vendredi 30 juin 2017

DISPARITION DE SIMONE VEIL

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 30 JUIN 2017


Après son décès, Simone Veil est saluée par un concert de louanges unanimes, à commencer par ceux (anciens dirigeants du RPR et de l’UDF, du FN ) qui l’ont combattue de la plus indigne des manières, lorsqu’elle a défendu la loi de légalisation de l’IVG en 1974.
Le NPA ne participe pas à cette unanimité même si nous respectons le courage de cette survivante des camps nazis qui a eu le cran de défendre une loi qu’aucun dirigeant de son parti ne voulait assumer et qu’à peu près tous combattaient.
Mais le courage de Simone Veil ne nous fait pas oublier que cette loi de légalisation de l’IVG, nous la devons à une mobilisation des femmes et des hommes qui organisaient des manifestations de masses pas seulement en France mais partout en Europe, aux Etats Unis et en Amérique Latine pour le droit des femmes à disposer de leur corps. 
On ne doit pas non plus oublier le courage des signataires du Manifeste dit des 343 Salopes déclarant avoir avorté, les pétitions de médecins ayant pratiqués des avortements, les comités de soutiens à des femmes poursuivies pour avoir aidé ou subi un avortement comme le procès de Bobigny, la dénonciation des centaines de milliers d’avortements clandestins pratiqués chaque année et la mise en danger de la vie des femmes.
C’est cette vague de mobilisation bouillonnante et multiforme qui a imposé au gouvernement Giscard-Chirac qui n’y était pas du tout favorable une loi de légalisation de l’IVG en 1974. Et le respect pour son engagement commence par ne pas travestir le combat qui a été le sien : ce n’est pas en tant que féministe défendant les droits des femmes à disposer de leur corps que Simone Veil a défendu cette loi mais en tant que ministre de la Santé refusant les risques sanitaires que l’interdiction de l’avortement faisait courir aux femmes.
Alors pour nous saluer le courage avec lequel Simone Veil a affronté le déchaînement misogyne des députés, de son propre parti, c’est aussi nous souvenir que lorsqu’un mouvement social utilise toutes les ressources créatrices de la mobilisation il peut s’imposer et trouver des relais, y compris parmi celles et ceux qui ne partagent pas ce combat.


mercredi 28 juin 2017

NON À LA LOI TRAVAIL XXL, NON AUX ORDONNANCES, RÉSISTANCE FACE À CE NOUVEAU GOUVERNEMENT, CETTE NOUVELLE ASSEMBLÉE, CES VIEILLES PRATIQUES, CES VIEILLES POLITIQUES….

Le gouvernement Philippe II est en place, ainsi que la nouvelle Assemblée. Macron s’est affiché avec Merkel à Bruxelles.

Est-ce le début d’un gouvernement fort
ou la poursuite des opérations de communication ?

Au Conseil de l’Europe, Macron a fait mine de vouloir imposer un rapport de forces, sur « l’Europe de la Défense », sur la directive « travailleurs détachés » et dans les rapports avec l’Allemagne. Mais concrètement, rien n’a été décidé.

Côté hexagonal, le remaniement ministériel imposé par les élections législatives a failli ressembler à une grosse fuite d’eau : Sarnez, Bayrou, Goulard et Ferrand ont été débarqués du gouvernement en raison des enquêtes en cours contre eux. Puis Sarnez a été écartée de la présidence du groupe Modem. Puis Stéphane Travert, ministre de l’Agriculture, a provoqué le ministre de la Transition écologique et solidaire Hulot sur la question de la protection des abeilles (décisive pour la biodiversité).

Tout cela se déroule sur fond
de mise en place d’une Assemblée nationale
à hauts risques.

D’après le Monde, un proche de Macron aurait déclaré : « On ne connaît pas bien les députés. Entre les erreurs de casting qu’on va découvrir rapidement, ceux qui vont goûter au pouvoir et aimer ça, ceux qui vont vouloir se faire remarquer, il va falloir bien les encadrer pour éviter tout problème ».

Un gouvernement aux ordres

Macron a besoin de mettre un coup d’arrêt à ce début de désordre s’il veut mettre en place sa politique. Le gouvernement Philippe II est donc un « gouvernement d’experts ». Comme en Grèce en 2010 et en Italie en 2011, il apparaît comme un gouvernement de technocrates : des membres majoritairement inconnus de la population, recrutés pour leurs capacités supposées à gérer des dossiers pour le compte d’une politique décidée par en haut, et de cadres venus du privé ou de la haute administration. D’anciennes directrices de la SNCF, d’une maison d’édition, de Danone puis Dassault, un ancien directeur de grande école de commerce, une ancienne PDG de la RATP... voilà un aperçu du parcours des ministres issus de la « société civile ».

