dimanche 28 février 2016

8 MARS 2016 ! JOURNEE INTERNATIONALE DE LUTTE DES FEMMES. TOUJOURS MOBILISE(E)S POUR L'EGALITE DES SEXES ET DES DROITS

Depuis un an difficile de trouver quelles ont été les avancées pour les femmes ; peu d’évolution, de la stagnation, quand ce n’est pas de la régression

En France

Le nouveau gouvernement Hollande n’apportera rien de meilleur pour le monde du travail mais continuera, comme le précédent, à faire des cadeaux au MEDEF dont le plus gros sera la casse du Code du Travail.

Bien évidemment la parité en nombre existe au sein de celui-ci mais c’est une parité en trompe l’oeil ! Les ministères « régaliens » sont réservés aux hommes et ceux importants donnés aux femmes les enferment dans les rôles figés qui sont les leurs depuis des siècles : le social, l’éducation, l’enfance… et surtout pas de portefeuille pour les droits des femmes ! On les inclut dans celui la famille !!!

Et la présence féminine se manifeste principalement dans les secrétariats d’Etat, c’est à dire des sous-ministères. Bien que le gouvernement affirme que la lutte contre les violences faites aux femmes est l’une de ses priorités, c’est par leur émancipation qu’elle sera réalisable et pour l’instant il n’en montre pas réellement la volonté politique.

L’égalité n’existe pas non plus dans le milieu du 9ème art qu’est la Bande Dessinée. On l’a vu au dernier festival de la BD d’Angoulême où pas une seule femme dessinatrice n’était nominée alors qu’elles participent au vote pour l’élection et que les créatrices représentent 12,40 % des auteur-e-s.

Le sexisme a la vie dure.

Dans le monde du travail l’égalité professionnelle n’a pas évolué et les salaires des femmes - à compétence égale - y sont toujours inférieurs d’environ 20 % à celui des hommes.

Plus on monte dans la hiérarchie,
plus les postes importants sont réservés à ceux-ci.

Dans certaines professions elles sont toujours en minorité
pour ne pas dire quasiment absentes. Difficile de faire une liste de tout ce qui n’a pas changé mais plutôt régressé dans tous les secteurs concernant les femmes.

Le seul point positif ce sont les modifications apportées à la loi sur l’IVG qui seront, selon la ministre Marisol Touraine, mises en place avant l’été : suppression du délai de réflexion d’une semaine, création de centres plus proches,
remboursement à 100 % de l’IVG et de tous les actes médicaux nécessaires pour celle-ci.

Dans le monde

Au Brésil malgré les risques encourus par les foetus à cause du virus Zika, l’avortement reste toujours interdit et les femmes qui y ont recours sont considérées comme des criminelles. La porte est ouverte à l’accroissement des avortements clandestins (environ un million par an), tous les deux jours une femme en meurt.

En Iran, où est tolérée la polygamie, les jeunes filles sont « autorisées » à se marier (ou à être mariées !), à partir de
13 ans, et même plus jeunes avec l’accord d’un juge. Et une loi récente permet aux hommes de se marier avec leur fille adoptive. C’est la porte ouverte à la légalisation de la pédophilie, au viol et au développement de l’inceste.

Dans le Puy de Dôme

Il y a un manque criant de logements spécifiques dédiés aux femmes victimes de violences.

Une pétition à signer : ICI adressée à la préfète du Puy de Dôme Madame Polve-Masson qui s'intitule Protégeons les femmes victimes de violences, création de structures dédiées et sécurisées.

540 000 femmes victimes de violences conjugales répertoriées sur 2 ans, 75 000 femmes violées par an, 1 femmes sur 3 est ou sera victimes de violences (viol, violences conjugales, harcèlement sexuel, agressions sexuels, insultes sexistes ...) en France.

Zéro structure d'hébergements spécifiques et dédiés dans le Puy de Dôme, comme dans d'autres départements, zones sinistrées sur la question de la prise en charge et de la protection des femmes victimes de violences.

Les femmes victimes de violences sont des femmes en sursis, en survie. Lorsqu'elles engagent des démarches pour quitter leur conjoint violent, la protection qui leur est due n'est pas assurée.

Les ordonnances de protection sont très peu prononcées sur le département.

Seul 3 téléphones grand danger ont été attribués, alors que 400 femmes sont suivies par l'association en charge de l'accompagnement de ces femme.

Quand une femme victime dépose plainte, le temps de l'instruction judiciaire, l'auteur des violences est très rarement, voire jamais incarcéré en préventive. Ce temps là, est une période à haut risque pour les femmes, preuve en est les 130 femmes qui meurent chaque année sous les coups de leur conjoint ou ex conjoint. Il n'est pas possible de dédier un policier à la protection de chacune de ces femmes.

La seule solution pour leur protection
est donc la mise à l'abri.

C'est pour cela que nous demandons la création de structures d'hébergements dédiés et sécurisés, dans lesquels les femmes victimes de violences pourraient bénéficier d'un soutien juridique, d'un accompagnement psychologique pour traiter en particulier le stress post-traumatique due aux violences, et d'un accompagnement à l'insertion professionnelles.

Ces lieux doivent s'envisager comme des SAS de reconstruction et de protection pour ces femmes et pour leurs enfants.

Depuis trop longtemps, nous nous satisfaisons de mesurettes qui ne constituent jamais une véritable protection pour les femmes victimes de violences.

Nous en avons assez du décompte macabre qui s'opère chaque année, il est temps que les pouvoirs publics prennent leurs responsabilités et dégagent des moyens dignes de ce nom pour la protection et l'accompagnement de femmes victimes de viols, violences physiques aggravées, tortures ...

Aujourd'hui, les pouvoirs publics se rendent coupable du délit de non assistance à femmes en danger !
 
Il faut que cela CHANGE !

Il faut continuer et développer les luttes pour l'égalité des droits des femmes dans tous les secteurs où nous sommes présents.

Le NPA participera à la manifestation aux flambeaux le 8 MARS à 18H30 place Conchon-quinette à Clermont-Ferrand à l'appel d'organisations associatives, syndicales et politiques pour crier haut et fort notre colère et nos revendications !

Un tract unitaire avec l'ensemble des organisations signataires va être publié ultérieurement.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire