Six
électeurs sur dix n’ont pas voté et pourtant l’Assemblée
nationale va fonctionner. Seuls 16 % des électeurs ont voté
pour En Marche au premier tour et pourtant elle a raflé 60 %
des sièges. Le gouvernement Macron-Philippe n’est pas légitime,
mais il n’hésitera pas à mener une politique désastreuse pour
les droits des salariés. Cette politique, nous devrons la combattre.
La
gauche laminée
En
plus des 60 % de sièges pour En Marche, la droite (Républicains
et UDI) a obtenu 20 % des sièges. Le PS et ses alliés
n’obtiennent que 33 sièges, presque tous ses anciens ministres
sont battus, y compris dans des fiefs historiques. C’est la fin du
PS, plombé par sa politique de droite, antisociale, répressive et
raciste.
Le
France insoumise et le PCF, avec 27 sièges, obtient un petit succès,
faisant entrer à l’Assemblée plusieurs militantEs combatifs. Il
lui reste à prouver que ces élus seront bien au service des luttes
pour changer le rapport de forces, en construisant dès maintenant
les mobilisations.
L’urgence
de prendre nos affaires en main
60 %
des électeurs n’ont pas voté, auxquels s’ajoutent toutes les
personnes qui n’ont pas le droit de vote. Cela montre que la Ve
République est un système particulièrement antidémocratique et de
moins en moins de légitime.
Maintenant,
ne nous leurrons pas : si la colère ne s’exprime pas dans la
rue, par des manifestations et des grèves, Macron n’hésitera pas
à casser nos droits. À commencer par le droit du travail et la
Sécu. Et en développant la répression.
En
effet, si 75 % des députés ont été changés, au bénéfice
de nouvelles têtes, plus jeunes et inconnus, il n’y a rien de
positif là-dedans : ces nouveaux députés seront aux ordres de
Macron, et ils sont pour leur grande majorité des patrons, des
professionnels de la communication et des ressources humaines. Ils
sont sans aucun doute possible les représentants de la classe
dominante.
Agir
ou subir
Dans
ce genre de situation, l’alternative est simple : soit nous
parvenons à relever la tête, soit la situation va encore empirer.
Le
gouvernement veut renforcer la précarité, baisser les salaires,
développer la répression et le racisme. Il n’y a qu’une chose à
faire : s’y opposer, reconstruire une voix pour le monde du
travail, pour les classes populaires.
Macron
a prévu d’agir pendant l’été, à coup d’ordonnances, pour
éviter tout débat à l’Assemblée et ainsi nous prendre de
vitesse.
La
mobilisation doit donc commencer dès maintenant, et c’est
le cas même si cela est encore petit, avec les manifestations du
Front social, les grèves au Ministère du travail, dans l’énergie,
les grèves du 27 juin et dans plusieurs entreprises.
Le
27 juin devra être le plus massif possible, nous aurons besoin de
nous retrouver pendant l’été, pour préparer une grande grève à
la rentrée.
Pour
le NPA, cette mobilisation aura besoin de tous les courants
du mouvement ouvrier. C’est pour cela qu’il appelle, du niveau
local au niveau national, toutes les organisations politique de
gauche, les syndicats, les associations à se rencontrer pour
organiser une opposition militante au gouvernement.
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