Macron,
le ministre de l’économie, a présenté sa nouvelle loi. C’est
une nouvelle étape dans une offensive globale contre le droit du
travail.
Pas
étonnant si le FN grimpe dans les sondages
avec
une telle politique.
Après
le recul de l'âge de départ pour une retraites à taux plein en
2014 et les lois Macron I et Rebsamen attaquant les droits des
salariéEs, la lutte unie du gouvernement et du patronat continue.
Le
rapport Combrexelle prévoit d’attaquer le CDI et surtout une
inversion de la « hiérarchie des normes ».
Derrière ce terme barbare, il y a le projet de supprimer
complètement la règle imposant qu'un accord d'entreprise ne peut
être qu'être plus favorable aux salariéEs que la loi et l’accord
de branche. Les salariéEs perdraient alors des droits dans toutes
les entreprises, en particulier dans les petites.
Une
nouvelle attaque contre les retraites
Fin
octobre, le patronat et quelques organisations « syndicales »
(CFDT, CGC, CFTC) ont signé un accord qui tend à repousser le
départ en retraite à 63 ans. Sinon, c’est le malus, une décote
de 10% sur les retraites complémentaires. De plus, l’augmentation
des pensions serait de 1 % inférieure à la hausse des prix.
Enfin,
une hausse des cotisations
des
salariés est programmée…
mais
les cotisations patronales baissent !
Les
droits des chômeurs sont aussi dans le collimateur. Des mesures de
contrôle supplémentaires sont entrées en vigueur tandis qu’une
action de persuasion est menée pour convaincre les inscrits à Pôle
Emploi de changer de catégorie d’inscription, afin de dégonfler
les chiffres publiés.
Macron
2 en chantier
La
« Macron II » a
été baptisée loi sur les
« nouvelles opportunités économiques » (« Noé »).
Le nouveau texte traitera de nombreux sujets : financement des
entreprises, marché du travail, formation et libéralisation des
secteurs comme la santé, les médias, l'exercice de certains
métiers.
Le
ministre prévoit de développer « une
forme de fond de pension à la française », c’est à
dire de mettre en Bourse la protection sociale.
En
cas de faillite en Bourse,
on
perd alors sa protection sociale !
Les
exemples dans le monde ne manquent pas. Et en plus, cela supprime le
système par répartition, un système solidaire où ceux qui gagnent
le plus participent davantage que ceux qui gagnent moins.
30
ans de politiques antisociales,
c’est
30% pour le Front national
Il
n’est pas étonnant qu’avec une telle politique de la part du PS,
une grande partie de la population ne voit pas la différence entre
la gauche et à la droite.
C’est
le Front national qui en profite, en apparaissant comme « la
solution qu’on n’a pas encore essayée ».
Pour
le NPA, la solution n’est pas celle du FN, qui tente de faire
croire à un consensus national avec le patronat. Au contraire, la
solution, est de prendre sur les profits du patronat, de partager le
temps de travail, d’interdire les licenciements, d’en finir avec
les politiques d’austérité, d’annuler la dette.
Les
mobilisations à Air France ou dans les hôpitaux nous montrent la
voie pour y parvenir : la mobilisation des salariés, unitaire
et déterminée. C’est ce que nous voulons construire pour que les
travailleurs et les classes populaires prennent leurs affaires en
main et imposent leurs choix.
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