnables ».

Pour faire passer la pilule, il promet une couverture en cas de démission et pour les travailleurs indépendants et l'instauration d’un bonus-malus pour pénaliser les entreprises qui abuseraient des CDD.

Mais le financement de ces promesses n’est même pas assuré. Le passage du financement vers la (CSG) à la place des cotisations sociales et la volonté du gouvernement de prendre en main la gestion de l’assurance-chômage représentent un nouveau danger : l’indemnisation des chômeurs/euses serait de plus en plus soumise à la politique antisociale d’un pouvoir agent du MEDEF.

Face à ces attaques, face au chômage, le NPA revendique le partage du temps de travail entre toutes et tous et l’indemnisation des privé-e-s d’emploi au niveau du SMIC (1700 euros net). Face à ce gouvernement, nous devons construire une mobilisation massive, unitaire, de tout-e-s les travailleurs/ses, avec ou sans emplois.

Manifestation contre le chômage et les précarités,

pour des droits nouveaux

Samedi 2 décembre 14h place de Stalingrad
à Paris
A l'appel de AC ! - APEIS - MNCP – CGT-Chômeurs et avec le soutien de nombreuses organisations syndicales, associatives et politiques


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