Sans-facs,
TD surchargés, amphis bondés, sélection en licence : le
gouvernement accélère la destruction.
Quatre
mois après l’élection de Macron, la rentrée universitaire a été
une occasion pour le gouvernement de commencer à détruire nos
universités.
En
effet, alors que l’enseignement manque déjà cruellement de
moyens, le gouvernement a coupé 331 millions d’euros au budget de
l’enseignement supérieur et 75 millions à l’éducation
nationale, aggravant une situation déjà intenable pour les
étudiant-e-s, dont beaucoup doivent se poser la question d’arrêter
faute de pouvoir étudier dans des conditions convenables : 60
% des étudiant-e-s sont obligé-e-s de se salarier, et le taux de
chômage est de 25 % chez les jeunes !
Une
précarité qui est telle qu’un-e étudiant-e sur quatre vit sous
le seuil de pauvreté…
Comme
les budgets des universités baissent et que le nombre de
bachelier-e-s augmente (40 000 en plus en 2017), les formations
débordent, et 3000 bachelier-e-s ne sont toujours pas inscrit-e-s.
Des
salles de cours surchargées, des effectifs réduits à peau de
chagrin entraînant même l’incapacité de certains cours à se
tenir, des salaires gelés, des contrats précaires, en bref, des
conditions de travail et d’études inadmissibles auxquelles vont se
rajouter la suppression de 120 000 postes dans la fonction publique !
Toutes
ces attaques augurent la nouvelle université que le patronat
aimerait construire : fermée aux classes populaires et plus
élitistes, avec des diplômes sur mesures pour les grandes
entreprises.
C’est
pourquoi il veut instaurer dès l’an prochain la sélection en L1
grâce à des prérequis qui écarteront toujours plus de personnes
des universités.
Pour
nos conditions d’études
et
contre un futur de plus en plus précaires,
tout-e-s
dans la rue le 10 octobre !
À
Clermont-Ferrand à 10H00 Place du 1er mai
Après
les 12 et 21 septembre, deux dates de mobilisations réussies
auxquelles ont participé des centaines de milliers de jeunes et de
travailleur-se-s, soutenu-e-s par 55% des français-e-s, la
lutte contre Macron et son monde n’en est qu’à son début.
Le
10 octobre, les syndicats de la fonction publique appellent à la
grève. Les étudiant-e-s doivent se saisir de cette date de
mobiliser pour clamer haut et fort qu’on ne peut pas étudier dans
des TD à 45 élèves, qu’on ne veut pas vivre dans le monde de la
loi travail XXL, qu’on ne veut plus avoir à choisir entre
Deliveroo et MacDo.
Cette
journée doit être une journée de mobilisation de toute la fac:
les professeur-e-s dont les postes sont menacés, les personnels dont
la charge de travail ne fait qu’augmenter, les doctorants dont les
bourses sont de moins en moins nombreuses : face à un Macron
qui menace toute l’université française, il faut opposer une
union entre profs, étudiants et personnels !
Cette
casse l’université touche les étudiant-e-s comme les
personnel-le-s, dont les postes sont tout aussi menacés.
Une
raison de plus qu’au niveau des universités, personnel-l-e-s
et étudiant-e-s luttent main dans la main dans les assemblées
générales et dans la rue, pour exiger des moyens à la hauteur des
besoins, en finir avec la sélection (que le gouvernement
veut instaurer sur dossier à l’entrée de la fac!) et faire
barrage au projet de Macron qui ne nous réserve que précarité et
conditions insoutenables de vie, de travail et d’études !
Pour
permettre cette mobilisation, il faut exiger la banalisation de tous
les cours le 10 octobre, pour nous permettre de descendre dans la
rue.
D’ores
et déjà, des secteurs du privé, comme les cheminot-e-s ou les
routier-e-s, commencent à se rallier aux fonctionnaires en appelant
à la grève, voyant en cette journée un potentiel point de
rendez-vous contre Macron et l’ensemble de sa politique
anti-sociale, pour construire le « tous ensemble » nécessaire à
faire barrage à son projet ; les étudiant-e-s et toute l’université
doivent les rejoindre !
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