samedi 29 octobre 2016

ÉCRASER LES OPPRIMÉS, PROTÉGER LES PUISSANTS: LE MONDE À L’ENVERS !

Le démantèlement du camp de réfugiés à Calais est donc terminé. Les migrants ont été dispersés dans des centres d’accueil et d’orientation (CAO) temporaires dans plus de 80 départements.

Sans qu’il n’y ait aucune garantie
sur ce qui pourra leur arriver d’ici quelques mois.
Un symbole de la misère du monde
et de l’hypocrisie du pouvoir.

Une « mise à l’abri humanitaire »
des réfugiés, vraiment ?

Le ministre de l’intérieur Cazeneuve et l’ancienne dirigeante des Verts Emmanuelle Cosse ont parlé d’une « mise à l’abri humanitaire ».

Pour le gouvernement, l’humanitaire signifie donc : laisser plusieurs milliers de personnes à la limite de la survie dans le bidonville de Calais pendant des mois, réprimer à l’occasion, et accueillir au mieux 5000 Syriens, alors que la Suède en accueille 50 000 et l’Allemagne plus d’un million.

Le gouvernement a trouvé les moyens de mettre sur pied en très peu de temps un hangar et 3000 m2 de terrain pour faire transiter les migrants avant leur évacuation, alors qu’il n’avait fourni aucune aide jusqu’ici.

Il a aussi trouvé 1300 CRS pour démanteler le camp alors qu’il n’a pas fourni le minimum d’aide humaine. Il a trouvé des milliers de places en CAO alors qu’il continue à refuser d’accueillir des hommes et des femmes qui fuient la guerre ou la misère.

Tout cela montre que ce qui manque
pour accueillir les migrants,
ce ne sont pas les moyens,
mais la volonté politique.

Heureusement, des manifestations de soutien aux migrants ont eu lieu dans de nombreuses villes en France, pour la liberté de circulation et d’installation, pour un logement et un travail pour toutes et tous.

Pour que ce soit la solidarité
qui reprenne le dessus et non le racisme.

Et qu’on arrête de se tromper de cible : s’il y a du chômage, c’est d’abord parce que le grand patronat bien français continue à licencier pour faire toujours plus de profit, pour engraisser les actionnaires. Pas à cause des réfugiés, ni des immigrés.

Une police « maltraitée » ? Au service de qui ?

Pendant des mois, le gouvernement n’a pas seulement fait la chasse aux réfugiés, aux sans-papiers. Il a aussi réprimé les manifestations contre la loi Travail en traitant les opposants comme des délinquants.

Les procès contre de nombreux syndicalistes continuent. A Air France comme à Amiens, la solidarité heureusement a pu se manifester.

Mais la question reste posée :
à quoi servent la justice, et la police ?

A protéger les puissants, et à traquer les pauvres et toutes celles et ceux qui osent protester. Plus la crise sociale s’aggrave, plus les prisons se remplissent, et plus l’État pénal se renforce.

Jusqu’où allons-nous accepter cette situation ?

Ce n’est pas un hasard si le gouvernement n’a pris aucune sanction contre les policiers qui réclament un permis de tuer plus étendu au nom de la « légitime défense ». Ils défilent cagoulés la nuit sur la place publique en toute impunité, parfois armés… Quand ce sont ses hommes de
main qui se révoltent, le pouvoir est manifestement beaucoup plus indulgent qu’avec les autres manifestants.

A nous d’imposer d’autres solutions !

Changer la société devient une urgence absolue.

Les capitalistes pillent les ressources de la planète, mènent des guerres aux quatre coins du monde, ferment les frontières aux plus pauvres, répriment dès que l’on proteste.

Ils n’ont aucune solution viable pour notre avenir.

Le seul moyen d’en sortir, c’est de nous en occuper nous-même. C’est nous la classe ouvrière, le monde du travail, qui faisons marcher l’économie et toute la société.

Nous avons les moyens d’appliquer nos propres solutions, collectives, solidaires. Mais il nous manque encore une volonté commune pour le faire.

Prenons le temps d'en débattre et de nous organiser.

C’est difficile, mais c’est ça ou la barbarie.

mardi 25 octobre 2016

BIENVENUE AUX RÉFUGIÉS EN AUVERGNE RHÔNE-ALPES !


Le 14 septembre Laurent Wauquiez en tant que président de région annonçait qu'il refuserait d’accueillir les 1784 migrants en provenance de Calais dans sa région.

Pourtant ce même Laurent Wauquiez s’enorgueillit souvent de la tradition d'accueil des habitants du plateau du Vivarais, à la limite de la Haute-loire et de l'Ardèche, et en particulier de la commune du Chambon-sur-Lignon dont sa mère est élue maire. Les habitants de la régions avaient accueillis des espagnols fuyant l'arrivée de Franco, puis durant l’Occupation, il avaient offert l'asile et la protection à des juifs en proie aux persécutions.

A l'initiative de la coordination Nuit debout Auvergne Rhône-Alpes relayé par l'appel du Mezenc (signé par de nombreuses associations : RESF , LDH , la Cimade, ATTAC …) environ deux milles personnes se sont rassemblées au sommet du Mont Mézenc pour dire bienvenue aux réfugiés dans la région.

Malgré le froid (il restait des traces de neige), la bruine, le brouillard et le vent tempétueux la motivation était intacte pour reprendre le Mézenc à Laurent Wauquiez, qui y effectue sa traditionnelle rentrée politique.

La manifestation s'est suivie de prise de paroles rappelant l'histoire d'accueil de la région mais aussi critiquant la politique du gouvernement dit de gauche aussi inhumaine que la droite l'a été dans son temps.

Il a été rappelé que quelques soient les origines des migrations : guerre, misère, réchauffement climatique, etc, il en va de notre humanité que de leur exprimer notre solidarité.

Cette journée a eu lieu alors qu'à Calais allait commencer une « guerre » contre les réfugiés.

Cette journée doit s'inscrire dans une résistance générale à cet état de guerre contre les réfugiés, à la xénophobie, au fascisme.





FAISONS FRONT CONTRE L’IMPUNITÉ POLICIÈRE ET LA RÉPRESSION !

Il y a deux ans , dans la nuit du 25 au 26 octobre 2014, Rémi Fraisse, étudiant en botanique et militant écologiste contre le barrage de Testet, mourrait d’une grenade offensive lancée par « les forces de l’ordre »

Déjà , alors, nous constations un durcissement des politiques de l’état rompant avec sa fausse politique de « dialogue social » : quelques mois auparavant, les lycéens mobilisés contre l’expulsion de deux de leurs camarades subissaient les violences policières, en mai 2014, les cheminots en grève se faisaient gazer à l’Assemblée Nationale, dans la suite de l’été, les manifestations en soutien à la Palestine étaient interdites et durement réprimées…

Deux ans, plus tard, les politiques autoritaires et répressives semblent encore plus prégnantes et légitimées par l’état d’urgence permanent. Les 4 mois de mobilisations contre la loi travail n’ont pas su faire annuler le projet de loi mais ont cristallisé la défiance installée contre ce gouvernement soit disant socialiste, qui faute de consentement général a du user de trois 49.3 et de nombreuses matraques, gazeuses et gardes-à-vues pour parvenir à ces fins.

Tous les moyens sont bons pour nous faire passer toute envie de lutter contre ses politiques anti-sociales ou dénoncer les violences étatiques : menaces de prison sur les 8 syndicalistes de Goodyear, démantèlement du campement de Calais, offensive contre la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes.

Dans les facs, comme à paris 1 ou Evry, les conférences mettant en lumière les violences policières ou le racisme d’état sont interdite.

Et, si en ce 26 octobre,
les militant(e)s du NPA
rendons hommage à Rémi Fraisse,
ce ne sera pas sans penser,
à l’ensemble des victimes des violences policières

Les récentes mobilisations ont été frappées durement par la répression, mais les policiers n’ont pas attendu les manifestations pour maintenir « l’ordre social », leurs méthodes étaient déjà appliquées dans les quartiers populaires.

Dernier exemple de cette politique, le couvre-feu pour les moins de 16 ans mis en place à Colombes dans le 92, il y a quelques jours.

En ce jour, nous penserons également à Wissam assassiné à Clermont-Ferrand, ainsi qu’Adama Traoré , dernier symbole des violences policières quotidiennes des quartiers, comme Malik Oussekine, Zyed et Bouna, et tant d’autres dont nous n’avons pas toujours su les noms.

Alors de quoi se plaignent
les flics qui manifestent toutes les nuits
depuis plusieurs jours,
réclamant plus de moyens
et pleurant dans les médias des larmes de crocodiles
sur « les dangers » de leurs métiers ?

Que réclament ils,
alors qu’ils contrôlent au faciès,
harcèlent et tuent déjà en tout impunité ?

Et, ils voudraient encore piétiner la mémoire de nos morts, en manifestant ce même jour.

