jeudi 31 décembre 2015

LA « COMPLEMENTAIRE SANTE OBLIGATOIRE » UNE BONNE NOUVELLE ?

COMMUNIQUE DU NPA DU 30 DECEMBRE 2015
 
Le 1er janvier, tous les employeurs du secteur privé devront obligatoirement faire bénéficier leurs salariés d'un contrat collectif de "complémentaire santé" et en financer au moins la moitié. Celle ci couvrira une partie des soins non remboursés par la Sécurité sociale.


Est ce vraiment une bonne nouvelle
pour toutes celles et ceux,
qui, de plus en plus nombreux
renoncent à des soins
pour des raisons financières?


Cette mesure ne concerne que 400 000 personnes sur les 2,5 millions qui ne disposent pas d'une mutuelle, mais rien ne changera pour tous les autres, jeunes, étudiants, salariés du secteur public, personnes exclues ou ne pouvant accéder à la complémentaire.


Ces contrats collectifs, souvent négociés à minima, et dont le coût risque d'augmenter très vite, laisseront à la charge du salarié une partie parfois très importante des soins. A l'arrivée la facture restera salée!


Quand le salarié partira en retraite, l'aide de l'entreprise disparaîtra. Alors que ses revenus baisseront, son assurance santé augmentera considérablement.


Mais là n'est pas l'essentiel : la complémentaire santé obligatoire, c'est d'abord un nouveau pas dans le remplacement de la Sécurité sociale par des assurances pour accéder aux soins.


La Sécurité sociale, victime des politiques d'austérité, des exonérations de cotisations sociales pour les employeurs (60 Milliards par an) ne couvre plus, désormais que 54% des soins hors hôpital.


C'est dans cette brèche que s'engouffre les sociétés d'assurances et des mutuelles chaque jour moins "mutualistes".


La généralisation de la complémentaire santé est un nouveau pas vers un système "à l'américaine", ou l'on ne se soigne pas en fonction de ses besoins, mais de ses possibilités offertes par son contrat d'assurances et du "risque" que l'on représente.


Notre solution est à l'exact opposé :
* une Sécurité Sociale qui couvre à 100% l'ensemble des soins pour toutes et tous, et financée par les cotisations versées par les employeurs.


Mais cela suppose le combat sans concession pour la rupture avec les politiques d'austérité menée par ce gouvernement, comme ceux qui l'ont précédé.


lundi 28 décembre 2015

SOUSCRIPTION 2015 : LES BONNES RAISONS D'AIDER FINANCIEREMENT LE NPA

Chers amis, camarades, compagnons de route, etc.

Que vous soyez sympathisantE ou intéresséE par le NPA, que vous ayez été militant du NPA ou à la LCR par le passé, que vous soyez membre ou ancien membre d’un autre parti, que vous ayez voté pour P. Poutou, O. Besancenot ou quelqu’un d’autre, ou que vous ne votiez pas (plus), vous connaissez sûrement par cœur notre petit air sur la souscription.

Pourtant, cette année encore, elle sera vitale pour nos finances. Pas de dépenses courantes 2016 sans souscription 2015, sans parler des échéances de moyen terme... Nous ne pouvons compter que sur les cotisations et les dons pour imprimer nos tracts, affiches et autocollants, payer le déplacement des militants dans le cadre d'activités internes ou externes, rémunérer nos quelques permanents, payer nos locaux, participer aux échéances unitaires, proposer des candidatures aux élections, etc.

Quelque soit la forme ou le front de vos luttes quotidiennes, nous serons tous d'accord sur un point : les attaques du gouvernement PS-MEDEF sont inédites et sidérantes, en violence comme en ampleur et en rapidité.

La régression est sociale, nous le savions.
Mais elle est désormais démocratique.

Depuis les attentats du 13 novembre, c'est encore une nouvelle phase de l'attaque des classes dominantes qui s'est amorcée. Sans riposte d'ampleur, nous le savons, la réaction ne s'arrêtera pas là. De leur point de vue, il y a encore beaucoup à détruire. C'est dire le défi qui nous attend. Mais rien n'est terminé, rien n'est perdu.

Se fait donc un peu plus impérieuse chaque jour la construction d'une riposte large, unitaire, démocratique et radicale pour l'auto-organisation, la représentation et la défense immédiate des exploités et opprimés, avec une perspective de transformation révolutionnaire de la société.

Alors faîtes un petit don !
Et merci par avance !
par voie postale : chèque à l'ordre de NPA souscription a envoyé à npa souscription 2015 , 2 rue Richard Lenoir 93100 Montreuil

Si vous êtes imposables, le Trésor Public vous en rendra 66% : Concrètement, si vous donnez 100€, vous n’en paierez finalement que 33€ car vous serez remboursés des 67 euros restants.