Ce gouvernement, sans tête connue, de personnes dévouées à Macron, surtout depuis l’éviction des dirigeants du Modem, est fait pour être obéissant. D’autant que Macron s’est entouré de 45 conseillers à l’Élysée et a placé des conseillers à lui dans les ministères...

L’Assemblée nationale sera elle-même encadrée par les séminaires de la majorité, le discours annoncé de Macron devant le Congrès à Versailles, puis celui de politique générale du Premier ministre.

Pas de dissonances à l’Assemblée

Inutile d’attendre de quelconques contre-pouvoirs du côté des partis institutionnels : si le PS a décidé de ne pas voter la confiance au gouvernement, ses députés, comme ceux des Républicains, sont en train de se diviser entre ceux qui veulent voter pour, contre ou s’abstenir. Du côté de Montebourg et de Hamon, si le positionnement par rapport à Macron semble plus clair, toute leur énergie est tournée vers la construction de leurs courants.

Aucun signe qu’ils se tournent
vers la construction de mobilisations…

Quant à La France insoumise, elle semble sérieusement anesthésiée. Avec Mélenchon qui encense le « drone de conception française produit par Safran » et qui annonce que ce seront les députés de la FI qui lanceront l’offensive contre Macron, il faut dire que les opérations sont mal engagées…

Et, dès qu’une voix un peu différente s’élève, elle est réprimée. Ainsi, Danièle Obono, pour avoir hésité à dire à la radio « Vive la France » (« Je peux dire “vive la France”, mais pourquoi ? Le 14 juillet ? »), a subi un déchaînement raciste et nationaliste.

Attendu au tournant, François Ruffin, qui a annoncé qu’il ne se paierait qu’au SMIC et a communiqué sur l’obligation du port de la cravate à l’Assemblée, est censuré dans une chronique des Échos.

Les attaques se poursuivent contre les syndicalistes : Gaël Quirante de Sud-PTT de nouveau menacé de licenciement, le secrétaire du syndicat CGT PSA Poissy poursuivi pour de prétendues violences, celles et ceux qui aident les migrant-e-s condamnés...

Un été sous une pluie d’attaques

Une répression abjecte s’est abattue sur les militants de Rennes dans l’affaire du policier ayant visé une manifestation avec son flingue : cinq peines de prison ont été prononcées, jusqu’à 16 mois, notamment pour des refus de prélèvement ADN, en particulier pour un jeune relaxé des accusations portées contre lui !

Cette répression a pour objectif de nous préparer à un déferlement d’attaques. On connaît celles contre le droit du travail, prévues par ordonnances, et le passage de nombreuses mesures de l’état d’urgence dans la loi.

À voir les différentes vidéos du Syndicat des Avocats de France sur cette thématique












































Et après l’augmentation de la CSG, (re)voilà les privatisations, avec Bruno Le Maire qui déclare : « Nous engagerons un plan de cession de certaines participations de l’État. (…) Cela immobilise inutilement de l’argent public ». Et le désordre autour du Bac (matières à repasser, refus d’inscription dans les universités, tirage au sort dans certaines filières…) a pour objectif de préparer l’opinion à la casse de ce qui reste du Bac comme premier diplôme de l’enseignement supérieur et à la mise en place de la sélection dans les universités.

Et bien entendu, pendant ce temps, personne n’a pris la mesure de ce que la canicule de ces derniers jours révèle comme danger climatique pour les prochaines décennies…

L’urgence pour le NPA, c’est de tout mettre en œuvre pour préparer la riposte la plus unitaire et nombreuses possible afin de contrer la politique de casse du code du travail par ordonnance de Macron qui sera mis en place pendant la période estivale.

Le NPA soutien toutes les luttes qui ont lieu et essayent de favoriser leurs convergences.

Le NPA appelle à participer

au rassemblement
organisé par l’intersyndical du Puy de Dôme
CGT, FO, FSU, SOLIDAIRES et UNEF
lire l’appel intersyndical : ICI
Non à la loi travail XXL
Non aux ordonnances
JEUDI 29 JUIN
à 18H00 devant la préfecture à Clermont-Ferrand

Le NPA appelle aussi à participer au rassemblement à l’appel de la CNT 03 dans le cadre du front social le vendredi 30 juin à 17 h place Piquand à Montluçon contre la politique anti ouvrière du gouvernement Macron.




mardi 27 juin 2017

MICHELIN  VEUT SUPPRIMER 1500 POSTES DE TRAVAIL MALGRÉ DES PROFITS RECORDS

Michelin étant le premier fabricant de pneumatiques dans le monde, cette restructuration est mondiale. En conséquence , ce sont 1500 emplois en France d'ici 2021 et 450 postes de travail aux États-Unis que Michelin veut supprimer .


