mardi 27 octobre 2015

SOLIDARITE AVEC TOU-TE-S LES MIGRANT-E-S POUR UNE EUROPE DES TRAVAILLEURS ET DES PEUPLES

Ce dimanche, s’est tenue à Bruxelles une réunion des représentants de dix Etats de l’Union européenne avec ceux de la Serbie, la Macédoine et l’Albanie.

Les dirigeants de l’UE paniquent devant l’arrivée d’un nombre croissant de réfugié-e-s qui empruntent la « route des Balkans » pour atteindre l’Europe. Refusant de prendre la seule décision que l’urgence impose : l’ouverture immédiate des frontières, ils n’ont d’autre horizon que celui de la répression.

Désastre des guerres impérialistes

Des dizaines de milliers de femmes, d’hommes, d’enfants, se pressent aux frontières de la Slovénie ou de la Serbie, alors que d’autres, tout aussi nombreux, continuent d’arriver par la mer sur les côtes de Grèce ou d’Italie.

Ces hommes et ces femmes n’ont pas le choix. La guerre s’est intensifiée en Syrie avec l’intervention de l’aviation russe en soutien au dictateur sanguinaire Bachar El Assad.

La population fuit ces bombardements, les exactions et la dictature obscurantiste de l’Etat islamique, les frappes aériennes des puissances occidentales dont la France.

Les grandes puissances, derrière les Etats-Unis, avaient semé la destruction et le chaos dans toute la région, en Afghanistan, en Irak. La Syrie est devenue en outre le terrain des manœuvres et des rivalités de puissances émergentes comme la Russie.

C’est parce qu’ils n’ont plus d’espoir de pouvoir vivre un jour dans leur pays en paix que plusieurs centaines de milliers de Syriens, mais aussi d’Erythréens ou d’Afghans, endurent les dangers et les souffrances de ces migrations.

Larmes de crocodile

«On ne peut pas laisser les gens livrés à eux-mêmes, dormir dans les champs en 2015», a dit le président de la Commission européenne, Juncker, dimanche. Mais la déclaration commune sortie de la réunion fait surtout état de mesures pour "restaurer l'ordre" aux frontières de l'UE et "ralentir le flux incontrôlé de personnes". 

En France, c’est la même politique, répression et durcissement des mesures d’expulsion. Le ministre de l’Intérieur Cazeneuve est allé à Calais, suite à la « pétition des 800 ». Heureusement, il s’est trouvé ces 800 intellectuels et artistes pour dénoncer « l’indignité » de la « jungle » -ce campement où s’entassent, dans la boue et le froid, plus de 6000 femmes, hommes et enfants- et le « désengagement de la puissance publique ».

Mais Cazeneuve ne promet que le doublement des forces de police pour interdire aux migrants les accès vers la Grande Bretagne, 1125 gendarmes ou CRS, plus d’un pour 6 réfugiés et... 200 places sous tentes chauffées pour les femmes et les enfants !

Quel cynisme !

Mais si ces jours derniers, Mario Draghi, qui dirige la BCE, a fait exulter les marchés financiers en envisageant de porter de 60 à 80 milliards d’euros les liquidités versées chaque mois dans l’économie, si chaque gouvernement exonère les capitalistes de son pays de milliards d’euros d’impôts ou de cotisations sociales et en consacre autant à l’achat d’armements, il n’est absolument pas question pour ces représentants des capitalistes de créer les conditions d’une vie décente pour les peuples.

Il n’y a d’issue que dans les mobilisations unies, salariéEs, précaires et retraitéEs, migrantEs et réfugiéEs, pour imposer justice sociale et liberté, une autre répartition des richesses et du travail, des emplois, des logements, des services publics et des papiers pour toutes et tous !

Pour une Europe des travailleurs et des peuples,
débarrassée des frontières et du capitalisme !

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