Par contre, le NPA, de son côté, aura bien touché 100€ pour mener sa politique !

Bonnes fêtes de fin d'année et que 2016 soit rouge !
Différents articles sur la souscription.


Leurs comptes... et les nôtres



I FASCISTI FORA !

COMMUNIQUE DU NPA 28 DECEMBRE 2015
Surfant sur la vive émotion après l'agression de pompiers la nuit de Noël à Ajaccio, l'extrême-droite a instrumentalisé un rassemblement de soutien aux combattants du feu pour aller en découdre avec les habitants du quartier des Jardins de l'Empereur.

Au prétexte du soutien aux sapeurs attaqués, il s'est agi de cibler comme coupables les habitants de ce quartier populaire ajaccien d'origine maghrébines, musulmanes ou non.

C'est ainsi qu'une salle de prière a été saccagée, des Corans en partie incendiés, avant que la devanture d'un kebab ne soit défoncée, avant que des centaines de personnes ne patrouillent deux jours de suite devant les immeubles, criant des slogans racistes et xénophobes.

Ces actes de nature fascisante n'avaient rien de spontanés, ils étaient au contraire clairement prémédités.

Ils sont inacceptables.

Il ne faut pas que les graves événements d'Ajaccio ne servent de prétexte à faire oublier le racisme d'état et l'islamophobie qui sévissent en France continentale.
Ce sont le président et le premier ministre "socialistes" qui, en accord avec la droite et l'extrême-droite, valident la déchéance de nationalité.

C'est le ministère de l'intérieur qui fait perquisitionner les mosquées et multiplient les assignations à résidence de musulmans.

Ce sont dans les grands médias français que des discours islamophobes et racistes sont proférés quasi quotidiennement.

C'est à l'Assemblée Nationale que Latifa Ibn Ziaten (mère du premier militaire assassiné à Toulouse par Mohammed Merah) a été huée et sifflée.

C'est enfin aux dernières élections régionales en France continentale que le FN a battu ses records en nombre de votants.

Ce qui s'est passé ces derniers jours à Ajaccio n'est que le résultat de 30 ans de politiques et de discours favorisant l'extrême-droite à l'échelle nationale.

Il y a aujourd'hui urgence à reconstruire un large mouvement antifasciste, contre le racisme d'état et l'islamophobie, contre toutes les oppressions. Le NPA y prendra sa part.




mercredi 23 décembre 2015

ETAT D'URGENCE SOCIALE ET DEMOCRATIQUE

Le désaveu qui s’est exprimé lors des élections régionales dans le vote Front national ou dans l’abstention n’y fait rien. Les dirigeants du gouvernement et des partis de droite sont déterminés à continuer la même politique, toute entière au service du Medef.

C’est ainsi que le gouvernement s’est réuni en séminaire ce week-end pour travailler sur de nouvelles propositions de « lutte contre le chômage » qui seraient annoncées officiellement par Hollande lors d’une cérémonie des vœux le 18 janvier 2016.

Une loi El Khomri, du nom de la ministre du Travail serait à l’étude pour « simplifier » le Code du travail, dans le même sens qu’une loi Macron 2, prévue elle aussi, pour continuer à déréglementer la législation sociale, résultat de décennies de luttes ouvrières qui imposait quelques limites à la rapacité du patronat.

PS et droite au service du Medef

Le gouvernement compte de cette manière satisfaire les dernières volontés du Medef dont le président Pierre Gattaz s’exprimait ainsi sur Europe 1, le 15 décembre dernier : « le chômage c’est le problème à régler en France. Il faut absolument créer un état d’urgence économique contre le chômage (…) Il faut remettre l’entreprise en centre du jeu. Il faut redonner de la compétitivité, de l’agilité et de la confiance aux entreprises. Il faut arrêter la dichotomie gauche/droite qui nous tue».

L’offensive annoncée est tellement brutale que le dirigeant de la CFDT, Laurent Berger, s’est senti obligé de réagir : « Il faut commencer par demander des comptes au lieu de se laisser embarquer dans l’escalade des revendications patronales ».

Les 40 milliards par an qui sont offerts au patronat au titre du Pacte de responsabilité, ajoute-t-il, n’ont pas été utilisés pour embaucher. Un secret de polichinelle tant il est évident que les subventions de l’Etat ne servent qu’à enrichir un peu plus les gros actionnaires des grandes entreprises, mais qui a le mérite d’être dit. Avec cet argent, l’Etat pourrait embaucher des centaines de milliers de personnes dans les services publics.

