mercredi 5 juillet 2017

MICHELIN PRÉVOIT DE SUPPRIMER 1500 POSTES MALGRÉ DES PROFITS RECORDS

Michelin annonce la suppression de 1500 emplois d'ici à 2021 en France auxquels s'ajoutent 450 postes de travail supprimés aux États Unis.


Michelin est le premier fabricant de pneumatiques dans le monde. C'est l'une des plus anciennes et plus puissantes firmes capitalistes française appartenant depuis plus d'un siècle à la même famille d'actionnaires.


Michelin emploie plus de 110 000 salariés à travers le monde, dont près de 20 000 en France. Ayant réalisé plus de 1,6 milliard d’euros de profits en 2016 sur un chiffre d’affaires de presque 21 milliards, la rentabilité a atteint un record avec une marge opérationnelle de 12,9%. Et le cours de l’action Michelin a vu sa valeur augmenter en bourse de 147% depuis cinq ans.


Bref c'est une firme mondialisée prospère dont la seule cause sérieuse des suppressions d’ emplois est encore plus d'enrichissement pour ses propriétaires rentiers et ses actionnaires.


En comptant les embauches annoncées, d'ici 2021,  5.000 salariés de Michelin devront quitter le groupe en France et 2.000 salariés basés à Clermont-Ferrand sont concernés.


Alors que cette ville est construite autour de quasi mono industrie, on peut prévoir les dégâts au delà des seules usines Michelin.


Michelin ne remplacera pas 970 départs en retraite d’ici 2021. De 30 000 dans les années 1970, les effectifs Michelin y passeront à moins de 10 000 à Clermont Ferrand. Les départs, incluant des pré retraites, seront au volontariat, on connaît la chanson : plus on se rapproche de dates butoirs fixés, plus les pressions individuelles augmentent avec des départs « volontaires » de plus en plus forcés ! Et 970 emplois en moins c'est une charge supplémentaire pour ceux qui restent.


Comme le dénonce le syndicat CGT de l'usine de : Blavozy « Afin de rassurer l’opinion, le communiqué de presse de la direction indique que de nouveaux emplois seront créés sur Clermont, or, cette même annonce avait été faite lors de la fermeture de l’usine de Tours, où 200 emplois devaient être créés. Il n’en fut rien ces emplois n’ont jamais vu le jour, l’usine est rasée et aucune entreprise ne s’implante sur la friche. Les promesses de la direction n’engagent que ceux qui y croient.»
Le groupe Michelin veut maintenant aller très vite. Un livre blanc a été remis aux syndicats le jeudi 22 juin. Un comité d'entreprise extraordinaire a été fixé au 6 juillet. Des négociations dureront quatre mois, en juillet, septembre, octobre et novembre, pour la signature d'un accord fin novembre.C'est un dialogue social bidon dont on connaît déjà l'essentiel des conclusions.


Il y a mieux et plus urgent à faire qu'à perdre son temps dans ces négociations inutiles. C’est de tout mettre en œuvre pour préparer la riposte qui sera plus que nécessaire afin de contrer la politique de casse du code du travail par ordonnance de Macron qui sera mis en place pendant la période estivale. Pour Michelin, cette politique lui facilitera la mise en place de son plan de 1000 suppression d’emplois.





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