Prenant appui sur le lit des politiques répressives et racistes du gouvernement, des policiers encagoulés demandent encore de la marge de manœuvre et plus d’effectifs ?

Pour faire quoi ? Plus d’arrestation arbitraire pour quiconque n’ayant pas la bonne couleur de peau, la bonne orientation sexuelle et les bonnes revendications…
Pour abolir la présomption d’innocence et donner un permis intégral de tuer

NON à cette société carcérale, les coupables des violences policières à tous les niveaux doivent être jugés et condamnés.

Ce 26 octobre, doit être l’occasion de montrer que la répression prend des formes, des origines, des prétextes multiples mais s’abat toujours de la même main en uniforme, de plus en plus armées aux ordre de l’état.

C’est alors contre toutes les répressions qu’il faut lutter et contre l’impunité policière déjà bel et bien en service, avec toutes celles et ceux qui la subissent.

A Clermont-Ferrand
Rassemblement
en hommage à Rémi Fraisse
et contre les violences policières
voir événement facebook : ICI
Mercredi 26 octobre 2016

18H30 devant le Palais de Justice

vendredi 21 octobre 2016

« UNE BONNE NOUVELLE SUR ITÉLÉ : LA GRÈVE ! »

COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU NPA
DU 21 OCTOBRE 2016

Ce vendredi 21 octobre, la grève, soutenue par 90 % des votants en assemblée générale, a été reconduite pour le cinquième jour consécutif. L’arrivée à l'antenne de Jean-Marc Morandini a été l’étincelle qui a lancé cette mobilisation, mais les revendications des salariéEs de la chaîne vont bien au-delà.

A la veille de la transformation de iTélé en C-News, les salariés veulent pouvoir traiter correctement l’actualité et l'information qui en découle : Est-il acceptable d'avoir les moyens d'embaucher Morandini et six de ses collaborateurs pour son émission... et d'annuler une mission pour couvrir les événements de Mossoul ?

De plus, ils exigent la garantie de l’indépendance de la rédaction vis-à-vis de la direction du groupe Canal et de son actionnaire, Vincent Bolloré, c'est-à-dire la fin de la gestion brutale de celui-ci, qui s'est particulièrement exercée sur une chaîne du même groupe, Canal plus.

Comme on a l'a vu dans d'autres médias (France télévisions, l'Obs...), les tensions sont de plus en plus fortes entre des journalistes qui veulent avoir les moyens et la liberté de bien assurer leur métier, et les pressions des grands groupes et actionnaires aux logiques capitalistiques et éditorialement orientées.

Cette grève à Itélé est donc une bonne nouvelle, preuve que les salariéEs ne se laissent pas faire.

Le NPA et son candidat à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, leur apportent tout leur soutien.

jeudi 20 octobre 2016

ALEP, MOSSOUL, LE JEU SANGLANT DES GRANDES PUISSANCES. ARRÊT IMMÉDIAT DES BOMBARDEMENTS ! NON À LA GUERRES !

En Irak, l'offensive de l’armée pour reprendre aux troupes djihadistes de Daesh la ville de Mossoul a été lancée mardi matin. Les USA lui ont apporté un soutien sans réserve alors que l'ONU exprimait son inquiétude pour la sécurité des 1,5 million d'habitants de la ville qui seront, une fois encore, les premières victimes des bombes qui prétendent les « libérer ».

Les grandes puissances coalisées derrière Georges Bush prétendaient aussi libérer l’Irak de Sadam Hussein lors de la première guerre d’Irak, elles ont fait du pays un champ de ruines, dressé les populations les unes contre les autres, imposé un pouvoir fantoche, créé le terrain sur lequel Daesh a pu prospérer.

Une cynique comédie

Le gouvernement français soutient lui aussi cette macabre offensive militaire. Hollande a voulu poser en homme de paix en faisant la leçon à Poutine qui, avec Bachar El Assad, bombarde Alep.

C'est une posture aussi cynique qu’hypocrite
tant ils sont complices.

Pendant que Bachar El Assad et Poutine reprennent Alep, la coalition menée par les États-Unis, à laquelle la France participe, lance l’offensive de Mossoul. Ils se partagent le travail pour tenter de sortir du chaos qu'ils ont eux-mêmes créé tout en défendant, chacun, leurs propres intérêts.

Hors du Moyen Orient les troupes impérialistes

Les USA, la France, la Russie ne défendent en rien les intérêts des peuples pas plus au Moyen Orient qu’ailleurs. Ils défendent leurs intérêts, ceux de leurs multinationales, leur mainmise sur le monde et ses richesses. Il n’y a pas plus de justification progressiste à la politique de la Russie de Poutine qu’à celle des USA ou de la France.

Leur coalition dans la « guerre contre le terrorisme » est une coalition de brigands rivaux dont les bombes détruisent tout droit humain élémentaire pour le bénéfice de l’industrie des engins de mort.

Leur guerre n’est pas la nôtre.
Il faut nous opposer à tous les bombardements,
en Syrie, en Irak, au Yémen, partout !

Aux peuples de décider

C’est bien ce militarisme qui foule aux pieds les droits des peuples qui a engendré le monstre du terrorisme djihadiste dans une guerre qui ne connaît pas de frontière et s’exporte en Europe ou aux USA.

C’est bien la politique des grandes puissances qui a engendré le terrorisme qu’elles prétendent combattre aujourd’hui en bâillonnant partout la démocratie, en développant le racisme et la xénophobie, en ouvrant la porte aux forces les plus réactionnaires, à l’extrême droite, aux Trump, Sarkozy et Le Pen.

La nouvelle offensive militaire ne fera qu’aggraver une situation déjà dramatique. Rien n’est prévu pour les populations soumises aux bombardements, à la guerre. Les grandes puissances ne s’en soucient pas. Le sort des peuples n’a jamais été leur préoccupation.



Le combat contre leur politique est de l’intérêt des travailleurs, des classes populaires, de la jeunesse pour exiger l’arrêt des bombardements, de la guerre, une aide humanitaire d’urgence à la hauteur des besoins immenses et imposer le droit des peuples à décider de leur sort, faire vivre la solidarité internationale des oppriméEs.

mercredi 19 octobre 2016

CONTRE LES LICENCIEMENTS ET LA RÉPRESSION, LES EXPLOITÉS DOIVENT PRENDRE LEURS AFFAIRES EN MAIN !

PSA vient d’annoncer un nouveau plan de 2133 « suppressions d’emplois », après les 17 000 CDI supprimés en moins de quatre ans.

Pourtant, elle a engrangé 2,4 milliards de bénéfices sur 18 mois, et reçu 200 millions d’euros en trois ans au titre du CICE. A PSA comme dans d’autres boites, les subventions du gouvernement ont pour seul effet des suppressions d’emplois, et en aucun cas des embauches.

« Suppressions d’emplois » ?

Derrière ce terme, se cachent en pratique des licenciements. A PSA, à SFR et ailleurs, quand le patronat parle de « départs volontaires », nous constatons des coups de pression, des ruptures conventionnelles imposées, des licenciements pour faute, des départs en retraite anticipée.

Le patronat dispose aujourd’hui d’un arsenal extrêmement développé pour virer des salariés, fermer des usines, en contournant les contraintes des « plans sociaux ».

Mais le résultat est le même : le chômage augmente, les cadences de travail augmentent, et ainsi les accidents du travail et l’épuisement des salariés.

5000 postes chez SFR, 750 chez Intel, 600 chez Servier, 240 à Latécoère, les suppressions d’emplois sont nombreuses, de l’ordre du million par an.

La répression comme réponse

Il n’y a rien d’étonnant à ce que la répression se développe contre les militants. A Air France, à PSA Poissy, chez Goodyear, le patronat et le gouvernement veulent faire taire les colères en réprimant.

Licencier les syndicalistes,
les mettre en prison,
c’est le meilleur moyen
pour faire accepter les conditions de travail
qui se dégradent et le chômage.

Obtenons par la mobilisation la plus large et la plus unitaire possible, comme nous le faisons aujourd’hui à Amiens pour les Goodyear, la relaxe et l'amnistie pour tous les salariés, les militants condamnés.

Quelles solutions ?

Les solutions sont simples mais douloureuses pour le patronat. Il faut interdire les licenciements, imposer un CDI pour toutes et tous et partager le temps de travail, jusqu’à 30 heures hebdomadaires, pour travailler toutes et tous.

Il faut ôter au patronat le pouvoir de décider, et en finir avec les gouvernements qui n’ont comme objectif que de permettre les profits de cette minorité d’exploiteurs.
  
Que les exploités prennent leurs affaires en main


Pour imposer ces mesures, il n’y a pas de secret. Il n’y aura pas de sauveur suprême, pas de miracle dans le cadre des institutions actuelles.

Celles et ceux qui travaillent, qui produisent les richesses, devront se rassembler, construire des mobilisations de masse, et défendre leurs intérêts jusqu’au bout, contre la logique du système capitaliste.

Après la mobilisation exceptionnelle
contre la loi Travail et son monde,
nous savons que nous en sommes capables !


C’est ce que le NPA propose, c’est ce que Philippe Poutou défendra dans les prochaines échéances électorales : la construction et la convergence des luttes, pour une mobilisation contre les suppressions d’emplois, la construction d’une riposte politique du monde du travail contre le gouvernement Hollande-Valls et pour une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions.

mardi 18 octobre 2016

NOS VIES , PAS LEURS PROFITS

COMMUNIQUÉ DE PHILIPPE POUTOU
DU 18 OCTOBRE 2016



Après l’annonce de la fermeture de l’usine Alstom, les 5000 emplois supprimés à SFR, c’est au tour de PSA Peugeot-Citroën d’annoncer la suppression de 2133 emplois. Ils s’ajoutent aux 17 000 emplois supprimés en quatre ans par le groupe alors que ses bénéfices explosent (1,2 milliards d’euros au premier semestre 2016) avec l’aide de l’Etat qui lui a accordé allègrement 200 millions d’euros au titre du CICE.

Au même moment, le candidat Hollande était de retour à Florange pour vanter son bilan, expliquer aux salariés d’Arcelor-Mittal qu’en dépit de la fermeture des hauts-fourneaux en 2013, il avait tenu ses promesses.

Le bilan de Hollande, les salariéEs de ce pays le connaissent : C’est près de 6,5 millions de chômeurs ; C’est toujours plus de précarité pour la majorité d’entre nous ; C’est la casse du droit du travail à travers la loi travail…

Et dans le même temps c’est des milliards donnés  aux entreprises via le CICE et des baisses de cotisations sociales employeurs. Ce sont les dividendes qui explosent.

Face à cette catastrophe sociale qu’est le chômage, il faut permettre à toutes et tous de travailler, en partageant le travail.
Pour cela, il faut réduire le temps de travail, aller jusqu’à 30 heures de travail hebdomadaire avec embauches, sans perte de salaire et en imposant un seul contrat le CDI.

Il faut que l’emploi soit un droit social.

Pour cela il faut mettre hors la loi le licenciement, en instituant la pérennité du contrat de travail, au-delà des changements de poste ou de qualification, un contrat de travail sous la responsabilité totale de l’employeur, de la branche professionnelle ou du patronat local, au-delà des aléas de telle ou telle activité.

Imposer de telles mesures concernant le partage du travail ou l’interdiction des licenciements, cela reste possible, comme ont pu le faire les salariéEs qui ont imposé la journée de huit heures, la semaine de 40 heures, les congés payés ou l’interdiction du travail des enfants.

La grande majorité des droits
obtenus par le monde du travail
l’ont été par l’action collective.


Vidéo de Philippe Poutou
sur les licenciements et la solidarité aux goodyears



dimanche 16 octobre 2016

À BAS LA RÉPRESSION CONTRE LES SALARIÉS DES CHANTIERS NAVALS ÉGYPTIENS !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 16 OCTOBRE 2016

 Le 18 octobre, un tribunal militaire devrait prononcer son jugement concernant 15 travailleurs des chantiers navals d'Alexandrie. Ils sont poursuivis suite à une mobilisation revendiquant notamment :
- de meilleures conditions de travail,
- l'assurance santé pour les familles des salariés,
- une compensation financière pour les travaux dangereux,
- une augmentation de salaire.

En mai 2016, le militaire qui dirige cette entreprise, devenue en 2003 propriété du ministère de la Défense, avait refusé toute négociation. Il avait renvoyé chez eux 2 400 salariés avec le tiers de leur paye normale et lancé des poursuites contre 26 salariés pour "incitation à la grève" et "refus de travailler".

En août, sous la pression de la campagne de solidarité en Égypte et dans le monde, 600 travailleurs ont été autorisés à retourner au travail. Immédiatement, un nouvel accident mortel dans l'un des ateliers a montré combien le mépris du management pour les règles de sécurité.

Le « crime » qui est reproché aux inculpés est d'avoir "poussé les travailleurs à cesser le travail ainsi qu'avoir appelé à des rassemblements et organisé une mobilisation à l'intérieur de l'entreprise visant à bloquer la production".

En d'autres termes des actes conformes aux conventions internationales concernant les droits des salariés, et dont l’Égypte et la France sont signataires.