Mais non seulement il n’y a pas d’embauches mais les licenciements se multiplient un peu partout et le nombre des chômeurs s’est accru de 42000 en octobre.

Même chose pour le logement. 3, 2 millions de personnes sont sans logement ou vivent dans des logements très dégradés, a calculé la Fondation Abbé Pierre. Et 12 millions pourraient basculer dans la catégorie des mal-logés. Mais la politique « d’aide au logement » de l’Etat consiste à offrir des exonérations d’impôts aux propriétaires et des subventions aux promoteurs immobiliers.

Il n’est pas question que l’Etat
construise lui-même des logements.
Car sa seule mission est aujourd’hui
d’enrichir les plus riches.

Non à l’union nationale

Hollande et Valls se sont servi des monstrueux attentats du 13 novembre pour imposer un état d’urgence qui restreint gravement les libertés démocratiques, le droit de manifester, de contester, comme l’ont dénoncé des dizaines d’associations dont la Ligue des Droits de l’Homme.

De la même façon, ils utilisent la menace du FN pour promouvoir une union nationale destinée à étouffer les voix des contestataires.

Oui il y a bien une urgence,
mais elle est sociale et démocratique :
un emploi, un salaire décent,
un logement pour toutes et tous,
le droit à la santé et à l’éducation.

Ces exigences minimales, nous ne pourrons les arracher et les garantir que par une mobilisation d’ensemble du monde du travail et de la jeunesse.

Une mobilisation que nous pouvons contribuer à préparer par notre propre organisation, à la base, en créant des liens de solidarité sur nos lieux de travail, dans les lycées, les universités, dans nos quartiers d’habitation.


VALLS, HOLLANDE À DROITE TOUTE !

COMMUNIQUE DU NPA DU 23 DECEMBRE 2015

Le gouvernement Valls Hollande vient d’adopter en conseil des ministres un projet de loi dit de « protection de la nation française » qui vise à constitutionnaliser l’état d’urgence mis en pratique depuis les attentats du 13 novembre.

Ce gouvernement trouve son inspiration
à droite et à l’extrême droite !

Il nous annonce la légalisation de l'état d'exception ​​avec ​des​ pratiques telles l’assignation à résidence ​​sur simple « prédiction d’un comportement de nature à troubler l’ordre public » ​ comme il l'a fait contre des militants anti COP21, la multiplication des gardes à vue ou des perquisitions administratives ​sans rapport avec le terrorisme.

Plus encore, en intégrant dans la loi la possibilité de déchéance de la nationalité française, il donne des gages aux plus réactionnaires qui veulent depuis longtemps remettre en cause le droit du sol, garantie de l’égalité de tous les français devant la loi.

Ce projet de loi
est l’institutionnalisation
du racisme d’état,
l’institutionnalisation de la criminalisation
du mouvement social.
Nous n’avons qu’une réponse : le combattre.
 



samedi 19 décembre 2015

SOUSCRIPTION : SUIVEZ L'ARGENT

Dans un budget, l’argent, ça rentre... et ça sort.
Et au NPA, pourquoi et comment ?


 
D’où vient-il ?

Le NPA n’a que deux sources de financement : les cotisations versées par ses membres, et les dons versés par ses sympathisantEs... et par certains de ses membres.

Eh oui, certains d’entre eux donnent un petit plus en fin d’année. N’ayant pas récolté plus de 1 % des suffrages dans 50 circonscriptions lors des dernières législatives en 2012, soit le ticket d’entrée pour commencer à toucher l’aide de l’État, le NPA ne touche plus un centime d’argent public, comme ce fut le cas entre 2007 et 2012.

Le NPA se retrouve donc dans une situation de totale indépendance financière. Mais celle-ci a, si l’on ose dire, un coût..

Car si le NPA n’a jamais voulu construire son budget courant à partir des aides publiques de la législature 2007-2012 pour justement préserver son indépendance structurelle vis-à-vis de l’État, ce financement lui permettait d’avoir une trésorerie et d’assurer une certaine présence électorale.

La philosophie était donc globalement la suivante : l’argent des militants et sympathisants allaient au budget courant, l’argent de l’État « revenait » à l’État dans le cadre des différents scrutins auxquels ­participaient le NPA.

Dépourvu d’aides depuis 3 ans, le NPA est donc structurellement en capacité d’assurer ses dépenses courantes. Rien de plus.

Notre absence aux élections régionales de décembre en est la conséquence brutale. Nos recettes couvrent donc tout juste nos dépenses. Et nous n’avons pas de trésorerie. En clair, les sous sortent au compte-gouttes, au fur et à mesure qu’ils entrent...

Où va-t-il ?

Pour fonctionner, notre parti imprime un journal hebdomadaire et une revue mensuelle, des tracts, des affiches, des autocollants et des brochures. Il doit aussi en payer le transport et la diffusion.

Si la quasi-totalité des tâches sont prises en charge bénévolement, et ce à tous les niveaux, il doit malgré tout rémunérer quelques permanents indispensables au niveau central.

Nos modestes locaux doivent être assurés, entretenus, leurs charges payées. Des salles et du matériel de sonorisation doivent être loués pour nos meetings ou pour différentes manifestations.

Des commissaires aux comptes doivent être payés pour certifier nos comptes annuels, étape légalement indispensable.

Poste coûteux, les déplacements des militantEs pour les réunions internes, comme ceux de nos porte-parole, doivent être remboursés. Et pourtant, tout le monde voyage en classe éco, personne ne se fait rembourser le moindre sandwich... Et bien sûr, les communications doivent être réglées, des consommables en tous genres doivent être commandés pour « faire tourner la boutique »...

Redisons-le : si toutes ces dépenses courantes sont aujourd’hui couvertes, tout se joue sur le fil, tout est calculé au minimum, sans trésorerie. Chacun de vos euros est donc précieux pour couvrir ce budget minimal, lequel ne comprend donc pas les très coûteuses échéances électorales, et tout mouvement d’ensemble qui, par définition, ne se prévoit pas.

Et que dire des frais de justice qui risquent d’exploser dans le cadre de l’état d’urgence (bientôt permanent...) ?

Car braver l’interdiction de manifester
a aussi un coût financier.
L’argent est bien le nerf de la guerre.


Pour nous aider, un seul geste , participé à la souscription financière annuelle du NPA

La souscription permet une déduction fiscale des deux tiers du montant versé : vous donnez 3 euros, le parti en reçoit 3, l’État vous en reverse 2 ! Moyennant un peu de patience avant le remboursement, vous pouvez donc multiplier votre don par 3 !
Un seul lien pour donner en ligne :
Une seule adresse pour envoyer vos chèques (à l’ordre de NPA souscription) : 
NPA souscription 2015,
2 rue Richard-Lenoir, 93100 Montreuil
Si votre adresse n’est pas celle mentionnée sur le chèque, précisez-le pour que le reçu fiscal arrive à bon port, et si deux noms apparaissent sur le chèque, précisez à qui imputer le don.
Une seule limite de datation et d’envoi :
avant le 31 décembre 2015 à minuit
Et une seule adresse pour toutes vos questions :

vendredi 18 décembre 2015

SOUTIEN A JACQUELINE SAUVAGE SUITE A SA CONDAMNATION EN APPEL

Jacqueline Sauvage a été condamnée en appel à 10 ans de prison pour avoir tué son mari. Passons sur le fait qu’il s’agit d’une peine excessive au regard de celles encourues (de 5 à 8 ans en moyenne pour les mêmes faits), alors même que l'avocat général reconnaît que Jacqueline Sauvage a réagi à une énième violence. En effet, elle n’a pas tiré au hasard mais sur son bourreau pendant 47 ans et violeur de leurs deux filles.

Néanmoins, il a été conclu pour la seconde fois qu’il n’y avait pas légitime défense : « Jacqueline aurait dû porter plainte », « on ne fait pas justice soi-même » affirment-ils.

La plainte pour ses filles victimes de viol par leur père avait été classée sans suite. Comment Jacqueline pouvait-elle encore faire confiance à la justice?

En France, tous les ans 220.000 femmes sont victimes de violences conjugales. Pourtant, seulement 15% d'entre elles portent plainte. Une femme est tuée tous les 2,5 jours sous les coups de son conjoint. Il semblerait que la cour d’appel aurait préféré une Jacqueline morte à une Jacqueline faisant face à son bourreau.

Le NPA dénonce une condamnation qui banalise les violences faites aux femmes. La loi de légitime défense, tel qu’elle existe, n’aide en rien les femmes victimes de violences.

Le NPA vous invite à signez la pétition demandant à François Hollande d'accorder la grâce présidentielle à Jacqueline Sauvage :

Pour signez, c'est ICI

Le NPA appelle à participer au

RASSEMBLEMENT CITOYEN(NE)S
organisé à Clermont-Ferrand
SAMEDI 19 DECEMBRE 2015
à 14H00 devant le TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE
16 rue de l'étoile/rue de l'Ange
Retrouvons -nous en masse devant le TGI,
pour ensemble montrer notre détermination
à faire libérer Jacqueline Sauvage.