En comptant les embauches annoncées, d'ici 2021,  5.000 salariés de Michelin devront quitter le groupe en France et 2.000 salariés basés à Clermont-Ferrand sont concernés. 


Michelin emploie plus de 110 000 salariés à travers le monde, dont près de 20 000 en France. C'est l'une des plus anciennes et plus puissantes firmes capitalistes française appartenant depuis plus d'un siècle à la même famille d'actionnaires.


Elle a réalisé plus de 1,6 milliard d’euros de profits en 2016 sur un chiffre d’affaires de presque 21 milliards. La rentabilité a atteint un record avec une marge opérationnelle de 12,9%. Et le cours de l’action Michelin a vu sa valeur augmenter en bourse de 147% depuis cinq ans.


Aucune hésitation :
Michelin va plus que bien
et les mesures annoncées
visent à faire encore plus de profits !


Dans son fief historique de Clermont Ferrand, Michelin ne remplacera pas 970 départs en retraite d’ici 2021, et mettra en place un dispositif de préretraites volontaires pour aboutir aux 1 500 suppressions de postes annoncés. Les départs seront au volontariat, on connaît la chanson : plus on se rapproche de dates butoirs fixés, plus les pressions individuelles augmentent avec des départs « volontaires » de plus en plus forcés !


Et 970 emplois en moins pour une production maintenue, c'est une charge supplémentaire pour ceux qui restent. C'est aussi une perte d'activité pour toute la ville de Clermont Ferrand avec tous les autres emplois menacés suite à cette perte d'emplois industriels


Michelin a bien choisi son moment pour annoncer son plan de suppression d'emplois préparé depuis plusieurs mois : pile après les élections et le pouvoir de Macron installé au service des firmes capitalistes.


Le groupe Michelin veut maintenant aller très vite. Un livre blanc a été remis aux syndicats jeudi 22 juin. Un comité d'entreprise extraordinaire a été fixé au 6 juillet. Des négociations dureront quatre mois, en juillet, septembre, octobre et novembre, pour la signature d'un accord fin novembre.


C'est un dialogue social bidon dont on connaît déjà l'essentiel des conclusions.


Il y a mieux et plus urgent à faire
qu'à perdre son temps
dans ces négociations inutiles.


C’est de tout mettre en œuvre pour préparer la riposte qui sera plus que nécessaire afin de contrer la politique de casse du code du travail par ordonnance de Macron qui sera mis en place pendant la période estivale.


Pour Michelin, cette politique lui facilitera la mise en place de son plan de 1000 suppressions d’emplois.











vendredi 23 juin 2017

DROIT DU TRAVAIL : HOLLANDE EN RÊVAIT, MACRON LE TENTE

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 23 JUIN 2017

Le projet de loi d'habilitation « pour la rénovation sociale » rendu public ce jeudi 22 juin correspond malheureusement aux plus mauvaises des hypothèses circulant depuis plusieurs semaines.

Rien n’est laissé de côté, tous les vœux du MEDEF sont exaucés. Huit ordonnances qui visent à liquider une grande partie des droits des salarié-e-s et de leurs possibilité de les défendre dans le cadre de la législation.

Et une ordonnance qui à la sauvette visant de décaler d’un an, au 1er janvier 2019, l’entrée en vigueur de la mise en œuvre du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu.

Le premier objectif consiste à fixer au niveau de l’entreprise et non plus de la branche l’essentiel des éléments du contrat de travail (possiblement jusqu'au salaire minimum), laissant ainsi les salariés à la merci du chantage à l’emploi.

Les « accords » contenant ces dispositions pourraient en effet résulter de référendum organisés par l'employeur. Et ils bénéficieraient d'une présomption de légalité pour les protéger du regard des juges. 

Dans le même temps le projet permettrait de rendre indolore pour les patrons les licenciements abusifs, en limitant les dommages et intérêts accordés par les conseils de prud’hommes lorsque le licenciement est jugé sans cause réelle et sérieuse ou en réduisant les délais de recours des salariés. 

Les licenciements économiques seraient facilités tant par l'abaissement des conditions actuellement requises pour justifier de difficultés économiques que par la limitation des obligations des patrons en matière de reclassement. Même les dispositions en matière d’inaptitude donneront lieu à des simplifications au bénéfice des employeurs.

Le projet vise également la mise en cause du CDI comme référence en matière de contrat de travail d'une part par la facilitation des CDD et de l’intérim et d'autre part avec la mise place des CDI « de chantier », qui n'auront de CDI que le nom.

