Au
lendemain du second tour des élections régionales, le constat est
sans appel : le FN sort grand gagnant et l’ensemble des
résultats marquent un approfondissement sans précédent de la crise
politique et une droitisation de la société.
Le
FN grand vainqueur
Certes
le FN n’a pas gagné de régions mais sa progression en nombre de
voix est historique. En obtenant plus de 6,8 millions de voix,
venant en particulier des ouvriers, des employés mais désormais
aussi des artisans et commerçants catégories traditionnellement
acquises à la droite, le FN est devenu incontournable.
Malgré
sa défaite à obtenir des régions, le FN gagne encore des voix
entre le 1er tour et le second tour exception faite de
l’Île-de-France. Le FN obtient 358 conseillers régionaux lui
permettant ainsi d’être dans tous les conseils régionaux et
d’acquérir toujours plus de crédibilité.
La
deuxième victoire du FN lors de ces élections est d’avoir une
fois encore dicté les thématiques de la campagne à ses
adversaires. En effet, à gauche comme à droite, le thème central
de cette campagne a été les questions sécuritaires et
l’immigration.
C’est
dans ce contexte que la droite qui remporte 7 régions sur 13 dont 2
grâce au retrait du PS a développé une ligne d’ultra-droitisation
lui permettant ainsi comme en Île-de-France de gagner des voix au
second tour qui s’étaient portées vers le FN au premier tour.
Obsédé
par la présidentielle de 2017, Sarkozy continuera donc de reprendre
les thématiques du FN et de reprendre à son compte bon nombre de
ses propositions.
Où
est la gauche ?
Alors
que le PS a perdu toutes les élections depuis la présidentielle de
2012, il évite cette fois la catastrophe électorale en sauvant 5
régions sur 13.
Mais
une fois encore le constat est sans appel puisqu’il s’agit d’un
vote sans adhésion tant sa crédibilité pour mener une véritable
alternative est au niveau zéro. Le PS a d’ores et déjà fait le
choix de continuer la même politique anti-sociale en faveur du
patronat en l’accélérant vers la droite, le tout sécuritaire. Il
a décidé qu’il n’y aurait aucun coup de pouce au SMIC et les
nouvelles mesures qu’il annonce contre le chômage, développer la
« formation », l’apprentissage ou les emplois de
service consistent à multiplier les emplois précaires.
Oui,
le PS a choisi de continuer sa politique
qui
depuis 2012 fait le terreau du FN.
Construire
une nouvelle représentation politique
La
leçon que nous devons tirer de ces élections, c'est qu’aujourd’hui
aucun des grands partis qui alternent au gouvernement ne représente
les classes populaires, les opprimé(e)s. Ils sont tous au service
des classes possédantes. Comme rêve de l’être aussi le Front
national dont la politique est encore plus brutalement anti-ouvrière.
Il
est urgent que le monde du travail, la jeunesse, reprennent
l’initiative pour lutter contre le patronat, les politiques
d’austérité et les politiques racistes de ce gouvernement.
À
la sortie de ces élections, la première urgence est de créer un
mouvement le plus large possible contre l’état d'urgence mais
aussi de construire une véritable alternative pour un nouveau projet
émancipateur, pour une transformation révolutionnaire de la
société.
Il
y a urgence que les opprimé(e)s soient enfin représentés et que
les démagogues du FN soient reconnus comme des ennemis des
travailleurs et de la population.
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