mardi 28 juin 2016

TOUJOURS DEBOUT ET DANS LA RUE CONTRE LA LOI TRAVAIL

Le 14 juin nous étions plusieurs centaines de milliers de manifestantEs à Paris et en régions, avec des grèves dans de très nombreux secteurs : SNCF, raffineries, docks, nettoyage contre la loi travail… Le gouvernement a aussitôt répondu en aggravant la répression, allant même jusqu'à vouloir interdire la manifestation parisienne du 23 juin.

Depuis quatre mois, le gouvernement et les médias ne cessent de répéter que cette mobilisation s’essouffle, qu’elle est minoritaire alors qu’elle se renouvelle sans cesse et que la loi est majoritairement rejetée par la population.

La fuite en avant du gouvernement

Après avoir tenté d’interdire la manifestation de Paris, Valls a été contraint d’accepter un parcours. Un scandaleux micro parcours de 1,5 km de Bastille à Bastille encadré par un dispositif policier comme nous en avons rarement vu.

Pendant ce tour de manège, une centaine d’arrestations « préventives » aux alentours de la manifestation ont eu lieu ainsi qu’à l’intérieur.

Cerise sur le gâteau, quelques jours plus tard, le gouvernement a tenté de reporter la Marche des Fiertés pour au final la limiter à quelques kilomètres sur un parcours rendant cette marche totalement « invisible » !

Quelques jours après la tuerie
homophobe d’Orlando,
il fallait oser.

Ces décisions ne sont qu'une fuite en avant d’un pouvoir qui n’a plus aucune légitimité, qui n’a que la répression, l’interdiction des manifestations et le 49-3 pour faire passer sa loi.

Continuer la mobilisation

Le chemin est encore long avant l'adoption de la loi par le Parlement. Un temps pendant lequel nous devons continuer à nous mobiliser pour obtenir le retrait de la loi.

Cette mobilisation montre que lorsque les travailleurs se mettent en grève massivement, qu’ils bloquent l’économie, alors le pouvoir tremble.

Un mouvement de grève générale aurait, à n’en pas douter, déjà contraint le gouvernement à retirer sa loi, et à dégager lui-même.

C’est cette perspective que nous continuons à défendre, avec tous les militants du mouvement : il n’y aura pas de solution institutionnelle à la crise économique, ni à la politique du gouvernement. Comme le montre la mascarade du référendum sur l'aéroport de Notre Dame des Landes.

Il n’y aura pas de sauveur en 2017 qui résoudra ces questions. Seule la mobilisation générale des travailleurs, des classes populaires, peut imposer le retrait de la Loi travail, dégager ce gouvernement et son monde.

lundi 27 juin 2016

ENFUMAGE À NOTRE-DAME-DES-LANDES : RÉSISTER ET NE RIEN LÂCHER !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 26 JUIN 2016

 
Le gouvernement avait décidé de nous enfumer par sa consultation sur le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

Le résultat de cette consultation est une victoire de la technocratie contre la démocratie. La dissimulation ou la falsification des études officielles, la propagande de l’État et des barons politiques locaux la rendent illégitime.

Le « oui » exprimé s'appuie sur un espoir légitime : celle d'une création massive d'emplois. Une promesse mensongère, car cet aéroport, sans créer de nouvel emploi, aggraverait les conditions de travail. C'est la pire des tromperie, quand une grande partie d'entre nous souffrent du chômage et de la précarité, de conditions de travail et de salaires dégradés.

Il n'y aura jamais d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Jamais les gouvernements ne viendront à bout de la détermination d'une résistance qui dure depuis 40 ans ! Les opposantEs n'ont pas attendu qu'on daigne les consulter pour ouvrir les dossiers et révéler la réalité de ce projet. Ils ne s'arrêteront pas à cette parodie de démocratie.

Les militantEs du NPA, avec une large partie de la population, continueront à se battre contre ce projet. Nous résisterons, ensemble, à toute tentative d'expulsion des occupantEs et habitantEs de la Zad, qui défendent un autre monde que le modèle capitaliste des Vinci, du PS et de ses alliés.

Le NPA appelle à se rassembler sur la Zad les 9 et 10 juillet, pour résister à la technocratie et débattre de la véritable démocratie.

A Notre-Dame-des-Landes comme ailleurs,
on ne lâche rien !

vendredi 24 juin 2016

BREXIT : NI RIRE NI PLEURER, COMBATTRE L’AUSTÉRITÉ !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 24 JUIN 2016

Par plus de 51% et avec une forte participation, les électeurs britanniques ont claqué la porte de l’Union Européenne.

Une campagne nauséabonde où le discours dominant de responsables conservateurs et du parti xénophobe UKIP a dominé le camp du « leave ». Les travailleur-se-s d’Europe de l’Est étaient les premiers visés par ces attaques, boucs émissaires de tous les maux vécus par les britanniques. Au nom de cette dynamique xénophobe, une partie de la gauche britannique s’était opposée au « leave ».

Mais une autre avait, elle, mené campagne pour le « leave » en dénonçant toutes les attaques sociales subies au nom de l’UE et s’appuyant sur l’exemple grec dans lequel les dirigeants européens s’étaient opposés becs et ongles aux choix populaires, enfonçant le peuple grec dans la misère.

Aujourd’hui, on peut se réjouir de voir la grise mine de la majorité des capitalistes britanniques, des dirigeants européens qui voient leur édifice institutionnel s’affaiblir. Et c’est vrai que demain, les Merkel et Hollande seraient en plus mauvaise posture pour s’opposer à des politiques anti-austérité.

Une nouvelle fois, ce vote exprime le rejet d’un système antidémocratique qui tourne le dos aux exigences populaires et met en musique les intérêts des grands groupes capitalistes et des banques. C'est pour cela qu'une grosse partie de la base ouvrière du parti travailliste n’a pas suivi les consignes de la direction du Labour.
Mais le problème est que justement, en Grande Bretagne, ce n’est pas le rejet de l’austérité et des politiques patronales qui a majoritairement orienté ce vote, et demain, le dirigeant conservateur qui succédera à Cameron sera tout autant réactionnaire et austéritaire que son prédécesseur.

Le premier effet en sera la précarité et le désarroi que vont subir les travailleurs polonais et d’Europe de l’Est. Et la cinquième puissance capitaliste mondiale va continue de faire subir aux salariéEs ses décisions réactionnaires comme les contrats zéro heure.

Donc, pour le NPA, dans les jours et les mois qui viennent, en Grande Bretagne comme dans l’Union européenne, ce qui est à l’ordre du jour, c’est une réelle unité des exploitéEs et des oppriméEs contre les politiques capitaliste d’austérité, hors ou dans l’UE.



mercredi 22 juin 2016

INTERDICTION DE MANIFESTER À PARIS : UNE NOUVELLE MESURE DE GUERRE SOCIALE

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 22 JUIN 2016

Le gouvernement a donc confirmé l’interdiction de la manifestation de jeudi 23 juin à Paris. Cette interdiction d’une manifestation syndicale est une première depuis… la guerre d’Algérie.

L’état d’urgence, le 49-3, l’interdiction de manifester, le gouvernement utilise donc toute la panoplie des mesures les plus antidémocratiques de la Ve République, des mesures de guerre sociale.

Le gouvernement sait qu’il est ultra minoritaire, complètement illégitime aux yeux des travailleurs et de la population. Il ne voit donc comme possibilité de faire passer sa loi que le passage en force, que d’empêcher les manifestations qui continuent à exercer leur pression.

Les jeunes, les cheminots, les raffineurs et d’autres secteurs se sont mobilisés les uns après les autres. Il faut maintenant un grand tous ensemble, une grève générale, pour dégager ce gouvernement et sa loi.

Le NPA sera présent à la manifestation pour se battre pour la liberté d’expression, pour le retrait de la loi et contre ce gouvernement. Il se contribuera avec ses moyens au maintien de la manifestation au côté des salariés et des organisations syndicales.



LOI TRAVAIL, ÇA SUFFIT ! 4 MOIS APRÈS, ON VEUT TOUJOURS SON RETRAIT !

La journée de mobilisation du 14 juin a été la plus forte depuis le début du mouvement avec plusieurs centaines de milliers de manifestants. Quatre mois de grèves, d’actions, de réunions ont montré que les salariéEs ne veulent pas de cette loi et de ce gouvernement.

