lundi 31 août 2015

STOP A LA DISCRIMINATION ET A LA REPRESSION SYNDICALES A LA BANQUE POPULAIRE DU MASSIF CENTRAL COMME AILLEURS !

La discrimination, la répression et la criminalisation touchent de plus en plus de militant(e)s syndicaux aussi bien dans les entreprises publiques que privées. Cette stratégie des directions de sanctionner ,voir de licencier les meneurs, les plus actifs dans le combat a un seul but, tout faire pour empêcher que des luttes ne se développent et que les salariés prennent conscience que par la gréve qui paralysent le bon fonctionnement de l'entreprise, ils peuvent obtenir des augmentations de salaires ou l'amélioration de leurs conditions de travail .

La criminalisation et la répression sont aussi mise en œuvre dans les luttes écologistes, pour l'égalité des droits, contre les violences policières… des militant(e)s sont traîné(e)s devant la justice et condamné(e)s pour certain(e)s d'entre eux.

Cette été, plus proche de notre région, c'est une salariée de la banque populaire de la Corréze qui en a été victime.

Alors qu'elle est en vacance loin de chez elle Chrystelle Marchand : salariée de la banque populaire du massif central , représentante CGT du personnel et membre du CHSCT apprend par ses filles que sa direction a fait pression sur elle pour qu'elles acceptent un recommandé.

Que pouvait contenir ce courrier
qui avait l'air de revêtir
un caractère d'urgence absolue  pour sa direction ?

Cette lettre contenait une convocation à un comité extraordinaire le 30 juillet pour qu'il statue sur son possible licenciement. Ceci est la procédure obligatoire dans le cadre d’un licenciement d’un salarié protégé par un mandat.

La direction profite de 3 lettres de réclamations de clients ciblant uniquement Chrystelle, pour tout faire pour se débarrasser d'une syndicaliste gênante qui a organisé une lutte victorieuse pour des augmentations de salaires au mois de mars.

La discrimination qu'elle a subit, a fini par la rendre malade et son médecin a dû lui prescrire un arrêt de travail. Suite à celui-ci, il a été demandé un report de ce comité que la direction a refusé.

La CGT a organisé rapidement un rassemblement le 30 juillet pour apporter son soutien à Chrystelle et pour l'arrêt de la procédure en vue de son licenciement.

Une cinquante de militant(e)s ont répondu présent(e)s


VIDEO PRISE DE PAROLE

La direction a accepté le report de ce comité d'entreprise au 3 septembre grâce à la mobilisation.

Le NPA appelle à signez la pétition en soutien à Chrystelle pour empêcher son licenciement : ICI

Le NPA appelle à participer au

RASSEMBLEMENT
DE SOUTIEN à Chrystelle Marchand
représentante du personnel et membre du CHSCT
de la banque populaire du massif central
victime de discrimination
POUR EMPECHER SON LICENCIEMENT
à l'appel de la CGT
JEUDI 3 SEPTEMBRE 2015
à partir de 10H00
devant le siège de la banque
18 av Jean Moulin à Clermont-Ferrand


Le NPA condamne l'ensemble des répressions, des discriminations syndicales à la banque populaire comme ailleurs .

Le NPA exige l'arrêt de toutes les procédures engagées contre des militant(e)s associatifs, syndicales, politiques ou autres qui n'ont fait que défendre les intérêts du plus grand nombre.

Pour le NPA, il est urgent que l'ensemble victime de répressions , de discriminations se regroupent et s'organisent pour faire cesser cette état de fait. Une journée nationale de solidarité et d'actions a été décidé pour le 23 septembre. Ce même jour, cinq militants d’ERDF-GRDF comparaîtront au tribunal correctionnel de Paris pour avoir participé à un rassemblement de soutien à une mère célibataire menacée de licenciement.

Le NPA exige le retrait de l'ensemble des lois sécuritaires et en particulier la loi sur le renseignement qui ficheras encore un peu plus l'ensemble des militants




vendredi 28 août 2015

POINTS DE VUE SUR LA POLITIQUE MUNICIPALE CLERMONTOISE

Cet été, nous avons pu avoir la démonstration que la politique locale à majorité socialiste menée par Olivier Bianchi(avec la collaboration des élus EELV et d'une partie du front de gauche : PCF et GU) est réellement déconnectée des besoins de la population.

SUR SABLE SHOW

Au mois de juin, via les réseaux sociaux et la presse, nous apprenons que sable show est réduit d'un mois dans le but de faire des économies.

Sable show, pour ceux qui ne connaissent pas, ce sont des bassins, des activités ludiques, sportives, culturelles gratuites, tout l'été , bien situés place du 1er mai et desservis par le tram, très appréciés des habitants dont un certains nombre n'ont pas les moyens de partir en vacance.

Pourquoi, cette information est elle sortie si tard ?
Comment croire que cette décision
n'a été prise que juste un mois avant l'ouverture ?

Vu la logistique de cet événement et son coût , cette réduction de la durée de sable show devait bien transparaître dans le budget primitif voté en décembre 2014.

La fronde est venue de l'opposition de droite ainsi que de l'autre partie du Front de Gauche (ensemble-PG), par la signature de pétitions (voir ICI). Ensemble 63 et le PG ont distribué quelques tracts d'information à la population avec un appel timide à la mobilisation lors du conseil municipal du vendredi 26 juin( « vous pouvez venir assister au conseil municipal du 26 juin à 18h00 à la mairie de Clermont. L'entrée est libre, nos élus vous y invitent »).

Pas d'appel à réunion publique d'information sur le sujet. Pas de mise en place de collectif unitaire regroupant associations-syndicats-partis politique-individus pour élargir cette lutte. La mobilisation est resté dans le carcan municipal.

Avant, quand à l'opposition de gauche voulait mobiliser, celle-ci s'en donnait les moyens, là ce ne fut pas vraiment le cas, juste le strict minimum. Juste pour démontrer que des élus de gauche dans l'opposition ont une utilité et sont les seuls défendant l’intérêt de la population.

Lors de ce conseil municipal , le sujet a été abordé lors de la délibération sur la décision modificative au budget, pas vraiment de débat, ni de votes donc difficile de connaître le positionnement des uns et des autres sur le sujet. Les réponses apportées par le maire et son adjoint (PS), n' en étaient pas vraiment mais réaffirmaient que la politique menée était sociale et en faveur des enfants et qu'il n'avait pas eu le choix, si il voulait maintenir toutes les activités de sable show gratuite.

Qui peut croire que la municipalité 
n'avais pas d'autres choix !

De l'argent, il y en a , il suffi de le prendre là où il est . Si la volonté politique avait été là, il aurait été possible de trouver les moyens financiers pour maintenir l'initiative de sable show sur les 2 mois. Par exemple, par la réduction des subventions aux clubs professionnels qui ne les mettrait pas en péril , car ils ont d'autres sources de financement privé .

Ceci est un choix politique
 que la municipalité n'as pas voulu prendre.

SUR LES TRANSPORTS ET LE STATIONNEMENT

Pour la deuxième année consécutive, promesse phare du candidat Bianchi à la municipalité, il a été mis en place le stationnement gratuit pendant 1 mois.

On ne peut que s'interroger 
sur l'intérêt d'une telle mesure.
A qui sert elle , 
au plus grand nombre ou juste à quelques uns ?

Cette mesure de plus est aucunement écologique et ne fera que renforcer les pics de pollutions avec plus de voiture en centre ville, même si ce n'est que l'été.

Cette mesure a un coût financier énorme, pour une utilité moindre.

Les clermontois et les clermontoises, surtout les plus modestes d'entre eux apprécierait nettement plus la mise en place des transports publics gratuits, avec un maillage territorial conséquent et l'élargissement des horaires de desserte.

Il est scandaleux que seul quelques élus bénéficient de la gratuité des transports et non l'ensemble des usagers qui pour un certains nombre d'entre eux ont vu le prix de leur abonnement ou de leur ticket augmenté de façon considérable.

Pour rappel, la revendication de la gratuité des transports publics était l'axe principal de la campagne du PCF, quand au maire O.Bianchi, lui défendait la mise en place des assises des transports.

Cette mesure est une mesure écologique par excellence, et faciliterait les déplacements du plus grand nombre. Particulièrement ceux des travailleurs précaires aux horaires décalés qui bien souvent doivent faire les trajets à pieds entre le travail et leur domicile car les horaires de bus, ne correspondent pas à leur horaire de travail, et qu'ils n'ont pas les moyens d'avoir un voiture pour se rendre au travail.