Voici l'événement facebook à partager largement : ICI

mercredi 16 décembre 2015

APRES LES ELECTIONS REGIONALES : LE MONDE DU TRAVAIL DOIT REPRENDRE L'INITIATIVE

Au lendemain du second tour des élections régionales, le constat est sans appel : le FN sort grand gagnant et l’ensemble des résultats marquent un approfondissement sans précédent de la crise politique et une droitisation de la société.

Le FN grand vainqueur

Certes le FN n’a pas gagné de régions mais sa progression en nombre de voix est historique. En obtenant plus de 6,8 millions de voix, venant en particulier des ouvriers, des employés mais désormais aussi des artisans et commerçants catégories traditionnellement acquises à la droite, le FN est devenu incontournable.

Malgré sa défaite à obtenir des régions, le FN gagne encore des voix entre le 1er tour et le second tour  exception faite de l’Île-de-France. Le FN obtient 358 conseillers régionaux lui permettant ainsi d’être dans tous les conseils régionaux et d’acquérir toujours plus de crédibilité.

La deuxième victoire du FN lors de ces élections est d’avoir une fois encore dicté les thématiques de la campagne à ses adversaires. En effet, à gauche comme à droite, le thème central de cette campagne a été les questions sécuritaires et l’immigration.

C’est dans ce contexte que la droite qui remporte 7 régions sur 13 dont 2 grâce au retrait du PS a développé une ligne d’ultra-droitisation lui permettant ainsi comme en Île-de-France de gagner des voix au second tour qui s’étaient portées vers le FN au premier tour.

Obsédé par la présidentielle de 2017, Sarkozy continuera donc de reprendre les thématiques du FN et de reprendre à son compte bon nombre de ses propositions.

Où est la gauche ?

Alors que le PS a perdu toutes les élections depuis la présidentielle de 2012, il évite cette fois la catastrophe électorale en sauvant 5 régions sur 13.

Mais une fois encore le constat est sans appel puisqu’il s’agit d’un vote sans adhésion tant sa crédibilité pour mener une véritable alternative est au niveau zéro. Le PS a d’ores et déjà fait le choix de continuer la même politique anti-sociale en faveur du patronat en l’accélérant vers la droite, le tout sécuritaire. Il a décidé qu’il n’y aurait aucun coup de pouce au SMIC et les nouvelles mesures qu’il annonce contre le chômage, développer la « formation », l’apprentissage ou les emplois de service consistent à multiplier les emplois précaires.

Oui, le PS a choisi de continuer sa politique
qui depuis 2012 fait le terreau du FN.

Construire une nouvelle représentation politique

La leçon que nous devons tirer de ces élections, c'est qu’aujourd’hui aucun des grands partis qui alternent au gouvernement ne représente les classes populaires, les opprimé(e)s. Ils sont tous au service des classes possédantes. Comme rêve de l’être aussi le Front national dont la politique est encore plus brutalement anti-ouvrière.

Il est urgent que le monde du travail, la jeunesse, reprennent l’initiative pour lutter contre le patronat, les politiques d’austérité et les politiques racistes de ce gouvernement.

À la sortie de ces élections, la première urgence est de créer un mouvement le plus large possible contre l’état d'urgence mais aussi de construire une véritable alternative pour un nouveau projet émancipateur, pour une transformation révolutionnaire de la société.

Il y a urgence que les opprimé(e)s soient enfin représentés et que les démagogues du FN soient reconnus comme des ennemis des travailleurs et de la population. 

lundi 14 décembre 2015

ELECTIONS REGIONALES 2015 : ATTENTION DANGER ! LE MONDE DU TRAVAIL DOIT REPRENDRE L'INITIATIVE

 COMMUNIQUE DU NPA DU 13 DECEMBRE 2015


Même si l'abstention est en recul par rapport à la semaine dernière, seul un peu plus d'un électeur sur deux a voté ce dimanche. Ce qui montre une nouvelle fois un système politique à bout de souffle.


Au final, le Front national n’a emporté aucune région, mais c’est un échec relatif : c’est bel et bien lui qui sort vainqueur de ces élections en apparaissant dès le 1er tour comme le premier parti et en obtenant au final plus de 350 conseillers régionaux à l'issue de ce second tour. Il obtient même autour de 40% dans trois régions à ce second tour, ce qui est considérable.


Au-delà, dans cette campagne, le FN a imprimé ses idées sur une large partie de la classe politique, ce qui explique aussi l'échec relatif de Sarkozy, incapable de trouver un espace entre la politique libérale et sécuritaire du gouvernement et l'extrême droite. Le PS, lui, sauve les meubles mais cache mal la sanction de sa politique au gouvernement, en particulier en Île-de-France.

Forte abstention, poussée dangereuse du FN, crises profondes des grands partis institutionnels... Ces élections régionales sont donc une nouvelle démonstration d'une crise politique profonde.


Les Républicains et le PS prétendent avoir arrêté la progression du FN alors que les 30 ans de politiques antisociales menées par les  différents gouvernements ont abouti à son score actuel.


Pour contrer le Front national,
il n’y a pas d’autre voie
que la mobilisation
de toute la gauche sociale et politique contre ce parti.


Ces élections ont montré qu’il manque une représentation politique pour les exploitEés. Pour le monde du travail, la première urgence est de construire les mobilisations, de retrouver le chemin des luttes : pour la levée de l'état d'urgence, qui a eu comme effet concret de bâillonner le mouvement social pour la COP21, pour Air France, pour NDDL, pour la défense des migrants, etc.


Au-delà, la construction d'une alternative politique anticapitaliste,  d’un nouveau projet émancipateur, reste plus que jamais d’actualité.




vendredi 11 décembre 2015

ÉLECTIONS RÉGIONALES : UN AVERTISSEMENT, LA RÉPONSE, NOS MOBILISATIONS

Marine Le Pen a donc récolté le succès annoncé pour son parti, les fruits pourris de la politique anti-ouvrière et réactionnaire du gouvernement Hollande-Valls. Le FN devient le premier parti de ce pays bénéficiant du climat créé par les suites des attentats de Paris, l'état d'urgence, l'offensive sécuritaire et militariste du gouvernement, la guerre sur fond d'austérité et de montée du chômage.

Gauche et droite rejetées

Un électeur sur deux n'a pas jugé utile de se déplacer pour aller voter parce qu'ils n'attendent plus rien d'un système politique où ils ne sont pas représentés.

Droite comme gauche avaient multiplié les appels pressants à voter pour faire obstacle au FN. Ils n'ont fait que l'aider, tant ils sont déconsidérés, tant ils n'ont rien à répondre au mécontentement et au ras-le-bol suscités par leur politique.

Hollande et Valls responsables

Le gouvernement Hollande-Valls porte une lourde responsabilité de par la politique au service du patronat et la fuite en avant réactionnaire, sécuritaire et antidémocratique qui a été la leur au lendemain des attentats des terroristes intégristes.

L'état d'urgence, la guerre, la campagne xénophobe, contre les musulmans orchestrés par le gouvernement, contre les migrants ont été autant d’arguments pour le vote Le Pen.

Le FN notre pire ennemi

La politique défendue par Le Pen ne répond en rien aux besoins des classes populaires, à leur mécontentement. Comme Les Républicains ou le PS, le FN ne rêve que d'accéder au pouvoir pour servir les intérêts des classes dominantes. En pire, plus brutalement pour accentuer l'exploitation, diviser les travailleurEs alors que la crise du capitalisme perdure et s'approfondit.

Sa démagogie xénophobe et raciste vise directement l'ensemble du monde du travail. Elle flatte les peurs pour désigner les musulmans, tous les immigrés, les salariés d'origine étrangère à la vindicte populaire pour mieux servir les riches et les possédants, le patronat.

Loin d'apporter des réponses à la crise,
le FN ne fait qu'aggraver les tensions.

Construire la réponse des travailleurs

Au second tour de ces élections, aucune liste ne représente d’une façon ou d’une autre les classes populaires. La droite dispute la première place au FN sur le même terrain. Quant au PS, il espère sauver la mise en prenant la pose du parti le plus anti-FN en sacrifiant ses listes en PACA, dans le Nord au profit de la droite qui, elle, ne veut « ni fusion ni retrait »!

Cambadelis, son dirigeant, appelle à voter pour le candidat des Républicains dans l’Est contre le candidat socialiste qui refuse de se retirer.
Quelle déroute !

Conjurer la menace que représente l'extrême droite ne peut se faire qu'en combattant la politique dont elle se nourrit pour défendre nos droits sociaux et démocratiques sur le terrain social et politique.

C'est rassembler toutes celles et ceux qui, au sein du monde du travail et de la jeunesse, refusent l'austérité et le chômage, l'état d'urgence et la guerre, le racisme et la xénophobie.

La victoire du FN, c'est d'abord l'effondrement des partis de la régression sociale, Les Républicains et le PS. Elle représente une menace mais si nous savons entendre l’avertissement pour nous rassembler, unir nos forces afin de reprendre l'offensive, alors l’espoir pourrait changer de camp.




