samedi 30 avril 2016

RÉUSSIR LE PREMIER MAI ET CONTINUER

Après les journées du 28 avril qui ont vu plus de 5000 manifestant(e)s à Clermont-Ferrand, il est important de continuer et de participer nombreux aux mobilisations du premier mai qui auront lieu dans le Puy de Dôme

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTES
POUR LE DROIT DES TRAVAILLEURS
POUR LE RETRAIT DE LA LOI TRAVAIL
DIMANCHE 1er MAI 2016
Clermont-Fd : 10h30 Place Delille,
Issoire : 11h Place de la République,
Riom : 10h30 Devant la poste,
Saint Eloy les Mines : 10h Entrée sud,
Thiers : 10h30 Place de la Mairie.

Des débats aux actions

Heureusement, la contestation se développe en prenant la forme d’occupations de places avec les Nuits debout. Un phénomène qui montre que, depuis le succès de la pétition et de la journée de manifestations du 9 mars, il y a comme un réveil, une bouffée d’air frais et une confiance retrouvée au sein du mouvement social qui, souhaitons-le, est en train de se reconstruire.

Des centaines ou des milliers de gens expriment le besoin de se retrouver régulièrement dans toutes les grandes villes de France dont Clermont , pour prendre la parole, débattre, réfléchir à la fois sur comment agir et changer le rapport de forces, sur la stratégie à adopter pour la lutte, et aussi sur les combats à mener ou sur la société que nous voulons.

Une bonne façon de prendre ses affaires en mains.

Plus ou moins importantes, ces assemblées générales donnent des forces et des idées pour agir. Du coup, des initiatives se multiplient un peu partout, comme ce récent séminaire patronal à Toulouse perturbé par une fausse manifestation de droite et d’actionnaires, ces piquets devant des locaux de la Société Générale, grande spécialiste de l’évasion fiscale, ces blocages des caisses d’une grosse librairie bordelaise appartenant à un trésorier du Medef, ou encore l’occupation du théâtre de l’Odéon par des intermittentEs du spectacle...

Le retour de la question sociale

Les attaques du gouvernement comme la rapacité des possédants sont évidemment loin d’être stoppées, mais il y a bien une dynamique positive. Nous ne savons pas jusqu’où cela peut aller ni ce que cela changera, mais à coup sûr, il se passe quelque chose de suffisamment important pour que la situation sociale en soit marquée durablement.

Depuis plus d’un mois, nous respirons autre chose que l’égoïste et brutale propagande ultra-libérale, que les étouffoirs que sont l’état d’urgence, le repli sur soi, l’individualisme, les préjugés racistes et réactionnaires, qui nous divisent et nous écrasent.

Pour la première fois depuis longtemps, ce sont bien les idées de la lutte sociale qui redeviennent d’actualité, les valeurs ou les espoirs de « gauche » comme la solidarité et la générosité. Ce sont les idées de contestation du système capitaliste qui occupent le devant de la scène.

Il y a cette conscience revendiquée que c’est toutes et tous ensemble que nous pourrons changer les choses, cette lucidité de la nécessité de joindre les combats, de faire converger les luttes antiracistes avec la défense de l’environnement et du climat, avec l’exigence d’une démocratie directe ou encore avec les luttes pour l’emploi, contre les fermetures de maternité, d’écoles ou d’usines, avec la défense des services publics.

Ça commence aujourd’hui ?

Nous voyons bien que la mobilisation du moment va bien au-delà du retrait du projet de la loi travail qui joue le rôle de déclencheur d’une riposte qui aurait pu avoir lieu plus tôt. Les occasions n’ont pas manqué tant les reculs sociaux imposés ont été nombreux. Mais si c’est aujourd’hui, ce n’est pas seulement parce que c’est « la goutte d’eau qui fait déborder le vase », c’est aussi le fruit de nombreuses résistances ces dernières années, parfois isolées mais souvent déterminées et parfois victorieuses, qui ont préparé le terrain.

En effet, malgré une situation sociale et politique dominée par un climat de résignation dans la population, aggravée par une répression contre les militantEs et manifestantEs et par des brutalités policières qui se systématisent, il y a toujours eu des associations, des collectifs, des syndicats, des militantEs pour résister et pour repousser des attaques.

Les récentes mobilisations, à Calais en solidarité avec les migrantEs, celle des salariéEs dans la santé ou dans le commerce, ou à Notre-Dame-des-Landes contre un projet d’aéroport néfaste, ont joué un rôle important durant cette dernière période.

Tout cela pour dire qu’un mouvement social, ça se construit.
Nous nous battons pour cela, pour aider à remettre en place des réseaux de solidarité, pour se coordonner, pour que nous, les oppriméEs, redevenions une force collective capable de changer les choses par nos combats et par notre auto-organisation.

Et c’est peut-être dés ce 1er Mai, et après, dans les grèves à reconduire et à élargir, dans les rues et sur les places à investir massivement, que ça commence

mercredi 27 avril 2016

LE 28 DANS LA RUE, LE 29 ON CONTINUE ! EN GRÈVE PROLONGÉE JUSQU'AU RETRAIT DE LA LOI EL KHOMRI.

Le gouvernement a tout essayé pour éteindre le feu allumé par son projet de loi de casse du code du travail. Il a d’abord joué la carte de la répression, en matraquant sans complexe les jeunes qui avaient osé ouvrir la voie à la contestation.

Puis il a tenté de nous amadouer. Il a reçu certains représentants d’organisations de jeunesse et nous a jeté en pâture quelques miettes comme une pseudo taxation des CDD ou 3 mois de bourse de scolarité en plus pour les étudiants.

Mais ni la répression ni ces annonces dérisoires n’ont empêché des centaines de milliers de jeunes et de salariés de continuer à se mobiliser depuis plus d’un mois maintenant.

GATTAZ, SÈCHE TES LARMES DE CROCODILE !

Alors le gouvernement Hollande a abattu une nouvelle carte : celle d’un jeu de dupes avec Gattaz, le patron du Medef, digne des plus mauvais théâtres de Guignol. Le Medef fait semblant d’être très mécontent par les reculades du gouvernement qui aurait cédé à la pression de la rue. Le gouvernement peut alors faire croire qu’il a vraiment fait des concessions au mouvement social, la preuve : le Medef est mécontent.

Mais de qui se moque-t-on ? Qui peut croire que le Medef est mécontent alors que le gouvernement lui sert sur un plateau d’argent une loi qui va permettre au patronat d’utiliser les salariés comme bon lui semble : les faire travailler plus quand ils en auront besoin et les virer quand ils n’en auront plus besoin.

SI ON BLOQUAIT LE PAYS !

Si tous les salariés arrêtaient de travailler au même moment, pas une seule mais plusieurs journées de suite ! Si enfin on montrait à tous ces nantis que leur pouvoir ne leur vient que parce qu’ils accaparent le fruit de notre travail ! Si enfin la confiance changeait de camp !

Voilà ce qui trotte dans la tête de nombreux salariés, dans la tête de tous ceux qui se sont mobilisés contre la fermeture de leur entreprise, contre des licenciements ou contre les suppressions de postes dans la fonction publique. Souvent nous nous sommes battus isolés les uns des autres et souvent nous avons connu des défaites.

Aujourd’hui nous voyons enfin la possibilité de regrouper nos forces et de mettre un coup d’arrêt au gouvernement et au patronat.

Nous ne devons pas laisser passer cette occasion. Avec plus d’un million de personnes dans les rues le 31 mars, des « Nuits Debout » qui se multiplient aux quatre coins de la France et expriment haut et fort que nous ne voulons plus de ce monde-là, le mouvement est profond.

Nous savons que pour contraindre le gouvernement à céder, nous ne pourrons pas nous contenter des journées de grève isolées. A l’image du mouvement de novembre-décembre 1995 ou de Mai 1968, nous avons besoin de grèves durables qui paralysent l’économie.

Nous avons été en grève le 9 mars puis le 31 mars et nous serons de nouveau en grève le 28 avril mais maintenant c’est la grève qui dure qui est à l’ordre du jour.

Les intermittents du spectacle sont en bagarre contre la dégradation de leurs conditions de travail et de salaires ; ils viennent d'occuper le théâtre de l'Odéon à Paris.

Les cheminots seront en grève dès le 26 avril contre la réforme du ferroviaire, pour certains ils envisagent déjà de reconduire la grève jusqu’au 28 avril. Nous devons leur emboîter le pas pour que dès le 29 avril d’autres secteurs rejoignent la grève jusqu'à ce que nous fassions plier le gouvernement.

Nous pouvons gagner,
soyons confiants dans nos propres forces :
salariés, jeunes, privés d'emploi et retraités,
tous ensemble !


dimanche 24 avril 2016

PLUS QUE JAMAIS LE COMBAT CONTINUE POUR LE RETRAIT DE LA LOI EL KHOMRI !

Jeunes et moins jeunes le martèlent depuis plus d'un mois. "Jeunes dans la galère, vieux dans la misère, de cette société-là, on n'en veut pas !". Ils le disent et le répètent dans les cortèges, dans les occupations de places pendant les différentes "nuits debout".

De ce monde là, on n'en veut pas !

Le gouvernement, bien décidé à continuer sa politique pro-patronale, essaie de briser le mouvement par tous les moyens : quelques miettes aux organisations de jeunesse, violences policières, médias aux ordres. Il essaie de briser la force motrice du mouvement, celle qui l'a insufflé, les jeunes.

Ce sont eux qui ont bousculé les centrales syndicales peu empressées de développer un mouvement capable de gagner, avec des journées saute mouton à intervalle le plus éloigné possible.

Alors, on leur tape dessus. A Rennes, Paris, Colombes, Levallois, Nantes, Caen, Rouen, Metz ou encore Toulouse, les violences policières sont bien visibles, relayées par des vidéos prises sur place. Au point que la fédération des parents d'élèves, la FCPE, ainsi que de nombreux intellectuels, disent publiquement leur réprobation. L'appel des intellectuels s'intitule "un pouvoir qui matraque la jeunesse est faible et méprisable".

