Le
14 juin nous étions plusieurs centaines de milliers de manifestantEs
à Paris et en régions, avec des grèves dans de très nombreux
secteurs : SNCF, raffineries, docks, nettoyage contre la loi
travail… Le gouvernement a aussitôt répondu en aggravant la
répression, allant même jusqu'à vouloir interdire la manifestation
parisienne du 23 juin.
Depuis
quatre mois, le gouvernement et les médias ne cessent de répéter
que cette mobilisation s’essouffle, qu’elle est minoritaire alors
qu’elle se renouvelle sans cesse et que la loi est majoritairement
rejetée par la population.
La
fuite en avant du gouvernement
Après
avoir tenté d’interdire la manifestation de Paris, Valls a été
contraint d’accepter un parcours. Un scandaleux micro parcours de
1,5 km de Bastille à Bastille encadré par un dispositif policier
comme nous en avons rarement vu.
Pendant
ce tour de manège, une centaine d’arrestations « préventives »
aux alentours de la manifestation ont eu lieu ainsi qu’à
l’intérieur.
Cerise
sur le gâteau, quelques jours plus tard, le gouvernement a tenté de
reporter la Marche des Fiertés pour au final la limiter à quelques
kilomètres sur un parcours rendant cette marche totalement
« invisible » !
Quelques
jours après la tuerie
homophobe
d’Orlando,
il
fallait oser.
Ces
décisions ne sont qu'une fuite en avant d’un pouvoir qui n’a
plus aucune légitimité, qui n’a que la répression,
l’interdiction des manifestations et le 49-3 pour faire passer sa
loi.
Continuer
la mobilisation
Le
chemin est encore long avant l'adoption de la loi par le Parlement.
Un temps pendant lequel nous devons continuer à nous mobiliser pour
obtenir le retrait de la loi.
Cette
mobilisation montre que lorsque les travailleurs se mettent en grève
massivement, qu’ils bloquent l’économie, alors le pouvoir
tremble.
Un
mouvement de grève générale aurait, à n’en pas douter, déjà
contraint le gouvernement à retirer sa loi, et à dégager lui-même.
C’est
cette perspective que nous continuons à défendre, avec tous les
militants du mouvement : il n’y aura pas de solution
institutionnelle à la crise économique, ni à la politique du
gouvernement. Comme le montre la mascarade du référendum sur
l'aéroport de Notre Dame des Landes.
Il
n’y aura pas de sauveur en 2017 qui résoudra ces questions. Seule
la mobilisation générale des travailleurs, des classes populaires,
peut imposer le retrait de la Loi travail, dégager ce gouvernement
et son monde.