Marine
Le Pen a donc récolté le succès annoncé pour son parti, les
fruits pourris de la politique anti-ouvrière et réactionnaire du
gouvernement Hollande-Valls. Le FN devient le premier parti de ce
pays bénéficiant du climat créé par les suites des attentats de
Paris, l'état d'urgence, l'offensive sécuritaire et militariste
du gouvernement, la guerre sur fond d'austérité et de montée du
chômage.
Gauche
et droite rejetées
Un
électeur sur deux n'a pas jugé utile de se déplacer pour aller
voter parce qu'ils n'attendent plus rien d'un système politique où
ils ne sont pas représentés.
Droite
comme gauche avaient multiplié les appels pressants à voter pour
faire obstacle au FN. Ils n'ont fait que l'aider, tant ils sont
déconsidérés, tant ils n'ont rien à répondre au mécontentement
et au ras-le-bol suscités par leur politique.
Hollande
et Valls responsables
Le
gouvernement Hollande-Valls porte une lourde responsabilité de par
la politique au service du patronat et la fuite en avant
réactionnaire, sécuritaire et antidémocratique qui a été la leur
au lendemain des attentats des terroristes intégristes.
L'état
d'urgence, la guerre, la campagne xénophobe, contre les musulmans
orchestrés par le gouvernement, contre les migrants ont été autant
d’arguments pour le vote Le Pen.
Le
FN notre pire ennemi
La
politique défendue par Le Pen ne répond en rien aux besoins des
classes populaires, à leur mécontentement. Comme Les Républicains
ou le PS, le FN ne rêve que d'accéder au pouvoir pour servir les
intérêts des classes dominantes. En pire, plus brutalement pour
accentuer l'exploitation, diviser les travailleurEs alors que la
crise du capitalisme perdure et s'approfondit.
Sa
démagogie xénophobe et raciste vise directement l'ensemble du monde
du travail. Elle flatte les peurs pour désigner les musulmans, tous
les immigrés, les salariés d'origine étrangère à la vindicte
populaire pour mieux servir les riches et les possédants, le
patronat.
Loin
d'apporter des réponses à la crise,
le
FN ne fait qu'aggraver les tensions.
Construire
la réponse des travailleurs
Au
second tour de ces élections, aucune liste ne représente d’une
façon ou d’une autre les classes populaires. La droite dispute la
première place au FN sur le même terrain. Quant au PS, il espère
sauver la mise en prenant la pose du parti le plus anti-FN en
sacrifiant ses listes en PACA, dans le Nord au profit de la droite
qui, elle, ne veut « ni fusion ni retrait »!
Cambadelis,
son dirigeant, appelle à voter pour le candidat des Républicains
dans l’Est contre le candidat socialiste qui refuse de se retirer.
Quelle
déroute !
Conjurer
la menace que représente l'extrême droite ne peut se faire qu'en
combattant la politique dont elle se nourrit pour défendre nos
droits sociaux et démocratiques sur le terrain social et politique.
C'est
rassembler toutes celles et ceux qui, au sein du monde du travail et
de la jeunesse, refusent l'austérité et le chômage, l'état
d'urgence et la guerre, le racisme et la xénophobie.
La
victoire du FN, c'est d'abord l'effondrement des partis de la
régression sociale, Les Républicains et le PS. Elle représente une
menace mais si nous savons entendre l’avertissement pour nous
rassembler, unir nos forces afin de reprendre l'offensive, alors
l’espoir pourrait changer de camp.
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