COMMUNIQUE
DU NPA DU 30 DECEMBRE 2015
Le
1er janvier, tous les employeurs du secteur privé devront
obligatoirement faire bénéficier leurs salariés d'un contrat
collectif de "complémentaire santé" et en financer
au moins la moitié. Celle ci couvrira une partie des soins non
remboursés par la Sécurité sociale.
Est
ce vraiment une bonne nouvelle
pour
toutes celles et ceux,
qui,
de plus en plus nombreux
renoncent
à des soins
pour
des raisons financières?
Cette
mesure ne concerne que 400 000 personnes sur les 2,5 millions qui ne
disposent pas d'une mutuelle, mais rien ne changera pour tous les
autres, jeunes, étudiants, salariés du secteur public, personnes
exclues ou ne pouvant accéder à la complémentaire.
Ces
contrats collectifs, souvent négociés à minima, et dont le coût
risque d'augmenter très vite, laisseront à la charge du salarié
une partie parfois très importante des soins. A l'arrivée la
facture restera salée!
Quand
le salarié partira en retraite, l'aide de l'entreprise disparaîtra.
Alors que ses revenus baisseront, son assurance santé augmentera
considérablement.
Mais
là n'est pas l'essentiel : la complémentaire santé obligatoire,
c'est d'abord un nouveau pas dans le remplacement de la Sécurité
sociale par des assurances pour accéder aux soins.
La
Sécurité sociale, victime des politiques d'austérité, des
exonérations de cotisations sociales pour les employeurs (60
Milliards par an) ne couvre plus, désormais que 54% des soins hors
hôpital.
C'est
dans cette brèche que s'engouffre les sociétés d'assurances et des
mutuelles chaque jour moins "mutualistes".
La
généralisation de la complémentaire santé est un nouveau pas vers
un système "à l'américaine", ou l'on ne se soigne
pas en fonction de ses besoins, mais de ses possibilités offertes
par son contrat d'assurances et du "risque" que l'on
représente.
Notre
solution est à l'exact opposé :
*
une Sécurité Sociale qui couvre à 100% l'ensemble
des soins pour toutes et tous, et financée par les cotisations
versées par les employeurs.
Mais
cela suppose le combat sans concession pour la rupture avec les
politiques d'austérité menée par ce gouvernement, comme ceux qui
l'ont précédé.