Le pouvoir à bout de souffle, contesté de toutes parts, se montre à nu, en faisant donner ses forces de répression. D'abord contre le mouvement ouvrier, avec les syndicalistes condamnés à Air France pour une chemise déchirée et ceux de Goodyear pour avoir essayé de sauver leur travail. Maintenant, c'est le tour des jeunes.

A bas l'état policier !

C'est un cycle bien connu : lorsqu'on a épuisé tous les arguments, on frappe. Mais en face, la réaction peut être soit la résignation, soit la révolte et la colère. Colère de tous : ceux qui subissent la répression et tous ceux qui sont écœurés de voir leurs enfants matraqués.

Des hélicoptères en ville au dessus de manifestants, des tirs de gaz lacrymogènes en séries, des tabassages en règle, voici ce que le pouvoir en place réserve aux jeunes qui se mobilisent contre la loi travail.

Cela en dit long sur ce qu'il veut offrir comme avenir à la jeunesse de ce pays : un retour à une situation bien lointaine, où les relations entre salariés et employeurs n'étaient pas codifiées, où le contrat de travail était individuel.

Un monde où les patrons étaient les rois. Car c'est bien de cela qu'il s'agit avec les avalanches de lois anti-sociales : redonner les pleins pouvoirs aux patrons, libres de licencier et d'embaucher comme ils veulent, de fixer horaires et salaire selon leur bon vouloir. Et nous ? on aurait juste le droit de dire : merci patron ?

Aller vers la grève générale

Ce que le pouvoir craint le plus, c'est la rencontre entre jeunes et salariés, la jonction entre ces deux secteurs. Comme cette démarche de plus d'une centaine de jeunes de la place de la République à Paris et de la coordination nationale étudiante, allant à la rencontre des cheminots de la gare Saint Lazare ou allant diffuser des tracts avec des salariés de Renault au Technocentre de Guyancourt, pour demander le retrait de la loi travail.

La prochaine journée de manifestations est fixée pour le 28 avril prochain. Très loin du 9 avril dernier, car les directions syndicales n'ont pas envie d'accélérer l'affrontement avec le gouvernement.

Mais le 28 sera très proche de la journée appelée le 26 avril chez les cheminots. L'espoir serait que la jonction entre les cheminots et l'ensemble des salariés et des jeunes s'effectue à cette occasion là, et entraîne le début d'une grève généralisée.

Car seule la grève générale reconductible est à même d'imposer le retrait de cette loi, première étape pour la reconquête de nos droits.


samedi 23 avril 2016

HOLLANDE : Le mal des profondeurs .

Chacun sait le « désamour » des français envers Hollande , il est gaucher mais écrit de la main droite . Il vient de faire à nouveau un oneman show à la télé . Celui ci n'a pas eu l'impact escompté , bon nombre de téléspectateurs ont joués de la « zapette » pour aller sur une autre chaîne .
Même en étant septique sur les sondages , force est de constater que Hollande et son acolyte Valls, pour eux, c'est la chute libre en tant que popularité .


La descente aux abysses , les grandes profondeurs ,
ce qui pourrait expliquer le mal dont il souffre :
le mal des profondeurs .


Celui-ci se caractérise par : l’euphorie , l'angoisse ,le repli sur soi , troubles de la vision , sensation de dialogue intérieur , de solitude et peut expliquer ses propos lorsqu'il déclare « la France va mieux » .


Pour ceux qui gardent les pieds sur terre , subissent et souffrent des effets  de sa politique appliquée par le gouvernement Valls , il semble complètement déphasé . Mais sa ne choque pas ses fidèles cireurs de bottes devenu par un coup de baguette magique des « matheux », d'assurer que les chiffres de divers paramètres démontrent le renouveau .


La maison « socialo-libéral » va mal , chacun essaie de sauver son futur : les élections législatives .


La fessée est interdite en France, mais là çà pourrait être une fessée collective pour ceux qui ont emboîté les pas du président qu'ils soient socialistes , écolos ou autres , c'est le complément qui confirme la règle .


Parfois , Valls se démarque d'Hollande , en apparaissant plus ferme , comme sur la loi travail , tout en ayant fait des concessions aux syndicats réformistes ; on ne peut pas reculer en permanence . Hollande a dû le faire sur la destitution de nationalité .


Quand à Macron , libéral mais pas socialiste , admiré par
les ténors de la droite , à force d'entendre le gouvernement annoncer : formation par ci , formation par là , il a formé sa propre formation « En Marche » mais pourquoi ?


Qui peut remplacer les « clonés  de droite » ; les preux chevaliers « Les Républicains » qui ont tant causé de torts il y a peu ; les gars de la Marine de l'amer noire aux alléchantes promesses mais ô combien trompeuses ?


On ne serait compléter le tableau politique sans parler de l'élection présidentielle et surtout de primaire . A droite on pensait que ce serait la guerre des « étoiles » du parti « Les Républicains » , c'est bien plus que ça, on se bouscule au portillon et devient une constellation, qui en sera la comète ? D'autant que le principal protagoniste : Sarko tel une diva fait durer le suspense : j'y vais ou j'y vais pas .


À gauche dilemme , primaire ou pas , avec ou sans Hollande, autant de questions que de réponses ? Mélenchon a grillé le feu rouge du Front de Gauche , il vole de ses propres ailes vers la 6 ième République par les urnes .
Nous NPA avons notre propre candidat , les  Anticapitalistes ont leur candidat , un travailleur, un ouvrier de chez Ford : Philippe Poutou .


Les idées et le courant anticapitaliste révolutionnaire
sont plus que jamais nécessaire .


La nouvelle situation avec les luttes actuelles et surtout celle pour le retrait de la loi travail, nous ouvre de grandes possibilités pour un résultat positif .


La journée d'action et manifestation du jeudi 28 Avril doit nous engager vers un blocage de l'économie , en quelque sorte : la gréve générale, des actions politiques jusqu'à un réel changement



LES ENFANTS NE DOIVENT PAS DORMIR DEHORS, UN TOIT, C'EST UN DROIT.

Appel des organisations du Puy de Dôme

Premiers signataires : CEMEA, Cimade, Chôm'Actif, CODE 63, DAL, DEI France ( droits des enfants international) , LDH Clermont-Riom, Le Planning Familial, RESF 63, CGT, FSU, Solidaires, SAF, FCPE, Unef, Ensemble, NPA, PG , EELV.


Les organisations signataires condamnent la décision du conseil départemental du Puy de Dôme. Un vote de cette instance limite l'hébergement d'urgence des familles (avec enfants de moins de trois ans) à 4 mois. Les familles sont ainsi sacrifiées sur l'autel de la réduction des dépenses publiques qui concernent des personnes (et non des dépenses de prestige), au mépris des droits fondamentaux, de la Convention Internationale des Droits de l'Enfant, des dispositions européennes et même des lois françaises les plus récentes (2007, 2016).

Selon les dires du vice-président en charge du social, ce sont 30 familles et 112 personnes qui seraient concernées. D'après le dernier communiqué diffusé dans la Montagne, l'institution avance «qu'elle n'a plus les moyens financiers de financer des missions qui ne lui incombent pas».

En plus des textes légaux rappelés plus haut et à leur suite, le Conseil d’Etat a rendu, le 30 mars 2016, dans le cadre d’une procédure diligentée par le DAL, un arrêt de principe concernant la protection de l’enfance en danger.

Le Conseil d’État rappelle que : « le département ne peut légalement refuser à une famille avec enfants, l’octroi ou le maintien d’une aide entrant dans le champ de ses compétences », en l’occurrence une aide financière pour permettre un hébergement.

Cet arrêt cite le code de l'action sociale et des familles qui ne fait aucune distinction de nationalité ou de situation administrative. Par ailleurs, cet arrêt consacre l'hébergement des mineurs comme une priorité.

Des référés sont posés en urgence par les avocats et différentes organisations (DAL, RESF, LDH, Cimade …). Pour l'instant, le juge n'a pas tranché mais ni le conseil départemental ni la préfecture n'anticipe la décision humaine qui s'impose : un logement pour tous.

En outre, les allocations mensuelle du conseil départemental de soutien matériel aux enfants et à leur famille ont été divisées par quatre.

Le conseil départemental consacre 4,5 millions d'euros pour les mineurs isolés et 1,4 M€ pour les familles sur les 719 M€ du budget départemental soit moins de 1% seulement. Cette facture pourrait en outre être diminuée par une meilleure gestion : en donnant des logements pérennes et en limitant l'hébergement en hôtel très onéreux pour la collectivité.

Derrière les chiffres, il y a des drames humains.

Ainsi, le 11 avril, au moins 5 familles avec enfants en bas ages (4 mois, 13 mois, 2ans...), certaines munies de certificats médicaux ont été mises à la rue.

Pour elles, au mieux l'entassement pour une nuit ou deux chez un compatriote compatissant ou bien l'inconfort de la salle d'attente des urgences de l'hôpital en début de nuit puis le froid et les risques de la rue...L'une des familles a dormi dans une voiture.

Pour toutes les autres, la hantise d'être choisies pour la prochaine «charrette» de mise à la rue. En effet, le vice-président du Conseil départemental nous a annoncé que le rejet des autres familles serait étalé sur 6 à 8 semaines.

Elu-e-s du Conseil départemental,
plus qu'inhumaine et illégale votre décision est cruelle.

Elle met en danger la vie d'enfants qui, sur le territoire de la République, ont strictement les mêmes droits quelle que soit leur origine ou la régularité de la situation de leurs parents.

Les organisations signataires de cet appel participeront à toutes les initiatives pour faire respecter le droit, la dignité et les principes de fraternité.

Avec le soutien de nuit debout dans le cadre de la convergence des luttes. 

Suite à cet appel, un référé a été déposé par une famille et le jugement a été rendu, cette famille a obtenu satisfaction et a été relogé le soir même par le conseil départemental.

Voici le communiqué à l'annonce du verdict :

Un toit c'est un doit, le tribunal administratif oblige le conseil départemental à héberger les familles. Depuis plusieurs semaines, des familles, avec enfants ,dorment dehors. Saisi en référé par RESF, la LDH et le cabinet d'avocat " Borie et associés", le tribunal administratif de Clermont-Ferrand vient d'enjoindre le conseil départemental à rétablir l'aide financière du conseil départemental pour l'hébergement de ces familles.  Ce jugement confirme l'analyse des 19 organisations signataires de l'appel interpellant le conseil départemental : "un toit c'est un droit, les enfants ne doivent pas dormir dehors". Depuis une semaine, chaque jour, au moins une organisation concernée par la protection de l'enfance signe cet appel. Le conseil départemental doit maintenant loger ces familles. Les organisations signataires se félicitent de cette première victoire.
 


jeudi 21 avril 2016

EN GRÈVE, DANS LA RUE, SUR LES PLACES, LE 28 AVRIL ET APRÈS, RETRAIT DE LA LOI TRAVAIL

Un président qui fait flop à chacune de ses interventions et un gouvernement tellement discrédité aux yeux des travailleurs et de la jeunesse qu’il n’a comme seule réponse que des miettes à leur proposer et les coups de matraque à leur asséner...


Un mois et demi de contestation en continu


9 mars, 17 mars, 24 mars, 31 mars, 5 avril, 9 avril : tant de journées durant lesquelles, plus ou moins massivement, s’est exprimée la colère d’une partie de la jeunesse et des travailleurs.


Depuis plusieurs semaines, pas un jour ne passe sans qu’une AG n’ait lieu sur une faculté, sans qu’un lycée, quelque part en France ne soit bloqué, sans qu’une place ne soit occupée, sans qu’une grève sectorielle ne reprenne à son compte le retrait de la loi travail.


Dès le début, la jeunesse qui a secoué le cocotier. Dès le 9 mars, les organisations de jeunesse avaient décidé d’accélérer les rythmes sans attendre un 31 mars lointain prévu par les organisations syndicales. Et si les salariéEs ne les ont pas majoritairement rejoints dans la lutte, toutes ces journées de grève et d’action, ponctuées de comités de mobilisation sur les universités, d’actions diverses et de meetings, ont donné le ton à la période qui venait : une brèche s’ouvre et nous n’avons pas l’intention de la refermer !


C’est l’heure de régler nos comptes !


Dans une vidéo des youtubers « On vaut mieux que ça », une des propositions était de raconter la dernière fois que l’on s’était « foutu » de nous au boulot.


Embarras du choix tant les vexations sont quotidiennes ! C’est pourquoi la loi El Khomri, c’est un peu la cerise sur le gâteau, le trop-plein qui vient couronner un amoncellement de mesures antisociales qui ramènent notre camp social au Moyen Age, avec son cortège de main-d’œuvre embauchée à la journée et payée au bon vouloir des seigneurs.


Pendant que les postiers de Rivesaltes en sont à 131 jours de grève pour obtenir l’embauche définitive de leurs collègues précaires et des tournées supplémentaires, qu’à Mayotte, c’est 15 jours de grève générale qui viennent de s’écouler pour l’égalité réelle et contre la loi travail, le PDG du groupe PSA, en exploitant les autres, a doublé son salaire qui atteint désormais 5,24 millions d’euros par an. Il faudrait 241 ans à une ouvrière de PSA pour obtenir une telle somme !


Pendant enfin que les lycéenEs subissent une répression d’ampleur, que pas une seule manifestation ne se déroule sans un déploiement massif de flics en tout genre, que les lycées mobilisés font l’objet d’une surveillance quasi carcérale quand ce n’est pas la fermeture administrative qui est décrétée, Balkany continue de se pavaner en toute impunité en planquant ses millions au Panama !


Alors oui, dans ses conditions, il est bien évident que la loi travail a non seulement libéré les ressentis pour ce qu’elle est mais aussi pour toutes les attaques subies depuis des années. Salaires, emplois, conditions de travail, mesures sectorielles comme la réforme socle chez les cheminotEs qui leur vole des jours de repos, aucun secteur n’est épargné par la voracité du patronat... mais aucun secteur non plus ne s’est pas à un moment ou à un autre mis en grève !


Ah le joli mois de mai !


Chaque mobilisation va puiser dans l’histoire des autres mais aussi se réinvente. Si la mobilisation dans les universités n’a pas pris l’ampleur espérée, elle s’est ancrée au point que les comités de mobilisations ont d’ores et déjà prévu de se réunir pendant les vacances . Ce lundi 18 avril, une AG de 1 500 étudiantEs s’est tenue à Rennes. Les lycéenEs ont aussi fait la démonstration de leur capacité d’agitation mais aussi de leur détermination.




Et dans tout cela, les « Nuits debout », par-delà l’hétérogénéité des participantEs, permettent indéniablement que s’expriment en vrac toutes les colères accumulées.


SUR CLERMONT-FERRAND
LES ASSEMBLÉES GÉNÉRALES
de « Nuit Debout » se tiennent
tous les jours à 18H30
Place de Jaude
Tout savoir sur les nuits debout clermontoises : ICI


Mais on ne coupera pas à la discussion fondamentale : pour les faire reculer, pour leur faire ravaler leur loi et espérer aller plus loin, il est temps que les salariéEs, massivement, rentrent dans la bagarre et que des oppositions de travailleurEs, on passe à la grève générale.


Ce 26 avril, les cheminotEs sont appelés à la grève. Ils sont un espoir important pour la suite de la mobilisation. Alors que dans bien des secteurs, on s’est regardé en chiens de faïence, attendant de voir qui aura le courage de partir en grève reconductible avant les autres pour donner le ton, les salariéEs de la SNCF ont une occasion de répondre dès le 26 à cette aspiration en ouvrant la porte de la reconduction dès le 27 et en étant du coup, avec les jeunes, les fers de lance de la nouvelle journée de grève interprofessionnelle du 28 avril.


À Clermont-Ferrand
JOURNÉE NATIONALE
DE GRÈVES ET DE MOBILISATIONS
JEUDI 28 AVRIL 2016
MANIFESTATION 10H30 Place du 1er mai
lire le tract d'appel intersyndical : ICI


Parce que la grève générale n’a pas été autant discutée depuis longtemps comme moyen crédible de tordre le cou aux profiteurs, il est temps maintenant de la mettre en pratique.


Que des lycées, des facs, des places, des usines, dès le 28 avril, se multiplient les reconductions de grève, que l’on brise les carcans, que l’on cesse de travailler pour les patrons pour avoir le temps de coordonner les équipes qui veulent s’engager dans la lutte.


Au mois de mai, soyons en grève jusqu’au retrait !

jeudi 14 avril 2016

« ILS ONT LES MILLIARDS, NOUS SOMMES DES MILLIONS » PRENONS NOS AFFAIRES EN MAIN

Même si les manifestations du 9 avril marquaient le pas, la dynamique qui s’est enclenchée le 9 mars est loin d’avoir épuisé ses forces. C’est bien un mouvement profond qui émerge à travers tout le pays.

Des jeunes, des retraités, des précaires, des salariés, des lycéens, des étudiants, des chômeurs redécouvrent au coude à coude la confiance et la parole.

Une nouvelle génération se lève, non seulement dans les grèves et manifestations lycéennes et étudiantes mais aussi dans les cortèges salariés et syndicaux.

« On vaut mieux que ça »….

La loi El Khomri, concentré de la politique des classes dominantes et de leur Etat qui vise à la destruction des droits, des acquis démocratiques arrachés par des décennies de luttes contre l’exploitation, a servi de révélateur et de catalyseur.

Le scandale « Panama papers » vient à point nommé souligner la crapulerie de leur système où les hommes politiques jouissent des faveurs que leur accorde la loi, les mêmes qui s’acharnent à détruire les maigres droits des classes exploitées pour le compte des riches et des puissants.

La mobilisation exprime un mécontentement bien plus large, une révolte bien plus globale comme en témoignent le mouvement et les débats des places, «  Nuit debout ». Son développement montre bien que la détermination ne faiblit pas.
Rupture avec le PS et les partis institutionnels

Des milliers de jeunes s’engagent, se politisent, stimulent les plus anciens, redonnent confiance. Il ne s’agit pas seulement d’exiger le retrait de la Loi travail, mais de s’insurger contre les effets de la politique des classes capitalistes soumise à la loi du profit, la folie de l’accumulation du capital, l’appropriation privée sans limite des richesses produites. Le rejet de la loi travail, de la logique du profit, c’est aussi le rejet du PS devenu le symbole de l’hypocrisie, des mensonges et des faux-semblants, du double langage des politiciens professionnels au service du capital.

Faire de la politique, notre politique

L'occupation des places manifeste le besoin de donner à la contestation sociale une dimension politique. Le rejet des partis qui servent les classes dominantes appelle une autre politique qui réponde aux revendications, aux besoins du mouvement, à la convergence des luttes. C’est bien un mouvement d’ensemble, une grève générale, qui est à l’ordre du jour.

Pour renforcer le mouvement, l'étendre, il faut aller plus loin dans la contestation de l’ordre capitaliste, donner un contenu à l'aspiration à une démocratie directe qui dépasse les clivages des appareils.

Partout, il nous faut faire vivre la démocratie à la base, au sein du monde du travail. A travers les assemblées générales, les comités de mobilisation, les interpros, dans nos syndicats prenons l'organisation de notre mouvement, nos affaires en main.

Hollande, Valls et Gattaz espèrent que les vacances scolaires vont désorganiser le mouvement. Ils se trompent. Les étudiants ont prévu différents rendez-vous, les intermittents du spectacle se mobilisent, les cheminots aussi.

La prochaine étape d'ensemble du 28 avril peut être un élargissement de la lutte, dans la grève et dans la rue.


lundi 11 avril 2016

LE RACISME D’ÉTAT, ÇA SUFFIT ! ROSSIGNOL, DÉMISSION !

COMMUNIQUÉ DU NPA DU 11 AVRIL 2016

Cela ne fait plus mystère pour personne : le gouvernement est en très mauvaise posture. Le mouvement de la jeunesse et des travailleurs/ses contre la loi El Khomri permet à des centaines de milliers de personnes d’exprimer une colère accumulée depuis 2012, contre un pouvoir politique qui ne cherche même plus à dissimuler qu’il est intégralement au service du grand patronat.


Ce faisant, la mobilisation a accentué les divisions au sein du Parti socialiste et dissipé en bonne partie les illusions du « dialogue social ».


La vidéo d’un policier frappant d’un violent coup de poing en plein visage un lycéen, maintenu par d’autres policiers, n’a fait que rendre visible pour des millions de personnes ce que connaissent les lycéen-ne-s mobilisé-e-s depuis plus d’un mois et ce que savent d’expérience les habitant-e-s des quartiers populaires :
la police a pour fonction primordiale de réprimer tou-te-s ceux et celles qui se révoltent et, dans l’accomplissement de cette fonction, elle agit de la manière la plus violente et arbitraire, en particulier contre les jeunes issus de l’immigration postcoloniale.


Mais la réponse du gouvernement à ce vent de fronde, ce n’est pas seulement la répression policière et sa dimension raciste. Un autre aspect du racisme d’Etat s’est manifesté dans les propos tenus lors des deux dernières semaines par le Premier ministre Manuel Valls et la Ministre des familles, de l'enfance et des droits des femmes, Laurence Rossignol.


Dans les deux cas, il s’agissait de stigmatiser une fois encore les musulman-e-s, en les présentant comme une menace pour ce qu’ils nomment la « République » et le « vivre-ensemble ».


La chanson est malheureusement trop connue depuis une quinzaine d’années : pour détourner l'attention de sa politique antisociale, le gouvernement prend appui sur les discriminations systématiques qui traversent la société et agite le foulard islamique, en en faisant le signe incontestable d’un danger « islamiste » voire « terroriste ».


Mais Laurence Rossignol est allée plus loin dans l’obscénité raciste, en comparant les femmes voilées à « des nègres américains qui étaient pour l’esclavage ». Elle réussit ainsi le tour de force de joindre l’islamophobie à la négrophobie.


L’usage du mot « nègre » est évidemment inacceptable, et il révèle s’il le fallait l’emprise persistante de l’inconscient colonial et raciste dans la classe dirigeante française.


Mais affirmer que des esclaves étaient favorables à l’oppression qu’ils subissaient, c’est nier la responsabilité des puissances occidentales, en particulier la France, dans ce crime contre l’humanité qu’ont constitué l’esclavage et la traite des Noirs, mais c’est aussi occulter la multitude des résistances et des révoltes de la part des esclaves.


A l'occasion de ce genre de déclaration, comment ne pas voir qu'un gouvernement qui lutte contre les libertés des femmes voilées sous prétexte de les libérer, se fait l'héritier de ceux qui ont entretenu l'esclavage et la colonisation ?




Le NPA condamne ces propos, appelle à la démission de Laurence Rossignol et soutient les associations antiracistes qui ont porté plainte pour « injure publique à caractère racial ».


Ses propos, ainsi que ceux de Manuel Valls, ne sont pas seulement consternants. Ils mettent en pleine lumière l’agenda du gouvernement, exprimé clairement par Manuel Valls : « Bien sûr, il y a l'économie et le chômage, mais l'essentiel, c'est la bataille culturelle et identitaire ».


Face à cette politique qui vise à unir ceux qui devraient être divisés et à diviser ceux qui devraient être unis, nous mettrons toutes nos forces pour amplifier la mobilisation contre la loi Valls/El Khomri et pour la lier au combat contre le racisme d’Etat, plus que jamais nécessaire.


Ce lien ne se fera pas tout seul : il n'est possible que par l'auto-organisation de celles et ceux qui subissent le racisme, et son respect par l'ensemble du mouvement.






samedi 9 avril 2016

POUR UN TOIT, UNE ÉCOLE, DES PAPIERS

Lire le tract de RESF : ICI

 
Dans le cadre du mouvement «nuit debout» RESF 63 a décidé de participer à l'occupation de la place de Jaude par un rassemblement à partir de 18h00 pour dénoncer la précarité administrative et les conditions de vie des « sans papiers ».

Depuis l'arrivée au pouvoir de ce gouvernement, les expulsions continuent au même rythme, la France renvoie des personnes dans des pays qu'ils ont fuis.

Régularisation de tous les sans papiers !

NOUVEAUTÉ : A partir d’avril, le conseil départemental remet à la rue les familles avec enfants de moins de 3 ans dont il assurait l’hébergement, dans le cadre de sa mission de protection de l'enfance.

Les jeunes étrangers isolés pris en charge par l'ASE, aide sociale à l'enfance, sont de plus en plus fréquemment laissés à l'abandon et souvent à la rue. Ils sont soumis à des tests osseux et menacés d'expulsion.

L'abandon de la prise en charge des jeunes majeurs implique la fin de leur scolarité sans qu'ils aient eu le temps d'obtenir un diplôme, donc sans perspective d'avenir.

Nous exigeons : UN TOIT, UNE ÉCOLE, DES PAPIERS.

 
Lire le tract RESF : ICI

A partir d’avril, le conseil départemental remet à la rue les familles avec enfants de moins de 3 ans dont il assurait l’hébergement.

Le conseil départemental du Puy-de-Dôme assurait l’hébergement des familles en difficulté à condition qu’elles aient un enfant de moins de 3 ans.

Mais de nombreuses familles ont été informées que leur hébergement prendrait fin en avril car le conseil départemental a décidé en janvier 2016 qu’il n’assurerait l’hébergement des familles qu’au maximum 4 mois par an.

Des enfants très jeunes vont se retrouver à la rue, à Clermont-Ferrand, parce que le conseil départemental a décidé de faire reposer sur la protection de l’enfance l’essentiel des économies qu’il doit faire pour compenser la baisse de dotation de l’état.

Ces enfants vont se retrouver à la rue parce que le département continue à préférer héberger des familles à l’hôtel pour que cela reste très précaire alors que des appartements ou des foyers coûteraient moitié moins cher.

Dans le même temps, le département du Puy-de-Dôme veut soigner son image et dépense de grosses sommes pour la
candidature de la chaîne des puys au patrimoine mondial de l’UNESCO...

Des enfants qui dorment dehors,
il y aura de quoi faire de belles photos.

Pour une véritable protection
pour les jeunes isolés étrangers
UN TOIT, UNE ECOLE, DES PAPIERS

L’Aide Sociale à l’Enfance :
Aide à l’insertion ou aide à l’expulsion ?

Nous dénonçons la façon dont l’Aide sociale à l’enfance (ASE) jette à la rue les jeunes mineurs isolés étrangers qui arrivent en France en les accusant de mentir sur leur âge.

A cette fin l’ASE utilise les résultats des tests osseux dont l’usage à des fins non thérapeutiques est dénoncé par la communauté scientifique et le comité national d’éthique.

Rappelons que ces jeunes, pour la plupart d’entre eux, après des mois de procédures, sont reconnus dans leur bon droit et leur minorité avérée.

Nous dénonçons les carences graves dans la prise en charge assurée par l’ASE : deux personnes sont chargées du suivi d’une centaine d’entre eux, logés tant bien que mal dans des hôtels (pour un coût faramineux)!

Ce défaut d’accompagnement social entraîne, entre autres
négligences, des retards scandaleux dans la scolarisation de ces jeunes arrivants.

Quant aux jeunes analphabètes
ils ne sont même pas scolarisés :
ils doivent d’abord apprendre à lire et écrire
avant de l’être !!!

Nous dénonçons les dernières décisions du conseil départemental :

- suppression du paiement des frais de passeport et de titre de séjour, documents sans lesquels ces jeunes risquent d’être expulsés après leur majorité
- suppression de la prolongation de prise en charge après 18 ans pour ceux qui sont entrés à l’ASE entre 16 et 18 ans (le plus grand nombre) et pour ceux qui ont reçu une obligation à quitter le territoire français.

Quand on sait que cette OQTF est délivrée par la préfecture aux jeunes arrivants soupçonnés de mensonge et conduits à la police par les personnels de l’ASE...On est stupéfait de cette collusion entre les services de police de la préfecture et les services de « protection de l’enfance » !

Fin juin, malgré nos multiples interventions, tous ces jeunes seront à la rue, sans toit, sans aucune ressource, sans même la possibilité de terminer leurs études !

On nous parle de « restrictions budgétaires ». Mais il est inacceptable qu’elles soient supportées par les plus vulnérables !!!

Nous demandons une véritable protection pour les jeunes mineurs étrangers qui arrivent seuls dans notre département.

Nous demandons que tous ces jeunes puissent bénéficier de contrats « jeunes majeurs » jusqu'à la fin de leur scolarité. Ils sont venus en France, au péril de leur vie pour étudier, travailler en France. Ils sont courageux et pleins d’espoir. Ils représentent une vraie richesse pour notre pays. Nous devons les protéger.

Le Conseil d’Etat a rendu, le 30 mars 2016, dans le cadre d’une procédure diligentée par le DAL, un arrêt de principe
concernant la protection de l’enfance en danger.

Le Conseil d’État rappelle que : « le département ne peut légalement refuser à une famille avec enfants, l’octroi ou le maintien d’une aide entrant dans le champ de ses compétences », en l’occurrence une aide financière pour permettre un hébergement. Ceci s’applique aussi aux mineurs isolés et jeunes majeurs