Il organise en parallèle l'étouffement des institutions représentatives du personnel, qui seraient regroupées en une seule et perdraient encore de leurs prérogatives.

Le texte prévoit la ratification des ordonnances dans un délai de six mois, ratification qui leur donneraient force de loi.

Ces dispositions, qui sont le prolongement des lois Rebsamen, Macron et El Khomri imposées brutalement par le gouvernement « socialiste » constitueraient une contre révolution sociale d'ampleur inégalée si elles étaient mises en place.
Face une telle attaque
la construction de la riposte
est urgente.

Inutile de continuer à cautionner ces projets par la participation à des consultations qui n’ont comme objectif de repousser la construction de la mobilisation.

L’ensemble des organisations syndicales, associatives, politiques qui prétendent défendre les intérêts des salarié-e-s doit construire un calendrier de mobilisations, d’initiatives à la hauteur des attaques en marche.


mardi 20 juin 2017

CONSTRUIRE UNE OPPOSITION AU GOUVERNEMENT, DANS LA RUE


Six électeurs sur dix n’ont pas voté et pourtant l’Assemblée nationale va fonctionner. Seuls 16 % des électeurs ont voté pour En Marche au premier tour et pourtant elle a raflé 60 % des sièges. Le gouvernement Macron-Philippe n’est pas légitime, mais il n’hésitera pas à mener une politique désastreuse pour les droits des salariés. Cette politique, nous devrons la combattre.

La gauche laminée

En plus des 60 % de sièges pour En Marche, la droite (Républicains et UDI) a obtenu 20 % des sièges. Le PS et ses alliés n’obtiennent que 33 sièges, presque tous ses anciens ministres sont battus, y compris dans des fiefs historiques. C’est la fin du PS, plombé par sa politique de droite, antisociale, répressive et raciste.

Le France insoumise et le PCF, avec 27 sièges, obtient un petit succès, faisant entrer à l’Assemblée plusieurs militantEs combatifs. Il lui reste à prouver que ces élus seront bien au service des luttes pour changer le rapport de forces, en construisant dès maintenant les mobilisations.

L’urgence de prendre nos affaires en main

60 % des électeurs n’ont pas voté, auxquels s’ajoutent toutes les personnes qui n’ont pas le droit de vote. Cela montre que la Ve République est un système particulièrement antidémocratique et de moins en moins de légitime.

Maintenant, ne nous leurrons pas : si la colère ne s’exprime pas dans la rue, par des manifestations et des grèves, Macron n’hésitera pas à casser nos droits. À commencer par le droit du travail et la Sécu. Et en développant la répression.

En effet, si 75 % des députés ont été changés, au bénéfice de nouvelles têtes, plus jeunes et inconnus, il n’y a rien de positif là-dedans : ces nouveaux députés seront aux ordres de Macron, et ils sont pour leur grande majorité des patrons, des professionnels de la communication et des ressources humaines. Ils sont sans aucun doute possible les représentants de la classe dominante.

Agir ou subir

Dans ce genre de situation, l’alternative est simple : soit nous parvenons à relever la tête, soit la situation va encore empirer.

Le gouvernement veut renforcer la précarité, baisser les salaires, développer la répression et le racisme. Il n’y a qu’une chose à faire : s’y opposer, reconstruire une voix pour le monde du travail, pour les classes populaires.

Macron a prévu d’agir pendant l’été, à coup d’ordonnances, pour éviter tout débat à l’Assemblée et ainsi nous prendre de vitesse.

La mobilisation doit donc commencer dès maintenant, et c’est le cas même si cela est encore petit, avec les manifestations du Front social, les grèves au Ministère du travail, dans l’énergie, les grèves du 27 juin et dans plusieurs entreprises.

Le 27 juin devra être le plus massif possible, nous aurons besoin de nous retrouver pendant l’été, pour préparer une grande grève à la rentrée.


Pour le NPA, cette mobilisation aura besoin de tous les courants du mouvement ouvrier. C’est pour cela qu’il appelle, du niveau local au niveau national, toutes les organisations politique de gauche, les syndicats, les associations à se rencontrer pour organiser une opposition militante au gouvernement.

mardi 13 juin 2017

COMMUNIQUÉ DU NPA 63 : PREMIER TOUR DES LÉGISLATIVES

Le NPA63, ses candidat-e-s Sandrine CLAVIERES et Jean-Paul TAILHANDIER remercient toutes celles et ceux qui nous ont apportés leurs suffrages au premier tour des élections législatives.