En attendant, ces quinze salariés sont détenus depuis plus de quatre mois, et leurs familles n'ont plus de quoi vivre, car le versement de leurs salaires a été suspendu.

Le pouvoir français est partie prenante de cette répression, car c’est dans ce chantier naval que doivent être construites trois des quatre corvettes Gowind, vendues par la société française DCNS.

Le gouvernement français, qui sous-traite en Égypte la construction d'une partie de ses contrats d'équipements militaires, participe à la normalisation de la répression du mouvement ouvrier égyptien et à la dégradation des conditions de travail.

Le gouvernement français n’a jamais pris de mesure concernant la violation des droits de l’Homme en Égypte et continue à passer des contrats d’armements avec notamment la vente de 24 Rafales, un satellite militaire et d’autres projets à venir.

Nous exigeons que le donneur d'ordres, c'est-à-dire l’État français, assume ses responsabilités en intervenant auprès du pouvoir égyptien pour exiger :
- l'arrêt de toutes les procédures engagées,
- la libération immédiate des salariés détenus,
-la satisfaction des revendications des salariés des chantiers navals.



jeudi 13 octobre 2016

NON AUX TRAITÉS DE LIBRE ÉCHANGE !



TAFTA (ou TTIP), CETA, TISA mais aussi APE, ALENA (ou NAFTA), TPP, sous ce fatras de sigles dont l'opacité est la première raison d'être, se cache rien moins que l'essence même du capitalisme.

Car quelle est en dernière instance
la finalité de ces traités de libre-échange
négociés par les gouvernants
hors de tout véritable contrôle démocratique
sous l'égide de la toute puissante
Organisation Mondiale du Commerce ?

Essentiellement poser en principe
que l'intérêt des entreprises
(et on comprend que l'on entend par là
les très très grandes entreprises)
doit toujours prévaloir sur les règles
que des États prétendraient instaurer
dans l'intérêt des populations.


Mais il se trouve que le TAFTA, traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union Européenne, a commencé à faire réagir les peuples d’'Europe. Des manifestations monstres (plus de 300 000 participants) se sont par exemple déroulées en Allemagne.

TAFTA, CETA : même combat !

Hollande, président en campagne électorale, se montre désormais un peu plus circonspect à l'égard de ce finalement trop fameux TAFTA. Mais lui et les membres de son gouvernement ne tarissent pas d'éloges à l'égard du CETA, l'équivalent de TAFTA, négocié cette fois avec le Canada. Pourtant son processus de ratification est, lui, plus qu'engagé : c’est ce 18 octobre que le Conseil européen doit en effet sauter le pas.

La différence est ténue entre les deux traités, à ceci près que le Canada s'est montré plus conciliant que les États-Unis quant à l'ouverture de son marché aux produits européens : une bonne affaire pour les VRP du made in France que sont nos dirigeants.

Mais les multiples et considérables effets destructeurs pour ce que nous avons réussi à préserver de nos acquis sociaux, en matière de préservation de l'environnement, du climat ou de la santé… sont les mêmes.

Parce que, si nous ne nous y opposons pas, le casse du siècle est sur le point de réussir : celui des multinationales qui prétendent dicter les lois sur nos vies et notre environnement.

Toutes et tous mobiliséEs le 15 octobre

Ce sera une journée nationale de mobilisation en France.

A St Etienne , Manifestation puis pique-nique. Chacun.e invité.e à venir avec sifflet, pipo, castagnettes, casserole... ou chorale ! Place Jules Ferry en direction de la Place du peuple à 10H00

A Lyon, RDV à 11h à la fosse aux ours, manifestation jusqu’à la place Saint Jean. Venir avec un gilet jaune, une casserole et une cuillère en bois.

A Paris, place Stalingrad à 15 heure de 4 cortèges déclineront les effets délétères de ces traités dans 4 principaux domaines : Agriculture et alimentation, Climat, Démocratie et solidarité internationale, Emploi et Services publics. 4 domaines dans lesquels il nous incombe d'ouvrir la voie à d'autres politiques Car, bien loin de se satisfaire d'un simple défilé, ces 4 cortèges se retrouveront place de la République pour l'ouverture d’une Assemblée « citoyenne » dont nous devrons toutes et tous avoir à cœur de contribuer à ce que dans un esprit Nuit debout, elle redonne la parole au Peuple. D'ailleurs, la journée se conclura par une prestation d'Orchestre Debout.


Parce que nos vies valent plus que leurs profits,
soyons nombreux
à participer à cette mobilisation
partout en France

Pour connaître le lieux de mobilisation le plus proche de chez vous  : ICI


LES MULTINATIONALES NE FONT PAS LA LOI !

mercredi 12 octobre 2016

NON AU DÉMANTÈLEMENT DU CAMPEMENT DE CALAIS

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 10 OCTOBRE 2016

En programmant le démantèlement imminent du campement de Calais, le gouvernement français monte d’un cran dans la répression contre les migrantEs et réfugiéEs.

Cette opération de basse police qui devrait débuter le 17 octobre (tout un symbole) ne fera qu’aggraver la situation de celles et ceux qui, fuyant les guerres et la misère dont les puissances impérialistes portent une très grande responsabilité, ont déjà risqué leurs vies en rejoignant l’Europe. Chaque jour voit s’allonger la sinistre et longue liste des morts en Méditerranée.

D’ores et déjà des renforts de police et de gendarmerie (1000 CRS et gardes mobiles) ont été acheminés pour participer à la curée.

Les journalistes et les soutiens sont depuis quelques jours refoulés à l’entrée du campement. Que veulent cacher les autorités ? En décrétant le huis clos sur l’évacuation à venir, on peut craindre le pire.

Le NPA dénonce avec la plus grande fermeté le démantèlement de la « jungle » de Calais dont la première conséquence serait la dispersion de ses habitantEs, leur invisibilisation, et la remise en cause de leur auto organisation.

Il exige le retrait immédiat des forces de l’ordre du campement, l’arrêt des grenadages quotidiens et des violences policières, l’ouverture de la frontière avec l’Angleterre, la dénonciation des accord du Touquet et de Dublin, la liberté de circulation et d’installation, la régularisation de tous les sans papiers.


mardi 11 octobre 2016

LES 19 ET 20 OCTOBRE À AMIENS, SOLIDARITÉ AVEC LES GOODYEAR CONDAMNÉS POUR AVOIR DÉFENDU LEUR EMPLOI

Valls et Hollande se vantent d'avoir sauvé les 400 emplois menacés à Alstom Belfort. L’État a pour cela passé commande de 15 TGV pour une ligne qui n'est pas équipée pour la grande vitesse ! Ces trains coûtent deux fois plus cher qu'une rame classique et ce sont les contribuables qui vont payer !

Même si les emplois sont pour l'instant maintenus,
et c'est tant mieux,
on peut se demander
pourquoi au juste
on s'est précipité, à la tête de l’État,
pour "sauver" cette entreprise ?

Alors que les mêmes ont laissé fermer sans presque sourciller l'usine PSA à Aulnay et mettre dehors ses 3000 salariés, et celle de Florange en Lorraine, entre autres ?

Comment expliquer ce soudain intérêt chez ceux qui ont laissé le chômage augmenter d'un million de personnes depuis qu'ils sont au gouvernement, sinon par des préoccupations électoralistes ?

C'est aux actionnaires de payer

Cette entreprise avait un carnet de commandes de 30 milliards d'euros, avant même l'annonce ce lundi de la commande du métro de Dubaï, de plus d'un milliard !

Elle a engrangé 6 milliards de profits ces dernières années, et a largement distribué 3,2 milliards d'euros à ses actionnaires lors de la vente de la branche énergie à General Electric.
C'est juste que l’État, quels que soient ses dirigeants, ne veut pas imposer à ces groupes industriels de prendre sur leurs profits pour garantir les emplois. Dans le cas d'Alstom, cela signifierait 15 millions d'euros par an, une broutille au vu de ses profits.

Démagogie politicienne

La droite promet de garantir l'avenir de l'usine, sans vergogne, comme si elle avait fait quoi que ce soit dans ce sens au pouvoir.

Marion Maréchal-Le Pen se couvre de ridicule en accusant la SNCF d'avoir acheté des rames au canadien Bombardier, au lieu d'acheter français à Alstom. En fait, ce sont 2000 salariés de l'usine Bombardier de Crespin, dans le nord, qui les ont fabriquées.

Préférerait-elle que ce soit eux qui soient licenciés ?

Le "produire français" est un leurre tendu aux salariés pour les détourner des véritables responsables, les capitalistes. De leur côté, Mélenchon et Marine Le Pen proposent de nationaliser Alstom Transport… S'ils sont indemnisés, comme le fut Dassault en son temps par exemple, les capitalistes n'ont rien contre. Car l’État investit et privatise ensuite les firmes redevenues profitables.

Parler de nationalisation
sans évoquer qu'il faut le faire
sans rachat ni indemnités,
c'est se moquer des travailleurs.

Contre les licenciements et la répression

Les annonces de suppressions d'emploi se multiplient : depuis cet été, 5 000 suppressions d’emplois chez SFR, des centaines à HSBC, Hitachi, Philips, Tilly Sabco, Servier, ou à la Société générale...

Comment arrêter le massacre ?

Certainement pas en faisant confiance à ces politiciens qui s'agitent mais laissent les capitalistes engranger des milliards sans contrepartie !

C'est dans le sens d'un grand mouvement d'ensemble qu'il faut aller, pour imposer l'interdiction des licenciements et des suppressions de postes.

Soyons nombreux à Amiens les 19 et 20 octobre pour soutenir les salariés de Goodyear condamnés à de la prison ferme pour avoir défendu leur emploi.

MOBILISATION à Clermont-Ferrand
MERCREDI 19 OCTOBRE
RASSEMBLEMENT
17H30 devant la préfecture,
18H45 devant le local du PS


Comme ont été nombreux, des dizaines de milliers, les manifestant-e-s contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ce week-end.

Comme lors de la lutte entamée contre la loi El Khomri et son monde, unissons nos forces contre la logique capitaliste et répressive de cette société et du gouvernement Hollande-Valls.


mardi 4 octobre 2016

TOUS ET TOUTES À NOTRE-DAME-DES-LANDES LE 8 OCTOBRE NOUS GARDERONS LA ZAD !

Interdiction de manifester, 49-3,
violences policières,
arrestations arbitraires,
criminalisation du mouvement social...
consultation bidon !

Qui peut encore croire que ce gouvernement a une quelconque légitimité à nous donner des leçons de démocratie ?

Face aux fossoyeurs de
la démocratie : ne rien lâcher !

On aurait presque envie de rire lorsque Valls nous parle de légitimité démocratique pour évoquer le résultat de la grande mascarade consultative qui s'est tenue le 26 juin en Loire-Atlantique. Cadre, contenu, processus : tout était conçu et taillé pour que le « oui » l'emporte.

Cette consultation pipée n'est en fait qu'un épisode de plus à mettre au passif d'un gouvernement passé maître dans l'art de piétiner les droits démocratiques et sociaux des travailleurEs, des précaires et de la jeunesse.

Qu'il s'agisse de Notre-Dame-des-Landes ou de la Loi Travail, c'est d'ailleurs bien la même politique qui est mise en oeuvre.

Une politique qui protège les intérêts d'une minorité, du Medef et des Vinci en tout genre, au détriment des besoins du plus grand nombre.

Une politique qui passe par la liquidation programmée de l'ensemble des acquis sociaux et l'écrasement de toute résistance et tentative d'alternative au développement productiviste et capitaliste.

Il y a bien deux mondes qui s’affrontent à Notre-Dame-des-Landes. Il ne faut donc rien lâcher sur ce combat exemplaire, au moment où une partie croissante de la jeunesse exprime le rejet de ce système !

Et plus que jamais, dans les jours, les semaines, à venir, la mobilisation sera déterminante pour s'opposer aux expulsions et défendre la Zad !

Gardarem la ZAD !

Le 8 Octobre, toutes les composantes du mouvement de résistance qui s’est formé autour de la lutte contre l’aéroport de Notre Dame des Landes appellent à une grande manifestation sur la ZAD.

ChacunEs est invité à venir y planter un bâton pour dire qu’il reviendra au même endroit pour résister en cas de tentative policière d’évacuer les habitantEs historiques et les nouveaux occupantEs qui ensemble, ont choisi de résister à une nouvelle destruction de terres agricoles et de tout un milieu humide recelant des espèces animales et végétales à préserver.

En face c’est le gouvernement PS-MEDEF qui est prêt à tout, voire à causer une fois de plus la mort d’un ou d’une des opposant-es comme il l’a déjà fait sur le barrage de Sivens.

Et s’il est prêt, y compris à cela, ce n’est pas au nom de l’intérêt général, c’est pour défendre une fois de plus les intérêts d’un de ces groupes capitalistes qui eux veulent la peau du dernier campagnol amphibie, du dernier arbre, de la dernière zone humide pour gagner encore et encore quelques euros de plus.

Alors, le 8 Octobre, soyons le plus nombreux possible, montrons leur que nous relevons la tête, que nous résistons, que nous ne laisserons pas faire un mauvais coup de plus pour sauvegarder leurs profits !