MOBILISATIONS POUR LA FIN DE LA COP 21 ET POUR LA LEVÉE DE L’ÉTAT D'URGENCE

A l’approche de la fin de la COP21, il est de plus en plus clair que ce n’est pas cette conférence, largement sponsorisée par les multinationales, qui va prendre les mesures indispensables pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Les discours rassurants du gouvernement français n’y changeront rien. La seule décision à la hauteur serait de laisser dans le sol 80 % des réserves connues de charbons, de gaz et de pétrole. Les gouvernements réunis au Bourget n’en feront rien, pas plus qu’ils n’en finiront avec la déforestation ou  l’agriculture industrielle.


Sans un puissant mouvement populaire, international pour la justice climatique, le climat va continuer de se réchauffer, les catastrophes vont continuer de se multiplier et les plus pauvres vont continuer d’en subir les conséquences.


Le NPA soutient et participera aux différents rassemblements, qui auront lieu samedi 12 décembre 


à Clermont-Ferrand
RASSEMBLEMENT -PIQUE NIQUE
à l'appel d'Alternatidôme
SAMEDI 12 DECEMBRE
12H00 Place de Jaude
Venez avec vos victuailles et surtout un ruban rouge (foulard, bande de tissu, ou vêtements, sac, chaussures, chapeaux , nappe pour le pique nique)
Et ne laissons pas aux gouvernements et aux médias la seule parole, qui tentera de nous faire prendre leur échec pour une avancée !
Et tous ensemble ! Traçons les lignes rouges à ne pas dépasser


RASSEMBLEMENT ET MEETING POLITIQUE
Pour dire non à l'état d'urgence
et à l'état policier
pour le droit à manifester
à l'appel de la CARA(ici)
Samedi 12 décembre
14h00 Place de Jaude à Clermont
LE NPA demande la levée de l’interdiction de manifester imposée dans le cadre de l’état d’urgence qui loin d’être efficace contre le terrorisme est une arme redoutable pour museler le mouvement social.


jeudi 10 décembre 2015

FAIRE FACE : POUR LE CLIMAT, CONTRE L'ETAT D'URGENCE

En décembre 2015 se tient à Paris le 21ème sommet des chefs d’États consacré au changement climatique (COP 21). Depuis plusieurs mois les dirigeants nous assurent que ça y est, enfin, ils vont signer l'accord qui va limiter la hausse globale des températures à 2 degrés d'ici 2100.

Foutaises !

Les solutions retenues ne sont pas à la hauteur des enjeux, et il n'est même pas certain qu'elles fassent consensus entre les négociateurs. On nous vend l'idée que le développement de la voiture électrique, des agrocarburants etc permettra une réduction de l'émission de gaz à effet de serre.

Ce sont en fait de nouveaux moyens pour les capitalistes de faire de l'argent en surfant sur la vague du greenwashing. Il ne faut pas se laisser enfumer par les grands discours sur les énergies renouvelables, car la réalité est souvent plus complexe et moins resplendissante.

En parallèle de son discours pseudo-écologiste, le gouvernement français continue à autoriser des projets néfastes pour l'environnement : aéroports, projets destructeurs de zones humides, ouverture de mines d'or et de tungstène, et récemment projets de gaz de schiste et de gaz de couche.

De nombreux militants écologistes ont d'ores et déjà exprimé leur défiance face aux décisions des gouvernants. Ils s'organisent ici et là pour améliorer leur consommation, proposer des alternatives respectueuses de l'environnement, favoriser les circuits courts…
Si ces initiatives sont essentielles pour prouver qu'un autre mode de production est possible, nous affirmons la nécessité de changer de système en profondeur, de sortir du dogme de la croissance et de s'organiser collectivement pour sortir du capitalisme.

La situation d’État d'urgence actuelle facilite l'interdiction des manifestations jugées gênantes. Une manifestation de soutien aux migrants à Paris ayant bravé l'interdiction a déjà donné lieu à des convocations et à des poursuites judiciaires possibles. Certaines manifestations, dans le cadre de la COP21, sont elles aussi interdites. Des militants anticapitalistes et écologistes sont assignés à résidence et
perquisitionnés.

L'objectif du gouvernement, ce n'est en rien la sécurité de la population, vu que les marchés de Noël sont maintenus, mais c'est bien celui de réprimer toutes les contestations sociales et politiques.

Il faut nous mobiliser contre cette logique autoritaire et capitaliste qui nous concerne tous, mais dont les conséquences désastreuses impactent d'abord les plus pauvres. C'est pourquoi nous, militants d'organisations anticapitalistes et anti-autoritaires , nous vous invitons à la réunion publique que nous organisons le 10 décembre à 20h au centre Jean Richepin
lire le tract d'appel ci-dessous ou ICI


mardi 8 décembre 2015

LA QUESTION KURDE : ENTRE ÉMANCIPATION ET RÉSISTANCES

Voici l'événement Facebook : https://www.facebook.com/events/1512978762363176/
N'oubliez pas d'inviter l'ensemble de vos ami(e)s à y participer

Le Kurdistan est un territoire à cheval sur 4 États : la Turquie, la Syrie, l'Irak et l'Iran. Le peuple kurde, c'est plus de 40 millions de personnes qui ne sont pas reconnues, c'est la plus grosse diaspora sans état. Plusieurs mouvements de libération s'y sont développés depuis des décennies (PKK, PYD…).

AU ROJAVA : VIVE LA SOLIDARITÉ INTERNATIONALE AUTOURS DE KOBANE !

Au Rojava notamment, le « Kurdistan de Syrie », les kurdes combattent pour leur libération et contre la double oppression de Daesh et du pouvoir Syrien.
Le mouvement kurde défend l'intérêt des peuples, pas des puissants. Ce ne sont ni les valets des occidentaux, ni ceux des russes : les kurdes ne jouent pas le jeu des guerres inter-impérialistes.

Depuis 2011 des transformations sociales de grande importance y ont vu le jour, une nouvelle forme d'organisation de la société multiculturelle s'est développée afin d'en finir avec le féodalisme. Il y a également une place primordiale des femmes.

Le Kurdistan est un territoire à cheval sur 4 États : la Turquie, la Syrie, l'Irak et l'Iran. Le peuple kurde, c'est plus de 40 millions de personnes qui ne sont pas reconnues, c'est la plus grosse diaspora sans état. Plusieurs mouvements de libération s'y sont développés depuis des décennies (PKK, PYD…).

Kobane est une ville du Rojava où les combattant.e.s Kurdes (YPG, YPJ) ont remporté une grande victoire contre Daesh. Cette victoire est très importante pour les kurdes de Syrie mais elle a aussi apporté l'espoir pour tous les peuples du Moyen Orient et les révolutionnaires du monde entier.

Le slogan de « No pasaran » a été lancé contre le nouveau fascisme, des brigades internationales ont été formées. Le Rojava est un refuge et un front, un espoir pour les populations du Moyen Orient.

En Irak également, les peshmergas (combattant.e.s kurdes) permettent au Kurdistan d'Irak d'être un refuge pour les peuples qui fuient la barbarie de Daesh. Ils obtiennent plusieurs victoires, avancent face à Daesh et contribuent à la réelle solidarité entre les kurdes dominés par les états de Syrie, d'Irak, de Turquie et d'Iran.

À BAS LE RÉGIME FASCISTE EN TURQUIE !

En Turquie la répression contre les Kurdes et les opposants politiques au régime est croissante : massacre de Suruç, attentat d'Ankara, arrestations arbitraires, reprises des hostilités armées contre les Kurdes, assassinats de civils…

C'est dans cette situation que luttent le peuple kurde et le mouvement révolutionnaire en Turquie. Sous les balles et le gaz lacrymogène de l’État turc, face aux blindés et sous les bombes de l'aviation. En France même, les nationalistes turcs s'en prennent aux militants pro-kurdes, comme à
Clermont-Ferrand le 17 octobre dernier.

Création d'un Comité de Solidarité
avec le Peuple Kurde et les progressistes de Turquie

C'est dans ce contexte et en vertu de la nécessaire solidarité entre les peuples que nous avons jugé nécessaire de nous organiser, d'informer et de soutenir nos camarades qui luttent au Kurdistan et en Turquie.

Nous avons donc créé le Comité de Solidarité avec le peuple kurde et les mouvements progressistes du Turquie.

La première initiative du comité a été de participer à Lyon à la manifestation du 1er novembre, anniversaire de la victoire de Kobane.

Le prochain événement se tiendra à Clermont-Ferrand le mercredi 9 décembre, lors d'une conférence à la fac de lettres (amphi 2)



Nous vous invitons à venir vous informer sur la question Kurde, débattre, et participer à la solidarité internationale.

Lire le tract d'appel : ICI et ci-dessous




Le NPA est partie prenante de ce collectif et est signataire de sa plate-forme à lire : ICI

Pour s'informer plus longuement,
à lire la brochure de nos camarades du NPA de la Haute Vienne : ICI
à lire aussi une compilation d'articles publiés sur le site du NPA(www.npa2009.org) : ICI