Ce premier tour, malgré les scores encourageants pour « la gauche de la gauche », ne doit pas nous faire perdre notre boussole de classe. Seule la lutte contre le projet réactionnaire du gouvernement peut nous dégager une issue favorable. Aussi nous appelons l'ensemble des travailleur/se-s, celle et ceux qui subissent la Loi Macron et El Khomeri, qui la subirons avec encore plus de force après l'élection de Macron, à se mobiliser dès maintenant dans le tour social, le seul vrai tour politique pour notre classe.
Dans cette perspective nous considérons que les candidatures soutenues par les travailleur/se-s en lutte déboucherons sur des politiques locales bien plus favorables à l'émergence et la convergence de nouvelles luttes.


Aussi nous appelons à voter pour les candidatures d’Alain LAFFONT (France Insoumise) pour la première circonscription et d’André CHASSAIGNE(PCF) sur la cinquième circonscription.



CONTRE MACRON, SA POLITIQUE ET SES CANDIDAT-E-S

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 13 JUIN 2017


Avec seulement 16 % des suffrages des électeurs et électrices inscrit.e.s au premier tour, Macron est assuré d’une majorité écrasante à l’Assemblée – plus de 400 sièges sur 577 – qu’il va utiliser pour mener une offensive sans précédent contre les droits sociaux et démocratiques.

Le NPA tient, une nouvelle fois à dénoncer le caractère antidémocratique de ce mode de scrutin uninominal à deux tours et à défendre la proportionnelle intégrale.
 
Au second tour, pour battre les candidat.e.s de Macron, de la droite ou du FN, les candidat.e.s des ordonnances de destruction du droit du travail, de la protection sociale et des retraites, les candidat.e.s de l’état d’urgence à perpétuité... le NPA appelle à utiliser le bulletin de la France Insoumise ou du PC là où ils seront présents le 18 juin.

Il ne s’agit pas pour nous, en utilisant ce bulletin, « d’économiser des kilomètres de manifestations » ou de valider les orientations de ces organisations.

Dès maintenant, la seule opposition efficace à ce gouvernement est celle de la rue, celle des mobilisations des salarié.e.s, précaires et chômeur.se.s pour leurs droits collectifs, des luttes pour les droits et libertés démocratiques contre l’État policier et d’exception, des combats contre les grands projets destructeurs.


Cela commencera, la semaine prochaine, par les manifestations du 19 juin à l’initiative des organisations rassemblées dans le Front social et de diverses autres manifestations sectorielles, et aussi les 8 et 9 juillet à Notre-Dame-des-Landes...

Cette opposition est à construire toutes et tous ensemble, en unissant nos forces, en faisant converger nos combats.

APPEL À MOBILISATION : CONTRE LA FERMETURE DU GUICHET DE LA GARE À AMBERT



Le collectif de défense du guichet de la gare d’Ambert vient d’apprendre que la SNCF a décidé de fermer définitivement le guichet de la gare d’Ambert le 20 juin !

Cette fermeture été déjà en projet en juillet 2016 et des mobilisations avaient eu lieu

Lire l’article de la montagne ci-dessous



Une mobilisation aura lieu
devant la gare d’Ambert
MERCREDI 14 JUIN à 17H00
lire l’appel : ICI

Le NPA appelle à participer à cette mobilisation
Le NPA défend le service public de transports ferroviaires

Le NPA œuvre pour que l’ensemble des luttes que ce soient celles de défense des services publics, contre la futur loi travail ou bien les luttes écologistes ou celles pour l’égalité des droits convergent pour réussir à créer le rapport de force suffisant pour stopper toutes les politiques d’austérité et pour obtenir des droits nouveaux.

SEITA : BILAN DES LUTTES ET PROJET DE SCOP

SEITA
PARTICIPEZ
à la RÉUNION PUBLIQUE
MARDI 13 JUIN
20H00 à Riom
salle Dumoulin
prés de la gare de Riom et du square
en présence de salariés, de planteurs de tabac
et de buralistes

Invitation du comité de soutien

Les comptes de la Seita, filiale d’Imperial Brands, arrêtés aux 30 septembre 2016 soit 2 mois avant l’annonce du plan de fermetures et de délocalisation des activités, ont été
rendus publics il y a plus d’un mois. Nous savons aujourd’hui que la rentabilité de la Seita
n’a jamais aussi grande :

- En passant de 332 M€ à 403 M€, la rentabilité augmente de +21% en un an.
- Le bénéfice net et la capacité d’autofinancement double en 1 an avec les revenus financiers.

Imperial Brands, 2 mois après l’arrêt des comptes, lors de l’annonce du plan, connaissait donc approximativement cette évolution extraordinaire de la Seita !

