COMMUNIQUE
DU NPA DU 27 OCTOBRE 2015
Depuis
début octobre 2015, Maâti Monjib est en grève de la faim pour la
défense de ses libertés de circulation et d'expression, ce qui met
sa vie directement en danger, s’agissant d’une personne
diabétique avec des antécédents cardiaques.
Maâti
Monjib fait en effet l’objet d’incessantes intimidations dont
notamment :
-
l’interdiction de voyage pour l’empêcher de participer à des
colloques internationaux,
-
des campagnes de dénigrement contre sa personne
-
l'interdiction de « Liberté maintenant »,
l'association de défense des journalistes et de la liberté de la
presse, qu’il préside,
-
le harcèlement des activités de l’Association Marocaine pour le
Journalisme d'Investigation (AMJI).
Le
centre de recherche critique Ibn Rochd auquel il participait a été
contraint de se dissoudre en novembre 2014 suite aux multiples
tracasseries du pouvoir.
L'acharnement
contre Maâti Monjib s'explique par le fait qu'il est un historien
connu pour ses travaux sur les penseurs de gauche et l'histoire des
luttes au Maroc. Il est par exemple l'auteur d’une thèse sur
l'histoire politique du Maroc, publiée en France avec une préface
de Gilles Perrault. Il a également collaboré à l’écriture de la
biographie de Mehdi Ben Barka.
Loin
d'être enfermé dans une tour d'ivoire, il a notamment soutenu les
luttes s'inscrivaient au Maroc dans le processus de luttes qui ont
traversé le Maghreb et le Moyen Orient en 2011 : Maâti Monjib
a été dans ce cadre membre du Conseil national de soutien au
Mouvement du 20 Février.
La
répression qui s’abat aujourd’hui sur Maäti Monjib et sur
certains de ses proches collaborateurs s’inscrit dans un contexte
plus large : ce sont les mouvements sociaux, la presse, les
organisations démocratiques et de défenses des droits de l’Homme
qui subissent depuis plusieurs années un durcissement du régime de
la monarchie chérifienne. Ce durcissement se produit dans le silence
des chancelleries occidentales, qui ne souhaitent pas importuner un
de leurs fidèles soutiens dans la région. Elles portent leur part
de responsabilité.
La
solidarité avec Maâti Monjib est un devoir primordial pour tous
ceux qui militent pour l’émancipation humaine, et pour tous les
défenseurs des libertés et de la démocratie. Son état met toutes
les organisations militant pour les droits humains, syndicaux et
politiques, devant l'examen de leur fidélité à leurs principes
fondateurs.
La
vie de Maâti Monjib est en danger !
En
se battant pour le respect de ses libertés,
il
défend le droit à la liberté de toutes et tous !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire