Le
premier mois de gouvernement d’Édouard Philippe nous donne un
sérieux aperçu de la politique qu’il veut mener pendant les cinq
prochaines années : casse du code du travail, répression,
racisme…
Un
mois, c’est déjà trop !
Les
sondages en vue des élections législatives semblent donner des
ailes à Macron et son gouvernement. Certes, la posture de Macron en
M. Propre de la politique est démolie par le nouveau feuilleton de
scandales autour des tripatouillages de Richard Ferrand.
Ce
Ministre de la cohésion des territoires avait initié le
ralliement de membres du Parti socialiste, dont il était membre
depuis 18 ans, dès la mise en route du mouvement de Macron,
En marche !,
en avril 2016.
A
défaut de tenir ses engagements en matière de moralisation de la
vie politique, Macron est bien décider à tenir ceux pris auprès du
patronat. Des engagements sur le fond et sur les délais exigés par
le patronat. Les informations données par la presse sont
révélatrices.
De
mal en pis
Les
négociations d'entreprise concerneraient le contrat
et la durée de travail, la santé et la sécurité, les salaires et
l’emploi, les motifs de licenciement, le recours au CDD. La
« sécurisation juridique des licenciements » pour
les patrons serait complétée par le plafonnement des indemnités
prud’homales, la réduction des délais de recours ainsi que la
« simplification » des procédures collectives.
Pour
éviter tout blocage, la possibilité du recours aux référendum
d'entreprise serait facilitée, y compris à l'initiative de
l’employeur.
La
fusion des institutions représentatives du personnel réduirait
encore les moyens de défense des salariéEs même et surtout en
matière de santé et sécurité du travail.
Dialoguer
ou attendre…
Malheureusement
l’attitude des directions des organisations syndicales ne fait que
renforcer la détermination du gouvernement. Sur le plafonnement des
indemnités patronales, la CFDT et même FO admettent la possibilité
de négocier. La
mise au rencart du compte pénibilité, n’est même plus une
« ligne rouge »
pour la CFDT.
Des
rencontres avec Macron et Philippe, les responsables syndicaux
semblaient n’avoir retenu que le « bon
climat », « la
franchise des échanges » et
la possibilité de gratter une semaine de plus de dialogue social,
soit six à huit semaines… en plein été !
Pour
la CGT, la radicalité du discours de refus des réformes annoncées
est rendue bien inconsistante par la modestie des propositions de
mobilisations avec comme principale perspective immédiate de « peser
sur les élections législatives ou leurs candidats comme on a pu le
faire aux présidentielles et cela tout en restant dans nos
prérogatives syndicales ».
Élections
fantômes
Les
élections législatives semblent devoir conforter le gouvernement.
Il est important de voter pour les candidatEs du NPA
et,
en règle générale quand le NPA n’est pas présent, de
Lutte ouvrière, pour affirmer notre rejet de ce système, la défense
inconditionnelle des intérêts de travailleurs/euses.
Mais
surtout, face à l’offensive du gouvernement il devient de plus en
plus urgent de marquer un coup d’arrêt, avant les congés par une
mobilisation unitaire, massive, un premier pas vers une confrontation
incontournable.
Dès
le 19 juin, des mobilisations sont prévues, par le Front social ou
la CGT.
Manifester
dès la fin des élections législatives,
c’est
la meilleure façon de dire
dès
maintenant qu’un mois de Macron,
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