Face aux dégâts humains en emplois délocalisés en Pologne, à l’appauvrissement des territoires et à l’enjeu de la filière en terme d’accompagnement du recul du tabagisme et de surveillance des effets nationaux du produit tabac par toute la filière, ce plan est un immense gâchis.

Il est également scandaleux au regard de l’indifférence affichée jusqu’à aujourd’hui par le gouvernement et ses intermédiaires.

Le gouvernement vient d’accorder à la Confédération des buralistes, il y a 3 mois, le droit de lancer une cigarette fabriquée en Bulgarie.

Si on peut changer les règles pour les uns,
on peut le faire pour les autres…

Les salariés de la Seita souhaitent approfondir avec les habitants du bassin de vie, de l’arrondissement et du département, les conséquences dramatiques qu’aurait la disparition de la Seita-Riom sur l’emploi industriel et agricole, sur l’avenir des jeunes, l’économie de notre territoire…

Mais ils veulent également vous faire connaître
Mardi 13 juin à la Salle Dumoulin de Riom
le contenu du Projet qu’ils portent avec la détermination suivante : Malgré l’absence de soutien de certains parlementaires, des décideurs politiques nationaux jusqu’à aujourd’hui, à la poursuite de l’activité Seita, les salariés Seita construisent progressivement un projet industriel en commun avec les planteurs de tabac.


Ce projet pourrait pérenniser l’activité tabacole à RIOM et conserver les outils indispensables de toute la filière pour maîtriser une réelle action contre le tabagisme en France !

lundi 12 juin 2017

UNE ASSEMBLÉE QUI SERA ILLÉGITIME ET QUE NOUS COMBATTRONS

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 11 JUIN 2017

Avec plus de 51 % d'abstention, le résultat du premier tour des législatives est celui d’une République malade et de plus en plus antidémocratique. La République en Marche devrait avoir la majorité absolue à l’Assemblée avec les voix de 16% des inscritEs…

Ce résultat montre que ce gouvernement n'a aucune légitimité pour gouverner par ordonnances et encore moins pour détruire nos acquis sociaux, le code du travail, la sécurité sociale.

Le monde du travail doit,
par la mobilisation,
imposer d'autres choix.

La gauche est laminée avec moins de 30% des voix. Les principaux leaders du PS et l'ancien candidat à la présidentielle sont éliminés dès le premier tour récoltant ainsi les fruits de la politique antisociale du quinquennat de Hollande.

La France Insoumise, même si certains de ces candidats sont au second tour, paie sa responsabilité dans la division de la gauche.

Le Front national, malgré un score plus faible qu’à la présidentielle, progresse par rapport à 2012 et est susceptible de faire entrer plusieurs députés d’extrême droite à l’Assemblée et amplifier son discours antidémocratique, raciste et antisocial.

Les illusions électorales sont maintenant tombées, il est temps de préparer l’affrontement avec un gouvernement qui, en quelques semaines, a montré l’ampleur des attaques qu’il prévoit contre le Code du travail, la sécurité sociale, les retraites et le pouvoir d'achat.

L'urgence est à la mobilisation, la création d'une opposition à ce gouvernement.

Le NPA appelle toutes les organisations du mouvement ouvrier à discuter et se coordonner pour engager la mobilisation, dès la semaine du 19 juin, avec les manifestations du Front social, au Ministère du travail, dans l’énergie et aussi le 27 dans plusieurs départements.


Il nous faut construire et faire converger ces mobilisations au plus vite.


vendredi 9 juin 2017

LÉGISLATIVES 2017 : RÉPONSE AU COURRIER DE L’USD CGT 63

Lire le courrier reçu : ICI


Notre réponse :


Camarades,

Nous avons bien pris connaissance de votre lettre adressée aux candidats se présentant aux élections législatives ainsi que vos propositions.

Nous vous apportons le point de vue du NPA concernant les problématiques de la santé et du médico-social.

La première urgence consiste à abroger les contre-réformes qui détruisent l’hôpital public et le transforment sur le modèle de l’entreprise capitaliste, rentabilité d’abord (réforme de la tarification hospitalière-T2A, loi Bachelot, loi Touraine).

NOS VIES, VALENT PLUS QUE LEURS PROFITS !

Il faut en finir avec l’austérité budgétaire à l’hôpital, créer 120 000 emplois pour maintenir des établissements de proximité, comprenant au moins un service d’urgence, une maternité et un service de chirurgie, et créer des centres de santé publics ouverts 24/24h pour la médecine de proximité.

La santé n’est pas une marchandise : les actionnaires des cliniques privées doivent être expropriés. Ces établissements doivent intégrer le service public de santé.

Nous voulons la gratuité intégrale des soins de santé et des médicaments prescrits et utiles , le remboursement à 100 % par la Sécurité sociale et donc la suppression des assurances « complémentaires santé », le tiers payant intégral évitant toute avance de frais, la suppression des « franchises et forfaits », du « forfait hospitalier » et l’interdiction de tout dépassement d’honoraires.

Nous serons toujours présent dans les mobilisations pour défendre les hôpitaux publics de proximité ainsi que le maintien de tous les services que ce soit les urgences, la chirurgie, les maternités….

Dans le Puy de Dôme, comme ailleurs en France y compris les territoires d’outre-mer, la problématique d’accueil de la personne âgée dépendante n’est que très peu pris en considération. D’un coté, nous avons les entreprises à but lucratif qui ont bien compris que ce secteur pouvait leur rapporter gros et était en devenir, sans réellement apporter des conditions d’accueil et de soins satisfaisant aux personnes accueillies et de l’autre coté, un service public qui n’en est plus un, car la rentabilité est le maître mot.

Les salariés d’EHPAD se mobilisent que ce soit dans le public ou dans le privé pour dénoncer le manque de moyens financiers, le manque de personnel, la dégradation des conditions de travail qui ont des répercussions sur le service rendu et engendre de la maltraitance institutionnelle envers les résidents.

C’est pour cela que nous serons toujours du coté des salariés en lutte et que nous réclamons un véritable service public de la perte d’autonomie accessible à tous partout sur le territoire qui serait financer par une nouvelle branche de la sécurité sociale.

Nous exigeons aussi un nombre suffisant de personnel bien formé, correctement payé avec aucun salaire de base en dessous de 1700 euros net qui est le minimum pour vivre décemment avec une augmentation de 300 euros pour tous.

Comme le travail dans les hôpitaux et les EHPAD requière des qualités physiques et psychologiques , il faut passer immédiatement aux 32 heures ce qui permettra de recruter du personnel supplémentaire et en même temps, c’est une mesure efficace pour lutter contre le chômage et la précarité.

Nous sommes aussi pour le système de retraite par répartition avec une retraite à taux plein à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles, après 37,5 annuités, en prenant en compte les dix meilleures années.

Étant aide soignante en EHPAD, je connais bien ce que vis le personnel , nos métiers sont difficiles et bien souvent, nous ne pouvons pas arriver jusqu’à l’âge de la retraite en bonne santé , souvent en arrêt maladie pour cause de burn-out, dorsalgie...

Rien est fait pour maintenir le personnel en situation de handicap dans l’emploi, pour le NPA, il est important que des postes soient aménagés pour le personnel en souffrance et pour permettre de garder un lien avec le travail.

Salutations anticapitalistes

Sandrine CLAVIERES

mercredi 7 juin 2017

LÉGISLATIVES 2017 : RÉPONSE AU COURRIER DU CDIPH (Collectif Départemental pour l’Inclusion des Personnes en situation de Handicap)


Pour lire le courrier reçu : ICI


Voici notre réponse :

Madame, Monsieur

Nous avons lu attentivement votre courrier. Nous vous indiquons les grandes lignes du programme politique du NPA concernant le handicap.

Douze millions de personnes sont touchées par un handicap(moteur, sensoriel, mental).Ce n’est donc pas une population marginale, mais une partie importante de la société qui a des besoins et des capacités.

Mais, en France, ils sont mis à l’écart pour réduire les coûts pour la société ou surexploités quand ils travaillent. Le maximum de l’allocation aux adultes handicapés est fixé à 808,46 euros, soit moins que le seuil de pauvreté, fixé à 840 ou 1 000 euros selon la définition utilisée…

L’obligation d’accès aux lieux publics fixée par la loi de 2005 a été reculée, de trois, six
ou neuf ans selon les cas.

C'est pourquoi le NPA demande la mise en place de mesures d'urgences :

- Le respect des quotas d’obligation d’emploi de 6 %, le maintien dans l’emploi des salarié-e-s du secteur ordinaire se retrouvant en invalidité.
- Pas de salaire ou de revenu en dessous de 1 700 euros net.
- Gratuité de tous les frais de santé et d’appareillage.
- Droit effectif à l’éducation et à la scolarisation, avec les structures et les accompagnant-e-s
(AVS), titularisé-e-s, nécessaires. Remise en place de Rased.
- Pour un service public d’aide à domicile géré au niveau des communes.
- Pour un service public du logement comprenant des appartements adaptés et des appartements thérapeutiques comme alternative aux foyers de vie.
- pour un véritable service des transports publics gratuit accessible à tous les handicaps,

Nous demandons aussi la création d'une nouvelle branche de la sécurité sociale pour couvrir
la perte d’autonomie liée au handicap.

Nous sommes pour l’égalité des droits, chaque personne quelque soit sa situation de handicap ou non a le droit de participé à la vie de la cité, d’avoir les mêmes loisirs que tout le monde et tout doit être fait pour leur permettre de le faire dans de bonne conditions en favorisant l’accessibilité des lieux où se déroulent de ses activités.

Pour nous, c’est aux personnes ayant un handicap ou bien leurs proches de prendre leurs affaires en main en lien avec le personnel qui les accompagne dans la vie quotidienne. Car ils sont les plus en même de connaître ce dont ils ont besoin.

De l’argent, il y a pour financer ses mesures, en s’attaquant à l’évasion fiscale qui chaque année entraîne un manque à gagner de 340 000 euros, en supprimant les subventions aux grands patronats qui exploitent leurs salariés avec des risques d’accident de travail accrus et une fois qu’il a lieu avec comme conséquence un handicap, le patron s’en dédouane en refusant de trouver un poste adapté à son salarié entraînant de facto son licenciement.

Ces mesures d’urgence ne pourront s’obtenir que par lutte .

Salutations fraternelles

Sandrine CLAVIERES

ÉLECTIONS LÉGISLATIVES : UN MOIS DE MACRON, C’EST DÉJÀ TROP !

Le premier mois de gouvernement d’Édouard Philippe nous donne un sérieux aperçu de la politique qu’il veut mener pendant les cinq prochaines années : casse du code du travail, répression, racisme…


Un mois, c’est déjà trop !


Les sondages en vue des élections législatives semblent donner des ailes à Macron et son gouvernement. Certes, la posture de Macron en M. Propre de la politique est démolie par le nouveau feuilleton de scandales autour des tripatouillages de Richard Ferrand.


Ce Ministre de la cohésion des territoires avait initié le ralliement de membres du Parti socialiste, dont il était membre depuis 18 ans, dès la mise en route du mouvement de Macron, En marche !, en avril 2016.


A défaut de tenir ses engagements en matière de moralisation de la vie politique, Macron est bien décider à tenir ceux pris auprès du patronat. Des engagements sur le fond et sur les délais exigés par le patronat. Les informations données par la presse sont révélatrices.


De mal en pis


Les négociations d'entreprise concerneraient le contrat et la durée de travail, la santé et la sécurité, les salaires et l’emploi, les motifs de licenciement, le recours au CDD. La « sécurisation juridique des licenciements » pour les patrons serait complétée par le plafonnement des indemnités prud’homales, la réduction des délais de recours ainsi que la « simplification » des procédures collectives.


Pour éviter tout blocage, la possibilité du recours aux référendum d'entreprise serait facilitée, y compris à l'initiative de l’employeur.


La fusion des institutions représentatives du personnel réduirait encore les moyens de défense des salariéEs même et surtout en matière de santé et sécurité du travail.


Dialoguer ou attendre…


Malheureusement l’attitude des directions des organisations syndicales ne fait que renforcer la détermination du gouvernement. Sur le plafonnement des indemnités patronales, la CFDT et même FO admettent la possibilité de négocier. La mise au rencart du compte pénibilité, n’est même plus une « ligne rouge » pour la CFDT.


Des rencontres avec Macron et Philippe, les responsables syndicaux semblaient n’avoir retenu que le « bon climat », « la franchise des échanges » et la possibilité de gratter une semaine de plus de dialogue social, soit six à huit semaines… en plein été !


Pour la CGT, la radicalité du discours de refus des réformes annoncées est rendue bien inconsistante par la modestie des propositions de mobilisations avec comme principale perspective immédiate de « peser sur les élections législatives ou leurs candidats comme on a pu le faire aux présidentielles et cela tout en restant dans nos prérogatives syndicales ».


Élections fantômes



Les élections législatives semblent devoir conforter le gouvernement. Il est important de voter pour les candidatEs du NPA


et, en règle générale quand le NPA n’est pas présent, de Lutte ouvrière, pour affirmer notre rejet de ce système, la défense inconditionnelle des intérêts de travailleurs/euses.


Mais surtout, face à l’offensive du gouvernement il devient de plus en plus urgent de marquer un coup d’arrêt, avant les congés par une mobilisation unitaire, massive, un premier pas vers une confrontation incontournable.


Dès le 19 juin, des mobilisations sont prévues, par le Front social ou la CGT.


Manifester dès la fin des élections législatives,
c’est la meilleure façon de dire
dès maintenant qu’un mois de Macron,
ça suffit !