Volkswagen
a donc reconnu avoir équipé ses modèles diesels des années 2009 à
2015 d'un logiciel permettant de contourner les tests antipollution.
Une triche sur 11 millions de véhicules dans le monde lui a permis
de cacher des émissions polluantes jusqu’à 40 fois supérieure
aux normes autorisées , lors de tests d’homologation.
Une
triche qui prouve qu’il n’y a pas
un
«bon» capitalisme industriel
face
à la «méchante» spéculation financière.
Ils
exploitent, ils empoisonnent,
ils
trichent… mais ils profitent
Devant
le scandale, le PDG de Volkswagen a dû démissionner. Mais à la
différence des travailleurs licenciés pour « faute », il ne va
pas se retrouver sur la paille. Après avoir touché pendant des
années un salaire annuel de 15 millions d’euros, il obtiendrait
plus de 28 millions d’euros de pension. Avec les indemnités de
départ, le montant de son pactole pourrait s’élever à près de
60 millions d’euros… ce qui équivaut à 8 000 fois le salaire
annuel d’un ouvrier du secteur.
Tricher
peut rapporter gros… à condition d'être le patron d'une des plus
grandes multinationales d'Europe, lesquelles se moquent autant de
l'environnement et de la santé publique que de leurs salariés.
Le
comble serait que ce soit les salariés de l’automobile qui paient
la note des 16 milliards d'euros d'amende que les Etats-Unis vont
réclamer au groupe !
Aucun
travailleur de l'automobile
ne
doit être licencié,
ni
en Allemagne, ni ailleurs !
Et
ce n'est pas seulement Volkswagen !
Mais
le scandale Volkswagen n’est que la partie émergée de l’iceberg.
On vient d’apprendre que seul un véhicule sur dix respecte les
normes antipollution.
Et
un responsable de Transport et Environnement, à l’origine de la
révélation de la triche, a déclaré : « Il est fort probable
que d’autres constructeurs aient recours à des logiciels
destinés à optimiser les tests en laboratoire, en particulier ceux
qui utilisent des moteurs diesel ».
Depuis,
les patrons de l'automobile français comme les investisseurs
redoutent l’extension de l’affaire à l’ensemble des
constructeurs européens.
La
ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a annoncé qu’une
batterie de tests aléatoires et indépendants allait être mise en
place en France avec la bénédiction du Comité des Constructeurs
Français d’Automobiles (CCFA). Mais on peut largement douter de «
l'indépendance » de ces tests, quand on voit le zèle avec lequel
le gouvernement français a immédiatement défendu Peugeot et
Renault !
C'est
tout leur système qui est pourri
Mais
pour un scandale qui révèle la corruption d’un grand groupe
capitaliste, combien d'autres nous restent inconnus ?
Aujourd'hui,
c'est le premier constructeur automobile mondial qui est pointé du
doigt, comme hier un grand groupe du médicament avec le scandale du
Mediator, ou encore avant-hier les groupes de l'agro-alimentaire,
avec le scandale des farines animales de la « vache folle ».
Une
fois de plus, le scandale d’aujourd’hui met en lumière où mène
un système fondé sur la concurrence féroce, la propriété privée
et la course au profit à tout prix pour quelques uns.
Les
fraudes se sont développées à cette échelle parce que les «
puissants » croyaient que le secret leur garantirait l’impunité.
La levée du secret qui préside à toutes les opérations
industrielles et financières dans tous les domaines de la production
capitaliste devient une exigence
élémentaire
à conquérir.
Ces
grands groupes sont prêts à tout pour faire du profit, quitte à
empoissonner l'air, nos assiettes et à détruire notre santé, avec
la complicité des gouvernements et des institutions.
Pour
en finir avec ces scandales à répétition,
il
faudra s'en prendre à leurs profits
et
à la propriété capitaliste des moyens de production !
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