COMMUNIQUE
DU NPA DU 9 NOVEMBRE 2015
L’offensive
visant le mouvement Boycott Désinvestissement
Sanctions (BDS) contre Israël se poursuit. Le 20 octobre
dernier, la Cour de cassation a rendu deux arrêts confirmant la
condamnation de 14 militants de BDS Mulhouse et considérant que
l’appel au boycott d’Israël était illégal.
A
Montpellier, la Préfecture a interdit deux rassemblements organisés
les 31 octobre et 7 novembre, tandis qu’à Toulouse, quatre
militants seront jugés le 9 décembre prochain.
Cette
campagne de criminalisation est scandaleuse, et le cynisme de ceux
qui veulent rendre illégale une campagne dirigée contre un État
violant quotidiennement le droit international est révoltant.
BDS
ne demande en effet rien d’autre que la satisfaction des droits
nationaux des Palestiniens, maintes fois consacrés par les
résolutions de l’ONU, et la mise en place de sanctions contre
l’État d’Israël, le seul véritable hors-la-loi de toute cette
affaire.
C’est
parce que la « communauté internationale » est
incapable de demander des comptes à Israël et n’a pas le courage
de faire respecter ses propres décisions que la campagne BDS s’est
développée au cours des dix dernières années.
Les
militants de BDS n’appellent à la haine contre personne : ils
sont au contraire animés par une révolte légitime contre les
injustices subies par le peuple palestinien et contre le silence
complice des grandes puissances.
La France est le seul au pays
au monde – avec Israël – qui criminalise le mouvement BDS. Pour
certains, la défense de la liberté d’expression est de toute
évidence à géométrie variable.
Le
gouvernement Hollande-Valls, qui se targue de donner des leçons de
« démocratie »
et de « droits de l’homme »
aux quatre coins du monde, devrait commencer par balayer devant sa
porte. Dénoncer la politique du gouvernement Netanyahou et appeler à
des sanctions contre Israël est en effet non seulement un droit,
mais plus que jamais un devoir.
Le
NPA apporte son soutien à la campagne BDS, à tous les militants
poursuivis, exige l’abandon de l’ensemble des procédures
judiciaires en cours et demande l’abolition de la circulaire
Alliot-Marie (2010) qui recommande au Parquet de poursuivre les
personnes appelant au boycott d’Israël.
Nous
ne nous laisserons pas intimider, et nous continuerons de participer
à la campagne BDS tant que justice ne sera pas rendue au peuple
palestinien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire