Macron
a pris moins de risques qu’Hollande, il n’a pas engagé son
quinquennat et son éventuelle candidature à un second mandat sur
une réduction du nombre de chômeurs/euses. Même les chiffres
mensuels ne sont plus commentés…
Un
chômage de masse
La
réalité reste dramatique : 6 623 100 privéEs d’emploi et
travailleurs/euses saisonnierEs. Il faut y ajouter 4 800 000
« invisibles » qui n’entrent pas ou plus dans les
statistiques. Avec près de 300 000 radiations (50 % dues aux
erreurs, découragements et « punitions »), pour
100 000 sorties correspondant vraiment à des reprises d’emplois.
Sur un an, le chômage de très longue durée
augmente de 4,1 % et celui des plus de 50 ans de 6 %.
Un-e
chômeur/euse inscrit-e
à Pôle emploi sur deux ne
perçoit aucune indemnité.
Nous
sommes à plus
de 11 millions de chômeurs/euses et autant de personnes largement
sous les seuils de pauvreté. Les femmes ont un taux de chômage
légèrement inférieur mais elles sont davantage frappées par la
précarité : 10 % de plus que d’hommes touchent le RSA
ou l’allocation vieillesse.
Des
recettes qui développent la précarité
Les
recettes du gouvernement Macron ne sont pas nouvelles : baisser
les cotisations des entreprises, distribuer les aides et toutes
formes de cadeaux censés améliorer les « performance »,
la compétitivité.
Le
résultat, on le connaît : pas de création d’emplois, des
boîtes qui ferment après avoir empoché les aides, le tout facilité
par les ordonnances. Celles-ci facilitent les licenciements et
réduisent les droits des salarié-e-s
et des organisations syndicales.
Gouvernants,
patrons et médias répètent à longueur de journée qu’avec ces
recettes, d’autres pays ont ainsi réussi à faire baisser le
chômage.
En
fait, partout, cette baisse s’accompagne d’une montée de la
précarité, des contrats à durée déterminée, des petits boulots,
des contrats à 1euro/heure en Allemagne ou sans temps de travail
minimum en Grande Bretagne.
Pendant
que d’autres travaillent toujours plus dur
Pendant
ce temps, partout, des chaînes aux bureaux, dans les grandes
surfaces ou dans le nettoyage, les salarié-e-s
croulent, crèvent sous les charges de travail. Plus d’un-e
salarié-e-s
sur deux présente des « niveaux
élevés d'anxiété » et près
d’un tiers sont à « niveaux
dépressifs élevés » et 6 %
en dépression.
Le
gouvernement s’apprête à aggraver la situation des
chômeurs/euses : augmentation des contrôles, sanctions en cas
de refus de deux offres d’emplois « raisonnables ».
Pour
faire passer la pilule, il promet une couverture en cas de démission
et pour les travailleurs indépendants et l'instauration d’un
bonus-malus pour pénaliser les entreprises qui abuseraient des CDD.
Mais
le financement de ces promesses n’est même pas assuré. Le passage
du financement vers la (CSG) à la place des cotisations sociales et
la volonté du gouvernement de prendre en main la gestion de
l’assurance-chômage représentent un nouveau danger :
l’indemnisation des chômeurs/euses serait de plus en plus soumise
à la politique antisociale d’un pouvoir agent du MEDEF.
Face
à ces attaques, face au chômage, le
NPA revendique le partage du temps
de travail entre toutes et tous et l’indemnisation des privé-e-s
d’emploi au niveau du SMIC (1700 euros net). Face à ce
gouvernement, nous devons construire une mobilisation massive,
unitaire, de tout-e-s
les travailleurs/ses, avec ou sans emplois.
Manifestation contre le chômage et les précarités,
pour des droits nouveaux
Samedi
2 décembre 14h place de Stalingrad
à
Paris
A
l'appel de AC ! -
APEIS - MNCP – CGT-Chômeurs et avec le soutien de nombreuses
organisations syndicales, associatives et politiques
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