Dans
son intervention de dimanche, Macron a confirmé qu’il défendait
les classes supérieures, patronat et actionnaires. Il tente pour
cela de nous faire croire que la lutte des classes n’existe plus.
En
disant que « les entreprises sont des lieux où des hommes et des
femmes sont engagés, certains mettent du capital et d’autres du
travail », il nie que c’est le travail qui crée les
richesses, des richesses que le capital accapare.
Il
prétend également « que ceux qui réussiront pourront
entraîner les autres », que donner aux plus riches
permettrait aux pauvres de s’élever alors qu’en réalité,
l’argent donné aux riches… vient des poches des pauvres !
Ce
discours a pour fonction de faire croire à un intérêt commun entre
travailleurs et capitalistes, et de dénigrer ceux qui résistent à
sa politique et refusent les licenciements, les « activistes
violents qui bloquent tout pour avoir des indemnités supra
légales ».
De
nouvelles attaques en chantier
Sur
l’éducation, il veut développer la sélection à l’entrée des
universités. Il veut aussi renforcer la vieille recette de
l’apprentissage, niant que ce sont toujours les diplômes généraux
qui donnent un accès moins difficile à l’emploi.
Il
va continuer à fliquer les chômeurs : « on doit toucher le
chômage si on a un projet ». Il compare les chômeurs à des
criminels, des « multirécidivistes du refus » et veut
durcir les critères selon lesquels on ne pourrait pas refuser un
emploi.
A
cela s’ajoute la défense de sa politique pour les riches sur les
impôts (réduction de l’ISF), sur le logement social (baisse des
APL et attaque contre les bailleurs HLM).
Sur
le harcèlement et les violences sexistes, il réussit le tour de
force de partir de l’affaire Weinstein pour expliquer qu’il
faudrait envoyer des policiers dans les quartiers populaires.
Enfin,
sur la question de l’immigration, il annonce un nouveau
durcissement du droit au séjour et veut expulser les étrangers-ères,
y compris celles et ceux en situation régulière, qui commettraient
le moindre délit (comme frauder 5 fois le métro par exemple !).
Poursuivons
la lutte contre ce gouvernement
Macron
fait semblant de ne pas représenter les classes privilégiées, en
expliquant que nous serions tous dans le même bain. En réalité, il
tente de convaincre de ne pas lutter collectivement.
Les
concertations actuelles entre le gouvernement et les syndicats sont
un jeu de dupe : comment serait-il possible de discuter avec un
gouvernement qui veut casser le droit du travail, réduire les
libertés ?!
C’est
dans la rue que la mobilisation doit continuer.
Les
journées de mobilisation de septembre et octobre montrent qu’il
est possible de nous battre massivement contre ce gouvernement mais,
pour gagner, nous avons besoin d’un plan d’action unitaire,
associant syndicats, associations et partis, pour la construction
d’un mouvement d’ensemble contre la politique de Macron.
Nous
devons en effet gagner le retrait de la loi travail et des
ordonnances, de la loi sur la sécurité et imposer des mesures
d’urgence pour arrêter les licenciements, partager le travail
entre toutes et tous avec les 32 heures sans perte de salaire…
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