Le casseur, c’est le gouvernement

60% de la population soutient le mouvement contre la loi Travail. Mais le gouvernement souhaite maintenant interdire les manifestations ! Le prétexte est la présence de quelques centaines de “casseurs” parmi des centaines de milliers de manifestants.

Le gouvernement s'indigne des vitres brisées de l'hôpital Necker. Mais l'hôpital public ne souffre pas de quelques bris de verre mais des multiples coupes budgétaires !

C’est bien contre cette politique, qui casse les services publics, qui cassent nos vies, qui pillent les richesses que nous produisons, que la mobilisation s’est massivement développée.

Une seule réponse : continuer la lutte

Depuis 4 mois, la classe ouvrière et la jeunesse reprennent du souffle, reprennent confiance dans la force du nombre. Le gouvernement a lâché quelques garanties aux secteurs les plus mobilisés : les raffineurs, les routiers, les cheminots. Mais il n’a pas lâché sur l’essentiel, l’inversion de la hiérarchie des normes.

Le gouvernement et le patronat comptent sur l’Euro et l’été pour stopper la mobilisation. Montrons-lui que nous aurons le dernier mot !

Deux journées de grève et de manifestations interprofessionnelles et intersyndicales sont d'ores et déjà programmées, les 23 et 28 juin. 

 
Le gouvernement devra attendre fin août ou début septembre pour promulguer la loi. Nous avons donc encore des semaines pour lui pourrir la vie, en continuant les grèves, les manifestations, les rassemblements, les débats.

Ce pouvoir n’est pas légitime

Le 49-3, la force de la répression policière, les menaces d'interdiction de manifester, les assignations à résidences et enfin la volonté d'accélérer le plus possible le vote final de la loi, montrent que le déni de démocratie de ce gouvernement est sans limite.

Hollande, Valls et le patronat ne sont pas légitimes pour diriger la société, mais ce sont eux qui font les lois ! C’est aux exploités de prendre leurs affaires en main. C’est la seule façon de faire respecter nos intérêts et de construire une société débarrassée de l’exploitation et des oppressions.

vendredi 17 juin 2016

APRÈS LE 14 JUIN, ON LÂCHE RIEN

Ce sont eux les pilleurs, les casseurs

Annoncées comme massives, les manifestations de mardi dernier à Paris et en régions ont été à la hauteur de nos espoirs, de notre mobilisation. Sans crainte du ridicule le gouvernement s’acharne à réduire les centaines de milliers de manifestantEs à quelques dizaines de mille. Sans honte et avec l’appui massif des médias, il tente de réduire ses immenses cortèges aux violences de manifestantEs tournant en boucle sur les écrans télés.

Mais, beaucoup plus grave, dans la foulée Valls et Hollande se sont lancés dans de violentes attaques contre les organisateurs des manifestations et, en particulier, contre la CGT. Dans la continuité de la dénonciation de la CGT comme « terroriste », le gouvernement tente de se défausser de sa totale responsabilité dans les violences sur la CGT, ses militantEs, ses services d’ordre.

A l’unisson de la droite et de l’extrême droite, le gouvernement ne se contente pas d’exiger que la mobilisation cesse, il menace d’interdire les prochaines manifestations.

Comme le criaient des milliers de manifestantEs, les casseurs, les pilleurs ce sont bien ces capitalistes et ce gouvernement à sa botte.

Leur pillage c’est celui des « salaires » indécents, des dividendes, des patrons qui entraîne la violence du chômage, des conditions de travail, des salaires de misère, de l’habitat indécent.

La violence c’est celle qui s’abat sur les migrantEs, les jeunes des quartiers populaires, les sans papiers, les étudiantEs et le lycéenNEs.

Et la violence d’état c’est celle de l’état d’urgence, décliné en 49-3 pour le social, ce sont les matraquages, gazages, arrestations, interdictions de manifestations qui se multiplient depuis plus de trois mois.

Ni négociable, ni amendable

Avec le passage du texte Loi de travail au Sénat puis le retour à l’Assemblée, on va nous rejouer les scènes de la crainte de la droite, de la nécessité de transiger pour que cesse le chaos.

En centrant l’attention sur l’article 2 du projet de Loi travail mettant en cause le principe de faveur et la hiérarchie des normes, ils tentent de nous faire oublier que ce projet est bien plus dangereux encore.