De plus cette mesure est une mesure sociale, car elle réduirait drastiquement le budget de tous et serait une bouffée d’oxygène pour les plus pauvres d'entre nous et serait facilement compensée par une augmentation de la taxe transport payée par les entreprises et la réduction des frais liés à la gestion et émission des titres de transport.

SUR LE FOYER HOME DÔME

Les membres du conseil d'administration, les salariés ainsi que les résidents du foyer home dôme, apprennent la fermeture de ce foyer à court terme par le maire, par voie de presse, via un article de la montagne du 25 juillet .

Cette institution présente dans le quartier des salins à Clermont-Ferrand depuis 40 ans et qui a largement fait ses preuves concernant l'accueil, le logement et l'aide apportée aux jeunes travailleurs qui débutent une activité salariale.

En 2007, la gestion du foyer home dôme prend une toute nouvelle stratégie, avec la mise en place d'une nouvelle activité commerciale de tourisme, les salariés avaient déjà à l'époque alerté sur les dangers de cette nouvelle activité.

De plus, la signature de Délégation de Service Publique (DSP) avec la communauté de commune de Volvic et la création d’Éthic Étape Clair Matin n’a fait que renforcer l’activité touristique et hôtelière. Et par la même, a plongé le foyer home dôme dans les difficultés financières et structurelles tels qu'elles ont été révélées .

Cette activité commerciale a été mis en place en toute illégalité, le bail signé entre logidôme et le foyer home dôme n’autorisait que des activités de l'ordre du logement social, ce à quoi répondait bien l'activité foyer jeunes travailleurs .

De plus cette activité a fait perdre des subventions surtout celle ayant un lien avec les foyers des jeunes travailleurs.

A savoir aussi que les normes de sécurité ne sont pas les mêmes entre ces deux activités , beaucoup plus drastiques pour celle commerciale, qui a entraîné la fermeture de 2 étages de l'établissement depuis plusieurs années.

La remise aux normes de sécurité requis nécessite des travaux coûteux (de 2 millions d'euros) aucune collectivité territoriale n'a les moyens financiers pour une telle dépense et ne veut s'engager.

Cette nouvelle stratégie a nuit à l'activité foyer jeunes travailleurs, car dès sa mise en place, il y a eu une perte de subventions , la fermeture de 2 étages et aussi une augmentation des tarifs( des loyers et des repas) ce qui a rendu l’accès difficile pour un grand nombre de jeunes travailleurs et donc réduit considérablement les demandes de réservations. Tout ceci a entraîner un manque à gagner conséquent qui a mis en péril cette structure.

Pourquoi avoir laissé cette activité 
se faire pendant des années, 
sachant que celle-ci courrait 
à la perte du foyer home dôme ?
Qui avait a y gagner ?
La municipalité, éthic étape clair matin…

D'autre part, nous notons aussi un flagrant manque de transparence, de nombreuses soirées privées ont été organisées dans les locaux du foyer dont les organisateurs , étaient par ailleurs aussi gestionnaires du foyer, y a-t-il eu facturation au prix juste, où bien des petits arrangements entre amis ?

En tout cas, ce qui est sûr, c'est que ce ne sont, ni les 32 salariés qui risquent de perdre leur emploi, ni les résidents jeunes travailleurs qui vont perdre leur logement qui sont gagnant, mais eux, en subiront les conséquences.


Le NPA appelle à signer la pétition contre la fermeture du foyer home dôme
c'est ICI

Le NPA soutiendra toutes les actions de mobilisations des salarié(e)s et des résident(e)s.

Pour le NPA, Il est temps que le foyer home dôme retrouve ses missions de services publics auprès des jeunes travailleurs en difficultés en proposant un logement social, un accompagnement, une aide, un soutien qui est indispensable et dont le succès n'est plus à prouver . L'importance aussi de lui redonner une mission d'éducation populaire qui favorise l'ouverture sur le monde.


Le NPA demande au maire de Clermont et au président du Home Dôme, de revoir leur copie pour le conseil d'administration du 5 septembre, en maintenant son ouverture en recentrant son activité sur le foyer jeunes travailleurs qui est viable économiquement et ceci évitera 32 licenciements.

Le NPA demande l'annulation de la Délégation de Service Public à Ethic Etape Clair Matin qui a été la cause de tous les ennuis du foyer Home Dôme et sa gestion publique, conjointement assurée par les salariés et usagés.
Même si le NPA, n'as plus d'élu dans l'enceinte du conseil municipal, cela ne l'empêche pas d'avoir des avis sur ce qui s'y passe . La vie municipale est celle qui est la plus proche de la population.

Le NPA vous invite à vous y intéresser pour vous tenir informés des décisions prises par la municipalité qui vous concernent soit en assistant au conseil municipal dont les séances sont publiques ou bien en visionnant les vidéos des séances : ICI

Pour le NPA, la politique est l'affaire de tous, aussi bien au niveau national que local, c'est pour cela que le NPA souhaite que les habitant(e)s de Clermont-Ferrand reprennent leurs affaires en main afin d'exiger une politique qui réponde vraiment aux besoins du plus grand nombre et non à l' intérêt de quelques uns .


vendredi 21 août 2015

COMMENT VAS MICHELIN ?

Merci, Michelin se porte bien ; 
enfin les actionnaires Michelin bien sûr .
En ce qui concerne les travailleurs Michelin, 
c'est une autre histoire. 


Michelin a choisi son camp , il préfère rémunérer les actionnaires que de satisfaire les revendications des salariés . Michelin par l'intermédiaire de Jean-Dominique Sénard « le taulier » et Marc Henri directeur financier « le banquier » ont donnés une conférence de presse dans laquelle ils annonçaient des résultats au delà de leurs espérances : une hausse de 8,5% du chiffre d'affaire pour le premier trimestre et présageaient un second trimestre dans la lignée. Ces résultats financiers montrent combien est grande la différence avec les augmentations de salaire perçue 0,6% par l'ensemble des travailleurs Michelin. Pour justifier ces bons résultats économiques, entre autre, le tout nouveau pneu tout temps : le CossClimat . Si ce pneu existe , c'est avant tout par la force de travail : intellectuelle et physique , des chercheurs , techniciens , travailleurs de Michelin. Souhaitons qu'ils en profitent aussi . Ce nouveau produit, plus sécurisant, c'est vrai qu'aujourd'hui la sécurité est à l'honneur mais ce n'est que le coté marketing, pour Michelin, c'est un produit nouveau et de ce fait aura un prix de vente supérieur aux pneus existants . 

Le trust Michelin continue sur sa lancée , il vient d'acquérir Meyer : une société Allemande de distribution de pneus .Après le nettoyage en Colombie en 2013 de son service de distribution et la réorganisation du marché du pneu en Amérique du Nord , la mise en route en Inde d'une très grande usine ; rien n’arrête les tentacules du capitaliste Michelin .

Le groupe Michelin vient à l'économie d'ajouter la caution politique avec la venue en personne du chef de l'état Hollande sur le site du chantier de Ladoux . Il est vrai que Michelin est la seule entreprise du CAC 40 a avoir son siège en province . Cela se traduit par des aides financières , exonérations et autres avantages . L'adage « on ne prête qu'aux riches » est en application. 

Ces derniers temps, nous avons assisté à des conflits sur-médiatisés par les chaînes d'informations : les pilotes de lignes d'Air France, les chauffeurs de taxi, les agriculteurs et éleveurs. Des mouvements corporatifs qui ont démontrés qu'en France pour faire entendre ses revendications, il faut faire  « le bordel ». Si ces trois conflits ont été connus , il n'en reste pas moins qu'il y a journellement des gréves dans différentes entreprises, mais bien sûr on en parle peu . 
 

Sur les conflits médiatisés , on peut constater, à chaque fois que les protagonistes ont mobilisés leur outil de travail . On peut donc se poser la question si ils l'ont fait, pourquoi ne pas les imiter , se servir des outils de travail avec lesquels un petit nombre s'enrichit . Cette action s'appelle : la gréve générale . Du mécontentement, il y en a chez l'ensemble des travailleurs actifs et retraités : le pouvoir d'achat , le démantèlement des services publics, la restriction des libertés par les lois votées par les socialistes au pouvoir . Plutôt qu'avoir des mouvements revendicatifs éparpillés , ne serait il pas souhaitable que ce soit tous  ensemble, un mouvement national. Cela nécessite que l'ensemble des syndicats appellent à la gréve ; mais le veulent-ils ? Leur attitude actuelle ne semble guère aller dans ce sens .



J.J.M
 

mercredi 12 août 2015

"TEL-AVIV SUR SEINE" : UNE OPERATION EMINEMMENT POLITIQUE

Tribune de Julien Salingue (docteur en science politique et membre du NPA) parue dans libération.fr le 11 août 2015

Crédit Photo: Photothèque Rouge  /  JMB
 
La Mairie de Paris organise une grande fête sur les bords de Seine en l’honneur de Tel-Aviv : il s'agit d'une opération éminemment politique, qui vise à blanchir Israël de ses crimes quotidiens.

En Cisjordanie, les exactions commises par les colons israéliens se multiplient, jusqu’à avoir, récemment, entraîné la mort d’un bébé et de son père dans l’incendie criminel de leur maison.

À Gaza, un an après l’offensive meurtrière de l’été 2014, le blocus se poursuit, et l’on vient d’apprendre dans un rapport de l’ONU que pour la première fois depuis 50 ans, la mortalité infantile était en hausse.

À Paris, pour dénoncer ces crimes, on organise une grande fête sur les bords de Seine, en l’honneur de Tel-Aviv. Vous avez dit indécence ?

TEL-AVIV, C’EST ISRAËL

«Mais il ne faut pas confondre Tel-Aviv, une ville, et Israël, un État !», disent-ils. L’argument pourrait faire sourire si la situation n’était pas aussi grave.

Doit-on rappeler aux organisateurs de l’initiative que Tel-Aviv est la seule capitale internationalement reconnue d’Israël, siège de la quasi-totalité des ambassades ?

Doit-on préciser que l’agglomération de Tel-Aviv (le «Gush Dan») est de loin la plus peuplée du pays, avec près de 3.5 millions d’habitants, soit près de la moitié de la population du pays ?

Doit-on enfin rappeler que Tel-Aviv est la capitale économique et financière d’Israël, et aussi sa capitale technologique, où sont élaborées nombre de petites merveilles à destination de l’armée israélienne ?

Non, Anne Hidalgo, 
Tel-Aviv n’est pas une république autonome.

«Mais Tel-Aviv est de gauche, et elle est opposée au gouvernement et aux colons, qui la détestent !», disent-ils encore. Si certains considèrent qu’un maire membre du Parti travailliste – partie prenante, au cours des dernières années, de diverses coalitions avec la droite et l’extrême-droite – est de gauche, c’est leur problème.

Mais si Tel-Aviv était à ce point en rupture avec le gouvernement Netanyahou et les colons, et si «Tel-Aviv ce n’est pas Israël», comment comprendre le soutien apporté à Tel-Aviv sur Seine par le Ministère du tourisme israélien et l’ambassade d’Israël en France, et par des officines aussi amoureuses de la paix que le CRIF ou, pire encore, la Ligue de Défense Juive ?

Non, Bruno Julliard, 
Tel-Aviv n’est pas la Commune de Paris.


BLANCHIR ISRAËL DE SES CRIMES

Il faut être naïf, aveugle ou de mauvaise foi pour ne pas comprendre que, pour l’État d’Israël et ses soutiens, l’initiative Tel-Aviv sur Seine est une opération éminemment politique, qui vise à blanchir Israël de ses crimes quotidiens, en donnant à voir le visage «ouvert» et «festif» d’un État dont l’image est de plus en plus dégradée sur la scène internationale.

Et on pourra conseiller, à ceux qui nous expliqueraient que le tourisme n’a rien à voir avec la politique, de méditer ces propos d’Hila Oren, responsable du Tel-Aviv Global & Tourism, organisme public en charge du développement de la ville : «La marque Tel-Aviv est un outil de contournement du conflit [car] Israël est un label difficile à vendre».

Notre opposition à l’initiative de la Mairie de Paris est donc une opposition politique à une initiative politique. Il s’agit de refuser qu’à l’heure où le blocus de Gaza et la colonisation de la Cisjordanie se poursuivent, on célèbre Tel-Aviv et Israël sur les bords de Seine dans une ambiance chaleureuse et festive.

Il s’agit de rejeter toute tentative de blanchiment d’un État qui, tout en piétinant quotidiennement les résolutions de l’ONU et le droit international, essaie par tous les moyens de séduire les opinions publiques occidentales par des opérations de communication bien huilées. Il s’agit de s’opposer à la banalisation des invitations lancées à des institutions dont les plus hauts responsables devraient être traduits devant les tribunaux internationaux.

QUI EST «IRRESPONSABLE» ?

L’un des aspects les plus scandaleux de la polémique est que ce sont ceux qui dénoncent l’initiative qui sont traités d’ «irresponsables».

Alors qu’être irresponsable, c’est justement participer à une opération de blanchiment d’Israël un an pile après la meurtrière opération contre Gaza, qui avait soulevé l’indignation aux quatre coins du monde.

Être irresponsable, c’est déclarer, comme Patrick Klugman, adjoint d’Anne Hidalgo à qui on fait remarquer qu’il y a un an, l’armée israélienne tuait quatre enfants sur une plage de Gaza, qu’il «récuse» toute dimension symbolique car «la mort de ces quatre enfants a eu lieu en juillet et pas en août».

Être irresponsable c’est refuser d’entendre les légitimes protestations contre l’événement et vouloir le maintenir à tout prix, au risque de transformer les bords de Seine en camp militaire.

Mais les pires des irresponsables sont, une fois de plus, ceux qui amalgament la critique d’Israël à l’antisémitisme.

Répétons-le : nous ne tolérons aucun antisémitisme dans nos rangs et luttons farouchement contre tous ceux qui tentent d’instrumentaliser la question palestinienne à des fins antisémites.

Mais répétons-le aussi : ceux qui laissent entendre que critiquer Israël, c’est critiquer les Juifs, jouent exactement la même partition que ceux qui veulent rendre les Juifs responsables de la politique des dirigeants israéliens, en opérant une identification entre les uns et les autres.

Alors non, nous ne nous laisserons pas intimider par ces irresponsables.

Oui, nous exigeons de la Mairie de Paris qu’elle fasse marche arrière.

Et oui, nous continuerons de critiquer Israël, État hors-la-loi, y compris en défendant le boycott des institutions israéliennes, à défaut de sanctions adoptées par les États censément garants du droit international.

dimanche 9 août 2015

NON A L'INITIATIVE « TEL AVIV SUR SEINE »

 

Le 31 juillet, un groupe d'extrémistes sionistes incendiait une maison palestinienne où se trouvait une famille, faisant deux victimes et deux blessés graves. La veille, un autre extrémiste poignardait six personnes lors de la Gay Pride de Jérusalem.

De façon plus générale, en Israël, les franges les plus ouvertement racistes et réactionnaires ont le vent en poupe, alors que la population de Gaza vit un véritable enfer et la Cisjordanie est chaque jour davantage colonisée.

Les menées de l'extrême-droite bénéficient d'une quasi-impunité, et ce sont ces courants qui gouvernement avec Netanyahou au sein de la coalition la plus réactionnaire qui ait jamais existé en Israël.

C'est dans ce contexte que la mairie de Paris a décidé d'organiser, le 13 août, une opération « Tel Aviv sur Seine » dans le cadre de Paris Plages. Une telle initiative, à la gloire de la capitale d'un état qui pratique une ségrégation de tous les instants est insupportable.

Le NPA exige l'annulation immédiate de l'opération « Tel Aviv » sur Seine. Il appelle par avance tous ceux qui sont sensibles au sort du peuple palestinien à se joindre aux initiatives de protestation qui seront organisées.

Au-delà, le NPA réaffirme son soutien plein et entier aux droit nationaux du peuple palestinien. En défense des Palestiniens, il soutient toute initiative allant dans le sens d'un boycott effectif de L'Etat d'Israël.


Pour exiger l'annulation de cet événement,
vous pouvez signez une pétition ICI

jeudi 6 août 2015

LA BELLE ROUGE PLUS QUE JAMAIS PRESENTE

Le festival La Belle Rouge de la Compagnie Jolie Môme s'est tenu les 24, 25 et 26 juillet 2015 sous le soleil, à St Amant Roche Savine. Au cours de ces 3 jours, le NPA a tenu une table de presse. Un panneau réaffirmé la solidarité du NPA avec le peuple grec.





 
Dans le cadre de l'inauguration du festival, la parole a été donnée à un surveillant du collège St Amant Roche Savine(qui est aussi militant de LO) en lutte pour empêcher la fermeture de 3 collèges du coin. Une pétition a été élaboré et de nombreuses signatures ont été recueillies. Il est prévue d'amplifier la mobilisation à la rentrée avec un rassemblement devant l'inspection d'académie.
Le stand du NPA se trouvait sous le chapiteau politique.



Dans lequel , nous pouvions trouver de nombreux stands de différentes organisations(Alternative Libertaire , LO, PCF d'Ambert , CGA, Solidaires, CNT-AIT, rouge vifs de Marseille et les ex-fralib, RESF, le Réseau sortir du nucléaire, Jean Marc Rouillan, ATTAC, CQFD, le journal Fakir…
Nous pouvions trouver aussi la boutique de Jolie Môme avec la vente de Tee-shirt et de CD de leur spectacle….

Dans la cour du collège, qui servait aussi de lieu de restauration se trouvait la librairie de la fédération anarchiste.
En plus des spectacles, de nombreux ateliers thématiques ont eu lieu
* sur les sans papiers et les demandeurs d'asiles et la lutte
- avec un débat animé par RESF
- projection de film retraçant la lutte des sans papiers à Montpellier animé par la CGA
* pour une autre Europe
* sur la justice climatique
* Le Tafta pour les nuls animé par ATTAC
* Pour en finir avec les prisons animés par Jean Marc Rouillan
* Comment changer le monde
* sur l'industrie nucléaire animé par notre camarade Dominique du NPA mais aussi de Sud Rail





1200 personnes ont participé au spectacle Paroles de mutin, le dimanche après midi.











mercredi 5 août 2015

HANDICAPE(E)S : SOUS-CITOYEN(NE)S


Votée en 2005, la loi pour l’accessibilité dans tous les lieux publics devait être appliquée en 2015. L’État avait accordé dix ans aux collectivités pour se mettre en conformité et permettre aux personnes handicapées d’accéder à une série d’établissements publics qui leur étaient jusque-là interdits de fait.

Depuis des années, voyant approcher à grand pas l’échéance fixée au 1er janvier 2015, de nombreuses associations tirent la sonnette d’alarme, car de nombreuses mairies, écoles et transports ne sont toujours pas en mesure d’accueillir des personnes à mobilité réduite.

Ainsi, seulement 40 % des établissements publics
serait aujourd’hui en règle.

Et ce qui n’aurait pas dû arriver... est finalement arrivé : sénateurs et députés viennent d’adopter il y a quelques jours le report de la mise en accessibilité des lieux publics à trois, voire six ou neuf ans (!), selon les cas.

Pas question de sanctionner,
de faire payer voire de fermer,
les récalcitrants et les retardataires...

Pour de nombreuses associations, cette mesure n’est qu’une manière de reculer pour mieux repousser le problème, des associations non entendues qui avaient pourtant appelé les parlementaires à ne pas ratifier cette « ordonnance de la honte » qui va « maintenir notre pays en queue de peloton des nations ayant ratifié la Convention internationale sur les droits des personnes handicapées ».

Les 12 millions de personnes concernées devront donc prendre leur mal en patience pour réaliser des déplacements simples du quotidien, se rendre dans un commerce ou dans un service public.

Les politiques, qui ont de la « citoyenneté » 
plein la bouche,
ont aussi la mémoire bien courte...




lundi 3 août 2015

LA COLERE EST DANS LE PRE … BARRONS LA ROUTE AU GOUVERNEMENT !

La plupart des commentateurs identifient bien les causes conjoncturelles de la crise de l’élevage : les éleveurs français, non compétitifs sur un marché mondialisé de la viande et du lait, sont condamnés à vendre à perte !
Le rapport de forces avec la grande distribution, les abattoirs et les transformateurs leur est défavorable, les concurrents allemands et hollandais sont plus gros, plus « modernes ». Les coûts salariaux sont d’autant plus élevés en France que les autres pays européens n’hésitent pas à faire appel à des salariéEs détachés. Enfin, les aides sont mal réparties entre céréaliers et éleveurs.


Mais à part quelques voix dissidentes comme celle de la Confédération paysanne, personne pour remettre en cause le système agricole et l’agro-industrie auxquels les éleveurs sont sommés de s’adapter pour survivre.


La FNSEA a été prise de court par la base, ces petits éleveurs qu’elle n’a jamais défendus. Son patron, Xavier Beulin, qui s’est battu lors de la négociation de la nouvelle PAC (politique agricole commune) pour défendre ses avantages - et en est l’un des plus gros bénéficiaires - n’a aucune légitimité pour parler aujourd’hui en leur nom.


Un gouvernement impuissant


Ce gouvernement a trouvé 600 millions d’euros… pour débloquer les routes. Mais son plan de 24 mesures ne résout aucun problème, si ce n’est de sauver « temporairement » quelques-uns de la faillite grâce à des baisses ou annulations de charges ou d’impôts.


Pour l’avenir, il compte faire la promotion des productions françaises « en faisant fi des règles communautaires qui interdisent les critères géographiques mais en invoquant de prétendues caractéristiques propres à la France » et favoriser les exportations, en incitant les pays du pourtour méditerranéen à acheter français, à commencer par la Grèce en y dépêchant Harlem Désir...


Des aides sont prévues pour la méthanisation à grande échelle : sous couvert de sauver les petits éleveurs et de transition énergétique, le modèle de la ferme-usine des mille vaches est pris comme référence.


La simplification des réglementations va aussi faciliter les grands élevages.


Environnement et salariéEs seront moins protégés, avec des contrôles sur pièces et non plus sur place, tant pour les cotisations sociales que sur les nitrates.


Ce gouvernement invoque la transition énergétique pour mettre en avant la production locale... et la bafoue pour favoriser les exportations !


Une autre agriculture est possible


Industrialisation et malbouffe vont de pair,
pour les « pauvres » bien sûr !


Le progrès n’est pas de manger de la viande farcie d’antibiotiques et de Roundup (même le label « fermier » permet les aliments à base de soja OGM), d’acheter un steak qui rapetisse de moitié dans la poêle, de manger 4 fois plus de produits laitiers qu’en 1960... s’ils sont tous fabriqués à partir de poudre de lait, d’augmenter la production agricole au détriment de la qualité des eaux et de l’environnement.


Quand le seul critère est celui du prix,
la qualité est toujours perdante.




Pourtant un autre système est possible.


De nombreux paysans tentent un système alternatif de distribution (vente directe à la ferme ou sur les marchés, AMAP) ou de production (bio, fermes auto-suffisantes).


Loin d’être une régression, les solutions qu’ils développent
sont d’une grande technicité.


Il est plus facile de garder ses bêtes en stabulation, d’acheter l’aliment, oubliant que les ruminants sont des herbivores – et pas des granivores –, et de gérer les problèmes sanitaires à coup de médicaments, que de gérer ses pâturages et d’assurer le bien-être de ses bêtes pour qu’elles restent en bonne santé.


Il est aussi plus facile de nourrir les plantes à coup d’engrais que de maintenir la fertilité des sols.


L’agro-industrie doit être mise hors d’état de nuire


Mais les deux systèmes ne sont pas compatibles.


Il faut mettre hors d’état de nuire l’agriculture industrielle  qui détruit les sols, l’eau et la bio­diversité, et lui substituer une agriculture autosuffisante et réellement agro­écologique.


Une agriculture jouant un rôle moteur dans la lutte contre le réchauffement climatique, en cessant d’émettre des gaz à effet de serre et en stockant du carbone, au lieu de participer à la surchauffe par le dégagement du carbone du sol, les émanations de protoxyde d’azote, l’utilisation d’intrants chimiques, les transports d’aliments à l’échelle planétaire.


Pour sauver la planète et le climat, l’agro-industrie doit être mise hors état de nuire.


Il faut reprendre le contrôle de son bras armé, le Crédit agricole, et les paysans doivent se réapproprier les coopératives.


Mais pour cela, il faut aussi affronter ce gouvernement.


Commission nationale écologie