jeudi 1 octobre 2015

SCANDALE VOLKSWAGEN : LA TRICHE AU COEUR DU CAPITALISME !

Volkswagen a donc reconnu avoir équipé ses modèles diesels des années 2009 à 2015 d'un logiciel permettant de contourner les tests antipollution. Une triche sur 11 millions de véhicules dans le monde lui a permis de cacher des émissions polluantes jusqu’à 40 fois supérieure aux normes autorisées , lors de tests d’homologation.


Une triche qui prouve qu’il n’y a pas
un «bon» capitalisme industriel
face à la «méchante» spéculation financière.


Ils exploitent, ils empoisonnent,
ils trichent… mais ils profitent


Devant le scandale, le PDG de Volkswagen a dû démissionner. Mais à la différence des travailleurs licenciés pour « faute », il ne va pas se retrouver sur la paille. Après avoir touché pendant des années un salaire annuel de 15 millions d’euros, il obtiendrait plus de 28 millions d’euros de pension. Avec les indemnités de départ, le montant de son pactole pourrait s’élever à près de 60 millions d’euros… ce qui équivaut à 8 000 fois le salaire annuel d’un ouvrier du secteur.


Tricher peut rapporter gros… à condition d'être le patron d'une des plus grandes multinationales d'Europe, lesquelles se moquent autant de l'environnement et de la santé publique que de leurs salariés.


Le comble serait que ce soit les salariés de l’automobile qui paient la note des 16 milliards d'euros d'amende que les Etats-Unis vont réclamer au groupe !


Aucun travailleur de l'automobile
ne doit être licencié,
ni en Allemagne, ni ailleurs !


Et ce n'est pas seulement Volkswagen !


Mais le scandale Volkswagen n’est que la partie émergée de l’iceberg. On vient d’apprendre que seul un véhicule sur dix respecte les normes antipollution.


Et un responsable de Transport et Environnement, à l’origine de la révélation de la triche, a déclaré : « Il est fort probable que d’autres constructeurs aient recours à des logiciels destinés à optimiser les tests en laboratoire, en particulier ceux qui utilisent des moteurs diesel ».


Depuis, les patrons de l'automobile français comme les investisseurs redoutent l’extension de l’affaire à l’ensemble des constructeurs européens.


La ministre de l’environnement, Ségolène Royal, a annoncé qu’une batterie de tests aléatoires et indépendants allait être mise en place en France avec la bénédiction du Comité des Constructeurs Français d’Automobiles (CCFA). Mais on peut largement douter de « l'indépendance » de ces tests, quand on voit le zèle avec lequel le gouvernement français a immédiatement défendu Peugeot et Renault !


C'est tout leur système qui est pourri


Mais pour un scandale qui révèle la corruption d’un grand groupe capitaliste, combien d'autres nous restent inconnus ?


Aujourd'hui, c'est le premier constructeur automobile mondial qui est pointé du doigt, comme hier un grand groupe du médicament avec le scandale du Mediator, ou encore avant-hier les groupes de l'agro-alimentaire, avec le scandale des farines animales de la « vache folle ».


Une fois de plus, le scandale d’aujourd’hui met en lumière où mène un système fondé sur la concurrence féroce, la propriété privée et la course au profit à tout prix pour quelques uns.


Les fraudes se sont développées à cette échelle parce que les « puissants » croyaient que le secret leur garantirait l’impunité. La levée du secret qui préside à toutes les opérations industrielles et financières dans tous les domaines de la production capitaliste devient une exigence
élémentaire à conquérir.


Ces grands groupes sont prêts à tout pour faire du profit, quitte à empoissonner l'air, nos assiettes et à détruire notre santé, avec la complicité des gouvernements et des institutions.


Pour en finir avec ces scandales à répétition,
il faudra s'en prendre à leurs profits
et à la propriété capitaliste des moyens de production !

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