Il porte gravement atteinte aux droits des salariéEs et des chômeurs, en mettant fin des accords à durée indéterminée, en supprimant les avantages individuels acquis en cas de dénonciation ou mise en cause des accords, en liquidant la médecine du travail et mettant en cause la légitimité des organisations syndicales avec la possibilité pour les syndicats minoritaires de demander à l’employeur d’organiser un référendum des salariés soumis u chantage à l’emploi.

De cette société là, on n’en veut pas

Depuis des semaines, la vérité éclate plus que jamais : quand les éboueurs, les pilotes, les cheminotEs, les raffineurs, les postierEs se mettent en grève, l’économie est bloquée. Parce que tout se qui se fabrique tout ce qui fonctionne, ce sont des travailleurs, des travailleuses qui l’accomplissent. Toutes les richesses ce sont nous qui les produisons. C’est pourquoi nous revendiquons de nous représenter nous-mêmes pour prendre le pouvoir de décider de nos propres vies.

Le monde de la Loi travail, du gouvernement Valls-Hollande-Caseneuve, nous n’en voulons. Les manifestations du 14 juin nous ont plus que jamais motivé pour continuer la mobilisation jusqu’au retrait de la Loi travail, jusqu’à la démission de ce gouvernement défendant un projet de loi, une société rejetée par les trois-quart de la population, impuissant à trouver même une majorité dans sa majorité.
Dont les seules armes sont la diffamation et la répression.

Nous ne sommes pas fatigués et nous serons encore en grève et dans la rue, à Clermont-Ferrand le 23 avec une manifestation 10H30 Place du 1er mai et le 28 juin par un rassemblement de 11H30 à 14H00 place de Jaude, puis devant la préfecture à l’appel de l’Intersyndicale(à lire ICI) et de toutes équipes syndicales, militantes qui ne lâchent rien.



jeudi 16 juin 2016

DEHORS LA LOI TRAVAIL ET SON GOUVERNEMENT DE CASSEURS

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 16 JUIN 2016

Valls et son gouvernement, valets serviles du MEDEF, s’enfoncent dans la plus abjecte des politiques. Après plusieurs mois de mobilisations, de grève, de rejet massif de la population d’une loi pro-patronale odieuse, après la manifestation regroupant des centaines de milliers de grévistes, ils ne trouvent rien de mieux à déclarer qu’« au vu des violences commises pendant la manifestation parisienne du 14 juin, la CGT ne doit plus appeler à de telles initiatives »

Et ils rajoutent qu’une interdiction de manifester serait envisageable… Le mouvement, les organisations politiques, les syndicats ne doivent pas accepter cette provocation.
 
Si on suivait leur logique il faudrait interdire les matchs de foot pendant l’euro ! Mais il semble que les hooligans leurs posent moins de problèmes que les « casseurs » qu’ils dénoncent !
 
De nombreuses photos et vidéos prouvent que les violences policières sont quotidiennes depuis trois mois, contre des syndicalistes, des travailleurs, des jeunes, qui ne font qu’exercer leurs droits de manifester. Pire, bien souvent des policiers en civils vont provoquer les violences, bien utiles au gouvernement pour tenter de discréditer la mobilisation.
 

Quant à l’indignation de Valls, Touraine et compagnie devant les vitres cassées de l’Hôpital Necker, il semble bon de rappeler que les premiers casseurs de l’hôpital public aujourd’hui ce sont eux !

Qui supprime 22 000 postes ? 
Ferme des hôpitaux de proximité et des maternités ? Supprime des milliers de lits ?

Pas des groupes de quelques dizaines d’individus cagoulés mais bien le Parti Socialiste au gouvernement !
 
Le pouvoir a perdu toute légitimité,
il doit dégager,
c’est à la rue de gouverner.


APRÈS LA DÉMONSTRATION DE FORCE DU 14 JUIN, ON CONTINUE POUR FAIRE TOMBER CETTE LOI ET SON GOUVERNEMENT !

Contredisant le discours du gouvernement sur l’essoufflement du mouvement, la manifestation nationale du 14 juin a bien été la plus forte mobilisation depuis le début du mouvement d’opposition à la « Loi Travail ».

Depuis maintenant plus de trois mois, ce mouvement profond et durable s’oppose au gouvernement, résiste à la répression et aux violences policières, à la désinformation et à la propagande et il a su déjouer les tentatives de division et le chantage à l’Euro de foot.

Ne reculant devant aucune provocation, Hollande s’est même payé le culot d’affirmer : « Il faut savoir arrêter une grève »… sans même envisager de retirer sa loi !

Après avoir imposé les lois Macron et Rebsamen, les accords de compétitivité et le CICE, le gouvernement et le patronat pensaient pouvoir profiter de l’État d’urgence pour assener un coup fatal au Code du travail. C’est raté !

Les minoritaires sont le gouvernement et le patronat. L’ampleur de la mobilisation confirme l’impopularité d’Hollande et Valls. La semaine dernière, à Paris, un meeting de soutien à « La Loi travail » avec Valls, El Khomri, Le Foll et Cambadélis a été contraint de se retrancher derrière des rangées de policiers.

Les membres du gouvernement sont pris à partie partout où ils vont, si bien qu’ils ne font plus les malins qu’à la télé.

Si le gouvernement et le MEDEF sont minoritaires, c’est parce qu’ils défendent les intérêts d’une minorité d’exploiteurs qui prétend dicter ses volontés à l’immense majorité. Ils n’arrivent plus à faire croire ni que ça va mieux, ni que ça ira mieux demain, ni qu’ils vont faire reculer le chômage.

En lutte jusqu’au retrait, on ne lâche rien

Nous sommes celles et ceux qui font fonctionner la société. Les gouvernants et médias à leur service parlent de blocage, mais la réalité est plus simple : quand celles et ceux qui font rouler les trains, ramassent et trient les ordures, produisent l’essence et l’électricité… sont en grève, rien ne marche. Ce sont les travailleurs qui font fonctionner le monde, pas ceux qui nous dirigent.

Les secteurs qui se sont mis en grève se battent pour la majorité de la population, c’est pour cela que le mouvement est populaire. Mais ils ne peuvent pas gagner seuls.

Et Valls peut toujours fanfaronner sur France Inter en réaffirmant que « le gouvernement ne changera pas le texte », dans le même temps où il « demande à la CGT de ne plus organiser ce type de manifestation sur Paris », la démonstration de force du 14 juin doit nous convaincre que nous pouvons gagner, que loin d’être une fin, cette journée doit nous permettre d’être encore plus nombreux, plus mobilisés, plus déterminés, pour nous mettre en grève, bloquer, occuper, manifester... jusqu’au retrait !

C’est à la rue de gouverner

En recourant à l’article 49.3, en réaffirmant « la détermination du gouvernement à faire adopter » la loi travail, Valls et Hollande lient eux mêmes le sort de leur gouvernement à celui d’une loi minoritaire.

Alors, aucune hésitation : il faut faire tomber ce gouvernement qui ne nous représente pas, parce qu’il est au service exclusif des grands patrons.

Mais parce que nous sommes une majorité qui ne veut plus de ce système, basé sur les profits et l’exploitation, ni de ceux qui la défendent, il est aussi temps de mettre en avant
une autre façon de gouverner et de faire fonctionner la société.

Celle qui permettra enfin de faire respecter les libertés démocratiques et de mettre en place un gouvernement déterminé à satisfaire les besoins du plus grand nombre, un gouvernement des travailleurs au service des travailleurs !

Valls, Hollande, Gattaz peuvent partir:
nous pouvons faire fonctionner
la société sans eux.
Ils ont les millions
mais nous sommes le nombre et la force.

mardi 14 juin 2016

ON CONTINUE POUR FAIRE TOMBER CETTE LOI ET SON GOUVERNEMENT !

Notre nombre, notre détermination le montrent à nouveau : la mobilisation pour le retrait de la loi (anti)travail est puissante, profonde et durable.

Depuis plus de trois mois, elle s’oppose au gouvernement, résiste à la répression et aux violences policières, à la désinformation et à la propagande et déjoue les tentatives de division et le chantage à l’Euro de foot.

Après avoir imposé les lois Macron et Rebsamen, les accords de compétitivité et le CICE, le gouvernement et le patronat pensaient pouvoir profiter de l’État d’urgence pour assener un coup fatal au Code du travail. C’est raté !

Les minoritaires sont le gouvernement et le patronat.

La mobilisation confirme l’impopularité d’Hollande et Valls. A Paris, un meeting avec Valls, El Khomri, Le Foll et Cambadélis, avec l’intitulé ridicule « Loi travail : face aux régressions de la droite sénatoriale, défendons le progrès social », a été contraint de se retrancher derrière des rangées de policiers. À Poitiers, il a simplement été annulé.

Le gouvernement et le Medef sont minoritaires parce qu’ils défendent les intérêts d’une minorité d’exploiteurs qui prétend dicter ses volontés à l’immense majorité. Ils n’arrivent plus à faire croire ni que ça va mieux, ni que ça ira mieux demain, ni qu’ils vont faire reculer le chômage et encore moins qu’ils agissent pour le bien commun.

Il faut qu’ils retirent leur loi et qu’ils dégagent !

Généraliser la grève pour gagner

Nous sommes celles et ceux qui font fonctionner la société. Les gouvernants et médias à leur service parlent de blocage, mais la réalité est plus simple : Quand celles et ceux qui font rouler les trains, ramassent et trient les ordures, produisent l’essence et l’électricité… sont en grève, rien ne marche.

Ce sont les travailleurs
qui font fonctionner le monde,
pas ceux qui nous dirigent.

Les secteurs en grève se battent pour la majorité de la population, c’est pour cela que le mouvement est populaire. Mais ils ne peuvent pas gagner seulEs.

La force de la manifestation d’aujourd’hui doit nous convaincre que nous pouvons gagner, que loin d’être une fin, cette journée doit nous permettre d’être encore plus nombreux/ses, plus mobiliséEs, plus déterminéEs, pour nous mettre en grève, bloquer, occuper, manifester... jusqu’au retrait !

C’est à la rue de gouverner

ManifestantEs, grévistes, bloqueurs/euses, Nuit Debout, nous nous défendons contre le système qui nous exploite, opprime, brise et détruit.

Nous représentons les intérêts du plus grand nombre, de ceux qui font tourner le monde. Ceux qui gouvernent ne nous représentent pas.

Nous n’avons pas d’autre choix que de nous représenter nous-mêmes, prendre le pouvoir pour décider de nos propres vies. Pour cela il faudra rompre avec les institutions qui permettent à un gouvernement minoritaire d’imposer une politique massivement rejetée, rompre aussi avec les institutions et les traités de l’Union Européenne qui interdisent toute politique en rupture avec l’austérité.

Il nous faut un gouvernement des travailleurs, un gouvernement de rupture anticapitaliste, qui devra exproprier les banques et les grands groupes capitalistes qui nous imposent leur productivisme destructeur et construire les outils pour décider, produire, contrôler, organiser en commun pour tout ce qui est essentiel : de l’énergie à l’éducation et au logement, de la santé à l’eau, des transports à la nourriture…

Pour cela, il faut continuer à lutter, à s’organiser, construire un parti, une représentation politique du monde du travail, qui défende ses intérêts jusqu'au bout.

lundi 13 juin 2016

APRÈS LA TUERIE D'ORLANDO : DEUIL, COLÈRE ET VIGILANCE

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 13 JUIN 2016

La tuerie perpétrée au Pulse, boîte de nuit de la  communauté LGBT d'Orlando aux Etats-Unis, nous appelle d'abord au deuil. Nos pensées vont aux victimes et à leurs proches, ainsi qu'aux victimes de l'homophobie partout dans le monde.

Le NPA s'associe aux rassemblements de solidarité partout en France.

Cette homophobie n'est pas nouvelle, elle n'est pas non plus liée à une culture ou à une religion : si ce massacre a été perpétré par un individu se revendiquant de Daesh, on se souvient sans peine des manifs monstres sponsorisées par l’Église catholique en France contre l'ouverture du mariage pour tou-te-s. Aux Etats-Unis, c'est toujours le lobby chrétien et traditionaliste qui a porté la récente loi de Caroline du Nord interdisant aux personnes trans d'utiliser les toilettes de leur choix.

Et partout en Occident, les personnes LGBTI sont refoulées aux frontières, même lorsqu'elles sont en grave danger, notamment médical, dans leurs pays d'origine.

C'est aussi en banalisant les discours et les actes de haine que les sociétés occidentales produisent ce type de drame. Alors oui, la colère, pour avoir fait des LGBTI des cibles évidentes, faciles, légitimes. On a d'ailleurs vu que les Républicains américains qui déplorent le massacre évitent soigneusement de mentionner que les victimes sont des LGBTI.

La vigilance, enfin. Car on sait que cette tragédie sera l'occasion, pour tous les réactionnaires, de s'ériger soudainement en défenseurs de la communauté et du mouvement LGBTI, dès lors que cela leur permettra de donner libre cours à leur xénophobie et à leur islamophobie.

Les mêmes, pourtant, qui interdisent aux gays l'accès au don du sang (mesure dont on a vu l'injustice et l'absurdité suite à la tuerie), aux lesbiennes et bisexuelles l'accès à la PMA, et aux trans la facilitation du changement d'état-civil.

Les mêmes qui s'inquiètent que dans les écoles on éduque les enfants et les adolescent-e-s à la diversité amoureuse et sexuelle.

Au sein de la communauté LGBTI , aussi, il y aura une lutte à mener contre la tentation de l'homonationalisme et l'adhésion au pinkwashing.

Au-delà, le NPA combattra toute instrumentalisation sécuritaire, raciste ou impérialisme de ce drame.



jeudi 9 juin 2016

CONTRE LA LOI TRAVAIL ET LE GOUVERNEMENT, TOUS ET TOUTES À PARIS, LE 14 JUIN

La mobilisation contre la loi travail résiste depuis plus de trois mois à une répression sans précédent, au coup de force du 49-3 et aux manœuvres de division et de dénigrement menées par le gouvernement.

Répression, violence policière et arrogance,
les seules réponses du gouvernement

A Lille, un jeune militant CGT arrêté le 17 mai est placé en détention préventive jusqu’à son procès le 9 juin. Il risque une peine de prison ferme pour un acte qu’il nie avoir commis.

A Rennes, la police a chargé les manifestantEs avec des camions pour les empêcher de bloquer la rocade. A Saint-Malo, des enfants d’un quartier populaire ont été blessés par la police lors de l’évacuation brutale de leur collège menacé de fermeture dans un quartier populaire.

Le gouvernement pousse la provocation jusqu’à faire un meeting de soutien à la loi travail, avec Valls, El Khomri, Cambadélis et Le Foll, dans lequel ils osent prétendre qu’ils vont « défendre le progrès social » !

Tout le monde déteste la loi travail et le gouvernement !

Le rejet vient de loin, de toute la rage accumulée contre des politiques qui appauvrissent les plus pauvres, fragilisent les salariéEs et profitent encore et encore aux actionnaires, des politiques menées par un personnel toujours plus discrédité, rattrapé par tous les scandales de leurs multiples fraudes et malversations illustrées encore récemment par la triche fiscale de Macron.

Gagner, c’est possible !

Des secteurs capables de bloquer l’économie sont en grève reconductible : raffineries, rail, ports, énergie... Ces grèves sont largement soutenues et le mouvement est très populaire malgré les campagnes de dénigrement.

Impopularité du gouvernement d’un côté,
popularité du mouvement de l’autre :
c’est la possibilité de gagner.

Des grèves moins médiatisées ont aussi lieu dans le privé. Mais il reste d’énormes forces à mobiliser dans les quartiers et dans les entreprises, des salariéEs, intérimaires, précaires, chômeurEs, retraitéEs ou étudiantEs…

Alors il faut convaincre, mobiliser, utiliser tous les moyens pour que le rapport de forces s’exprime : la grève évidemment, les blocages et occupations, être présents partout, y compris avec la votation citoyenne pour interpeller et entraîner dans l’action…

La loi est encore en discussion, les soubresauts parlementaires ne sont pas terminés.

En grève pour gagner, c’est le moment

Pour arracher le retrait de la loi travail et la chute du gouvernement Valls, qui lui a lié son sort en utilisant le 49-3, il faut encore pousser notre avantage, construire le rapport de force.

Nous devons généraliser la grève, car les raffineurs et les cheminots ne peuvent pas battre pour tout le monde : tous les salariés doivent se mettre en mouvement.

Le gouvernement français compte bien utiliser l’Euro 2016 de football qui débutera ce vendredi 10 juin contre la mobilisation.

A nous d’utiliser cette exposition médiatique, publicitaire et financière internationale pour donner plus d’écho au mouvement et amplifier la crise politique.

Nous avons quelques jours pour préparer la manifestation nationale du mardi 14 juin à Paris comme un événement exceptionnel, une démonstration de force qui doit faire date.

jeudi 2 juin 2016

EN GRÈVE POUR FAIRE VALLS'ER LA LOI TRAVAIL ET SON GOUVERNEMENT !

Après les raffineurs, voilà le tour des cheminotEs, des agents de la RATP, des salariéEs du secteur aérien de rentrer dans la grève qui dure, celle qui bloque, celle qui fait mal au portefeuille des actionnaires et des patrons…

C’est vraiment le moment d’y aller une bonne fois pour toutes pour faire reculer ce gouvernement, avec les multiples initiatives de blocages de zones industrielles, de plateformes logistiques, de dépôts de carburant !

Des grèves éclatent dans plusieurs entreprises contre la dégradation des conditions de travail (chez PSA), pour l’augmentation des salaires (chez Amazon), contre les licenciements (chez Vallourec), contre la précarité (à la Poste)… La lutte contre la loi Travail révèle l’ensemble de la colère sociale qui couve depuis des années, la mobilisation redonne de l’air à toutes celles et ceux qui ne veulent plus subir et sont prêts à relever la tête.

Le mouvement est donc entré dans une nouvelle étape. Le gouvernement envoie les CRS lever brutalement les blocages, mais ce n’est pas cela qui remettra en route les raffineries ni fera rouler les trains ou voler les avions…

En lutte jusqu’au retrait

Le mouvement a isolé le gouvernement, qui est minoritaire dans le pays comme à l’Assemblée. Il cherche à diviser les grévistes d’un côté en faisant quelques annonces, un jour pour les routiers, le suivant pour les cheminotEs en encore après pour les enseignantEs, de l’autre en criminalisant les syndicalistes.

L’obliger à retirer sa loi est aujourd’hui possible. Ce n’est pas seulement un article, le 2, qui est inacceptable, c’est toute la loi, qui détruit la médecine du travail, facilite les licenciements, déréglemente la durée du travail ou les congés, qui soumet les droits des salariéEs aux « besoins des entreprises »

Il n’y a rien à discuter, ni à négocier sans que le gouvernement n’ait auparavant totalement retiré son projet de loi, car l’ensemble de ce projet de loi est néfaste pour l’ensemble du salariat.

On reste fermes et déterminés :
ce projet n’est ni amendable ni négociable !

On amplifie les grèves, on va jusqu’au bout !

Le mois de juin s’annonce chaud… L’heure est aujourd’hui à l’extension de la grève. Il faut aider à surmonter les doutes, convaincre, faire de chacun et chacune des militants du mouvement.

Il faut préparer la journée de grève du 14 juin et la manifestation nationale à Paris mais d’ici là, il faut surtout développer, renforcer les grèves dans les entreprises et dans la Fonction Publique, qui sera la prochaine cible si la loi El Khomri est adoptée.

On n’a jamais été aussi près de la victoire.

Défendons aussi toutes les revendications qui peuvent contribuer à généraliser le mouvement à l’ensemble des salariés : à commencer par la réduction massive du temps de travail et son partage entre toutes et tous.


Ils ne nous représentent pas, qu’ils s’en aillent tous !

Avec le 49.3, Valls et Hollande lient eux-mêmes le sort de leur gouvernement à celui de la loi travail minoritaire : Aucune hésitation, il faut faire tomber ce gouvernement, qui se bat contre nos intérêts et pour ceux des grands patrons.

Nous sommes une majorité qui ne veut plus de ce système, basé sur les profits et l’exploitation, ni de ceux qui la défendent. Il est aussi temps de mettre en avant une autre façon de gouverner et de faire fonctionner la société, celle qui permettra enfin de faire respecter les libertés démocratiques et de mettre en place un gouvernement entièrement dévoué à la satisfaction des besoins du plus grand nombre, un gouvernement des travailleurs au service des travailleurs !

Valls, Hollande, Gattaz peuvent partir, nous pouvons faire fonctionner la société sans eux. Ils ont les millions mais nous sommes le nombre.