Samedi
10 octobre, à Ankara, capitale de la Turquie, deux bombes ont
explosé durant une manifestation pour la paix appelée par des
organisations syndicales.
Elles
ont explosé à proximité des manifestantEs faisant au moins 120
mortEs et des centaines de blesséEs. La police, restée bien à
l'écart, n'a eu aucun blessé mais a par contre immédiatement fait
usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau sur les survivants
affolés et les blessés à terre.
Ce
n'est pas le premier attentat de ce type qui frappe la Turquie :
à Diyarbakir en juin, une bombe a explosé dans un meeting du HDP
(parti pro-kurde et défendant les libertés démocratiques) et en
juillet à Suruç, une petite ville à la frontière syrienne, 33
jeunes qui venaient aider à reconstruire les écoles de Kobané sont
morts dans un attentat à la bombe similaire.
A
qui profite le crime ?
Le
président turc Rajip Erdogan rêvait d'un pouvoir absolu et s'était
personnellement investi dans la campagne électorale de juin 2015.
Mais le score imprévu du HDP, avec 13,5% des voix lui a non
seulement fait perdre tout espoir de remporter les 2/3 des sièges
qui lui auraient permis de transformer la Turquie en « République »
islamique, mais aussi la majorité absolue au Parlement.
Erdogan
qui ne veut pas d'un gouvernement de coalition, a donc choisi une
stratégie de guerre civile, bombardant les positions du PKK (Parti
des travailleurs du Kurdistan) en Irak, emprisonnant des centaines de
militants et d'élus HDP, terrorisant des villes entières dans la
province à majorité kurde du sud-est de la Turquie.
Les
locaux du HDP ont été incendiés par ses partisans et l'extrême
droite turque. Il a ainsi balayé deux ans et demi de processus de
paix dans l'unique but de créer un climat de peur dans le pays qui
lui permettrait peut-être de retrouver une majorité au Parlement
lors des prochaines élections de début novembre.
Le
gouvernement français continue à soutenir Erdogan
Lors
de son meeting électoral à Strasbourg le 5 octobre dernier, Erdogan
avait pourtant annoncé la couleur en disant « Tous ceux qui
veulent se détacher de nous, nous le leur ferons regretter »,
désignant l'opposition HDP et les Kurdes, sans les nommer. Il n'a
par contre pas prononcé une seule fois le nom de Daesh : son
soutien à Daesh pour le passage des armes, les soins médicaux et le
blanchiment du pétrole jihadiste n'est un secret pour personne.
Il
a pourtant été reçu avec les honneurs par le maire socialiste de
Strasbourg. Malgré sa dérive despotique, ses liens avec les
jihadistes, les meurtres de militants, les emprisonnements massifs,
Hollande et le gouvernement français continuent à le soutenir
obstinément .
Pour
protéger quels intérêts ?
Des
contrats juteux pour quelles entreprises ?
Comme
pour toutes les guerres menées par ce gouvernement en Afrique et au
Moyen-Orient, nous réaffirmons que le soutien aux dictateurs comme
Erdogan ne doit pas se faire en notre nom ! Les peuples et les
travailleurs de Turquie ont tout notre soutien dans leur lutte contre
tous leurs oppresseurs.
Solidarité
avec le HDP !
Retrait
du PKK de la liste des organisations terroristes !
Arrêt
du soutien du gouvernement français à Erdogan !
Clermont-Ferrand
RASSEMBLEMENT
SAMEDI
17 OCTOBRE 2015
14H30
Place de Jaude
Statue
Vercingétorix
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