COMMUNIQUE
DU NPA DU 12 JANVIER 2016
Le
tribunal d'Amiens vient d'annoncer la condamnation de huit
ex-salariés de l'usine Goodyear, à 24 mois de prison, dont 9 mois
fermes, assortie d'une possibilité d'aménagement. Six des huit
accusés sont relaxés de l'accusation de violences en réunion mais
tous sont déclarés coupables de séquestration.
C'est
le 24 novembre dernier que s'est tenu le procès des huit salariés
de Goodyear, dont cinq militants de la CGT parmi lesquels son
responsable Mickaël Wamen, pour la séquestration, sans violences,
de deux cadres, pendant 30 heures, dans l'usine occupée d'Amiens.
Dans
les jours qui suivirent, l'usine était fermée avec près de 1150
licenciements. Sur ces 1150 salariés, plus de 750 d'entre eux n'ont
toujours pas trouvé de travail. 70 personnes sont en CDI, environ 80
ont crée leur entreprise, une trentaine sont en CDD supérieur à 6
mois, une trentaine sont en intérim, il y a eu près de 140 départs
en retraite et 9 décès.
En
application de l'accord de fin de conflit signé avec les syndicats
fin janvier 2014, Goodyear avait retiré sa plainte, tout comme les
deux cadres concernés qui se sont désistés après avoir, dans un
premier temps, déposé plainte à titre individuel.
C'est
donc le parquet qui a poursuivi les salariés pour séquestration et
violences en réunion et voies de fait pour lesquelles ils
encouraient jusqu'à cinq ans de prison.
Une
décision donc clairement politique qui s'inscrit dans la volonté de
répression du mouvement syndical, du mouvement social, engagée par
le gouvernement.
Les
salariés déclarent vouloir faire appel de ce jugement scandaleux.
Après la mobilisation de soutien aux salariés d'Air France, voilà
l’occasion d’une nouvelle étape dans la lutte contre la
politique répressive du gouvernement, et à laquelle nous répondrons
présent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire