Depuis
2008 la Grèce vit sous le régime de plomb de l'austérité.
Les
résultats sont un désastre social et une catastrophe humanitaire :
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la dette est passée de 124% du PIB à 180% ;
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les salaires et les retraites ont été amputés de 30%,
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le chômage est passé de 8% à 28% (60% pour les jeunes),
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le système de santé est totalement délabré,
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le nombre de Grecs vivant sous le seuil de pauvreté a doublé.
Et
les bourgeoisies européennes exigent que cela continue :
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passage de l'âge de départ à la retraite de 62 à 67 ans,
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nouvelle baisse des retraites,
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augmentation de 10% de la TVA sur l'électricité.
Voilà
le vrai visage de « l'aide à la Grèce ».
Les
causes de cette situation sont connues :
ce
sont les politiques mises en place
partout
en Europe.
La
montée de la dette (vertigineuse dans le cas grec) est le résultat
des politiques suivies depuis des années pour satisfaire les
banquiers, les capitalistes :
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baisse des recettes fiscales,
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hausse des dépenses inutiles,
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mécanos financiers...
Quant
aux «aides» dont a bénéficié la Grèce, les deux-tiers
des fonds ont servi à renflouer les banques (d’abord françaises
et allemandes), non à secourir les couches populaires...
La
dette grecque n'a donc rien de légitime : elle est le produit
de politiques favorables aux privilégiés.
Plus
que jamais, le NPA revendique son annulation.
Au
delà de quelques mesures symboliques de gauche, le nouveau
gouvernement d'Alexis Tsipras a voulu justifier depuis son élection
un compromis avec les institutions internationales, sans préparation
d’alternative et en renonçant à des parties essentielles de son
programme.
Pour
le NPA, une telle démarche est illusoire et dangereuse. Nous
nous félicitons donc du rejet apparent des nouvelles exigences du
bloc UE-BCE-FMI, du report du paiement de la dette (qui doit devenir
définitif).
La
question de la dette est avant tout politique.
Les
exemples ne manquent pas de dette totalement effacée. Les dettes de
l'Allemagne en 1953, de la Pologne en 1981 ou de l'Irak en 2003 ont
été annulées pour des raisons politiques.
En
2011, la dette de l’Islande fut annulée par la volonté de son
peuple.
Aujourd’hui,
les choix néo-libéraux de l'Union européenne se jouent de la
justice et de la démocratie. L'objectif est clair : enrayer
toute contagion populaire en Europe, en Espagne en premier lieu,
susceptible de remettre en question la domination capitaliste.
Comme
son homologue allemand,
le
gouvernement français est en première ligne
des
affameurs du peuple grec.
C'est
un ancien ministre «socialiste», Moscovici, qui définit les
modalités de la nouvelle cure d'austérité réservée aux Grecs, au
même moment où en France le gouvernement Vals-Macron-Cazeneuve
accélère ses attaques contre le monde du travail, les retraités,
les exilés, les jeunes.
La
résistance du peuple grec est nécessaire à tous les peuples
européens, nous devons l’aider à changer le rapport de force qui
l’écrase.
Répondons
à l’appel des mouvements sociaux grecs,
Manifestons
dans toute l’Europe le samedi 20 juin,
à
Paris, 15h de place Stalingrad à République
Lions
entre elles les luttes populaires
au niveau international